ERIC BRETEAU, L’ARCHE DE ZOÉ. LES DESSOUS DE L’AFFAIRE D’ETATS. PARIS, EDITIONS PLON, 2008.
Ecrit dans un grand élan de dire la vérité et de plaider son cas, mais non sans une certaine candeur, voire une naïveté touchante, ce livre présente la version de l’Arche de Zoé, telle que la voit son principal instigateur, Eric Breteau.
Certes, sa présentation détaillée des faits n’est pas entièrement fausse, mais elle n’est pas entièrement vraie, non plus. Ce que l’on apprend sur la duplicité des uns et des autres n’étonnera pas les connaisseurs mais stupéfiera ceux qui ont un peu d’expérience de la vie et des milieux politiques.
En revanche, ce qui demeure incontestable, c’est la volonté de faire le bin de la part des organisateurs qui se sont mis, sans le savoir, en travers d’arrangements politiques internationaux sans le savoir. Et c’est justement ce qu’ils ont chèrement payé.
Au vu de la robustesse du projet et de l’organisation (louer un Boeing, acheminer des centaines de personnes, faire décoller et se poser des avions de brousse, louer des maisons, demander une quantité effrayante de laisser passer, d’autorisations etc), il est impossible que l’action ait pu être clandestine, quoiqu’en aient dit certaines autorités.
Mais si on laisse de côté ces sordides arrangements avec la vérité historiques, on se doit de penser aux enfants, pour la plupart des orphelins, qui auraient tout de même pu être accueillis en France pour y être sauvés. Je souligne de suite que ce n’est pas une raison pour priver des parents de leurs enfants, mais je rappelle que toute l’opération a été montée pour sauver des orphelins de guerre.
Un célèbre ministre du Foreign Office, Anthony Eden avait dit un jour que le monde n’est pas fondé sur la justice, mais sur le pétrole. Grand bien à ceux qui en disposent. Entre temps, les gens de l’Arche de Zoé fera l’attention là où ils mettent le pied.
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VERS UNE LIBÉRATION PROCHAINE DU CAPORAL FRANCO-ISRAÉLIEN GILAD SHALIT ?
VERS UNE LIBÉRATION PROCHAINE DU CAPORAL FRANCO-ISRAÉLIEN GILAD SHALIT ?
Il semblerait, sauf brusque retournement de situation, que le malheureux caporal Shalit, retenu dans les geôles du Hamas, depuis deux ans, puisse enfin rentrer chez lui. Ce n’est pas sûr, car on ne peut jamais être sûr vec les terroristes, mais, à moins que tout ne trompe, les dirigeants du mouvement Hamas ont compris que leur monnaie d’échange, le jeune caporal, ne leur ferait pas acquérir tout l’or du monde. Et qu’il était temps de faire preuve de réalisme après avoir cru pouvoir faire chanter l’Etat d’Israël éternellement. D’autant que si le lieu de détention est encore secret, à la longue, les services finiraient par le découvrir.
Israël serait prêt à libérer des centaines de prisonniers palestiniens, et notamment des «ministres» du Hamas. Un premier élargissement aurait lieu prochainement. En guise de bonne volonté et de sérieux, l’Etat d’Israël procéderait à cette première mesure sans rien obtenir, sinon le transfèrement du jeune soldats israélien en territoire égyptien.
Mais la pièce la plus surprenante de ces pourparlers tient à la personnalité de l’autre grand bénéficiaire de l’échange qui ne serait autre que le fameux Marwan Barghouti… Dans ce cas, Israël ferait d’une pierre deux coups : d’une part récupérer enfin son propre militaire, et d’autre part, prendre une sérieuse option pour la succession du président Abbas qui ne veut pas se représenter… Or, chacun sait que Barghouti, très bien traité en Israël, ne joue les résistants farouches et déterminés que devant les caméras de télévision…, qu’il a fait de sérieux progrès dans le maniement de la langue hébraïque et que ses conditions de détentions n’ont rien à voir celles d’un sérieux isolemnt…
Je n’insinue pas qu’il a partie liée avec les Israéliens, mais il fait partie de ces générations de palestiniens qui ont appris l’hébreu dans les établissements pénitentiaires israéliens où l’on s’attache à voir avec quels leaders d’avenir on pourra construire la coexistence de demain.
Ce qui frappe dans cette construction, c’est l’attitude du Hamas : comment remettrait-il en liberté un leader qui appartient au Fatah et qui risque d’être le prochain homme fort de l’Autorité palestinienne ? C’est-à-dire un puissant rival qui a dû tisser avec ses geôliers quelques lien que la raison froide et lucide dicte ? Mais voilà, en Orient, on est si peu cartésien.
Condamné à la prison à vie plusieurs fois, il n’a d’autre espoir que de se prêter à une négociation… Autrement, les Palestiniens, s’ils arrivent à se mettre d’accord, éliraient quelqu’un d’autre et ce serait l’oubli de l’Histoire.
Ce qui plaide en faveur d’un tel plan, c’est que le Hamas, découvrant qu’il n’est pas de taille et que la reprise du blocus israélien le condamnerait à la chute et au retournement de l’opinion à Gaza, pense qu’il ne perdrait pas la face en se réconciliant avec Barghouti plutôt qu’avec le président Abbas. Car, comment justifier alors la violente de la rupture passée ? Alors qu’avec Barghouti, on peit faire croire aux masses de Gaza que ce sera tout autre chose. En plus, ce serait plus facile de faire admettre l’ancien détenu et de lui tailler des habits de héros (za’im) que les Arabes aiment tant.
Décidément, cela ne changera jamais… Et je pense aux problème que la Suisse a aujourd’hui avec un autre modèle de démocratie de ce monde là !
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VERS UNE REFONDATION DU PAYSAGE SOCIO-CULTUREL FRANÇAIS…
VERS UNE REFONDATION DU PAYSAGE SOCIO-CULTUREL FRANÇAIS…
Celui qui suit pas à pas les réformes en rafale voulues par Nicolas Sarkozy se rend immédiatement compte que le président, loin d’accréditer la thèse fausse d’un esprit emporté et brouillon, est en réalité un parangon de stratégie quasi militaire…
Quelques exemples : le remodelage de la carte scolaire et universitaire. Fini le carcan imposé par l’idéologie socialiste qui entendait tout réglementer et tout régenter. Désormais, les universités ont regagné leur autonomie longtemps niée et les parents peuvent inscrire leurs enfants où ils veulent. Au nom de la mixité sociale (entendez le nivellement par le bas) on devait inscrire son enfant dans le périmètre scolaire et tant pis si les classes contenaient 28 nationalités dont la plupart n’étaient pas originellement francophones…
La carte judiciaire : la Garde des Sceaux a mené son affaire rondement en supprimant et ou en regroupant tant de juridictions que les économies réalisées se feront positivement sentir sur le budget futur de la justice.
La carte hospitalière : là aussi, les coupes claires ont franches ! J’ai une réserve cependant, sur ce point précis : les femmes enceintes et les personnes âgées seront tenues de couvrir des distances plus grandes en cas d’urgence.
Et tout récemment, la carte militaire : près de 55000 postes supprimés ou reclassés ! 83 sites rayés de la carte. Des agglomérations vont devoir tout repenser. Mais la modernisation des armées est à ce prix.
La France change à grands pas après avoir sombré des années durant dans l’immobilisme le plus complet.
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