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  • Maintien du pouvoir d’achat ou garantie de l’emploi ? Sind das Ketzergedanken

    Zone de texte: Maintien du pouvoir d’achat ou garantie de l’emploi ? Sind das Ketzergedanken

     

    L’année vient tout juste de commencer que resurgissent déjà avec une acuité particulière tous les problèmes de l’époque précédente : crise financière, économique, de l’emploi, du pouvoir d’achat, de l’Euro, etc… Comment faire ? On s’interroge.

    Le spectacle offert par des interventions désordonnées pour régler les crises, l’incompétence de certains membres des gouvernements d’Europe, est stupéfiante : comment placer à la tête des ministères certaines personnes qui ont fait preuve d’une éclatante incompétence ? Il vous suffit de voir ce qui se passe avec cette filiale de la SNCF où les plus hautes autorités de l’Etat bousculent les décisions du gouvernement pour aller à l’encontre des règles économiques les plus élémentaires…

    C’est plutôt désolant : proposer à des salariés dont le maintien en poste est plus qu’aléatoire d’investir leurs propres indemnités par relancer une entreprise qui n’a plus de raison d’être, est littéralement impensable, à un moment où la maison mère (la SNCF) croule sous le poids d’une dette insupportable et où l’époque ne veut plus de bateaux mais des trains…

    Par delà les nécessités des campagnes électorales et du populisme, il faut bien se poser la question suivante : pouvons nous à la fois maintenir le pouvoir d’achat, c’est-à-dire admettre une progression constante des rémunérations jusqu’à l’infini ou au contraire, bloquer les salaires, voire les baisser, pour garantir l’emploi et lutter efficacement contre le chômage ?

    Oh, je vois d’ici les indignations de quelques belles âmes, écœurées par de tels propos qui vont à contre-courant de l’idéologie dominante, selon laquelle tout un chacun serait éligible pour une vie meilleure : la société européenne veut un égalitarisme introuvable où toutes les couches de la société seraient mises sur un même pied d’égalité… C’est souhaitable mais vraiment impossible ! Les choses allaient plus ou moins bien tant que l’expansion économique était là, que les matières premières coûtaient peu cher et que les pays pauvres n’étaient pas encore des pays émergents. C’est fini depuis longtemps et l’internet a aggravé la situation.

    L’Europe et les USA se retrouvent face à eux mêmes, c’est-à-dire face à la dette. Il faut absolument baisser le coût du travail, rétablir des différenciations solides entre les classes sociales et surtout cesser de vivre à crédit. Ceci nous concerne tous, je dis bien tous, sans exception.

    Le problème est que lorsqu’on aborde ce sujet de cette manière, en prenant le taureau par les cornes, on suscite aussitôt l’indignation et on se fait traiter de réactionnaire… Est-ce si saugrenu que cela ? En bon allemand : Sind das Ketzergedanken ?

  • LE JEU DANGEREUX DE L’IRAN

    LE JEU DANGEREUX DE L’IRAN

    En répliquant comme il le fait aux nouvelles et fortes sanctions américaines, bientôt suivies par un embargo sur le pétrole iranien, à venir, ce qui mettrait à mal de manière considérable, la République islamique, le régime de Téhéran excelle dans ce qu’il sait le mieux faire : la fuite en avant ! Il s’est engagé dans un étroit chemin d’où ses ennemis ne lui laisseront aucune chance de sortir. Comment menacer de bloquer le détroit d’Ormuz quand on n’a pas d’aviation de guerre, quand les radars de détection sont obsolètes et quand, face à soi, se trouvent les plus grandes puissances militaires de la planète.

    En plus de la mauvaise appréciation des forces militaires en présence (Israël, à lui seul, dispose d’un nombre considérable de chasseurs-bombardiers en excellent état de marche, sans même parler de la VIe flotte en Méditerranée), il y a, de surcroît, une grave faute de jugement politique : même les opinions publiques d’Occident, peu favorables à une intervention militaire, applaudiront des deux mains lorsque leurs armées réagiront avec force si leurs sources d’approvisionnements énergétiques étaientt menacées…

    Ce n’est pas le test apparemment réussi (et on sait que la République islamique s’y entend à truquer les photos) d’un missile d’une portée modeste qui dissuadera les puissances occidentales de défendre le libre accès à une voie d’eau internationale, par laquelle transitent plus de 40% du commerce pétrolier…

    Il est peu probable que la population iranienne suive l’aventurisme politique et militaire du régime actuel. Aujourd’hui, l’opposition est bâillonnée et le peuple très surveillé. Mais il y a l’exemple égyptien, libyen, tunisien et surtout syrien.  Que l’on se souvienne surtout de cette phrase de Nikita Kroutchev : on peut tout faire avec des baïonnettes, sauf s’asseoir dessus. Les gardiens de la révolution qui ont pris le pouvoir à Téhéran devraient s’en souvenir.

  • 2012, L’ANNEE DE TOUTES LES SURPRISES, DE TOUS LES CHANGEMENTS…

    2012, L’ANNEE DE TOUTES LES SURPRISES, DE TOUS LES CHANGEMENTS…
    Bonne année ; beaucoup de bonheur à tous, à toutes celles et à tous ceux qui nous font l’honneur de visiter ce blog et les autres blogs de la TDG, si fidèlement. J’espère que vous serez toujours plus nombreux à consulter les notes et à réagir si aimablement, comme le fait l’écrasante majorité d’entre vous. Tous mes bon vœux.

    L’année qui commence ne nous apporte pas de très bonnes nouvelles du Proche Orient, notamment de Syrie et d’Egypte. Et surtout de Syrie où l’inspection des observateurs arabes, dirigés par un général soudanais au passé un peu opaque, laisse redouter le pire. Quant à l’Egypte, les nouvelles sont moins inquiétantes mais l’armée ne rendra jamais tout le pouvoir aux civils ( surtout pas aux salafistes ni aux Frères musulmans) pour la bonne raison que la topologie du pays l’interdit. Et ce n’est pas le procès du président Hosni Moubarak qui y changera quelque chose : faire son procès ou celui de son régime reviendrait à instruire un procès contre la main mise de l’armée sur tout le pays, depuis des décennies. Disons, sur toute l’Egypte moderne. Ce pays a surtout besoin de stabilité politique afin de rassurer les investisseurs dont les Egyptiens ont tant besoin. On ne peut pas permettre d’aspirer de trop grosses bouffées d’oxygène démocratique car toutes les forces sociales ne sont pas prêtes, et surtout pas l’armée. Je suis le premier à le déplorer mais c’est ainsi.

    2012, d’un point de vue plus pacifique, doit être l’année du changement ou du renouvellement en France, aux USA et en Russie. Dans les deux premiers pays, cela se passera calmement, pour le troisième, c’est bien moins sûr.  Le jeu cynique de chaises musicales de M. Poutine ne se passera pas comme il l’espère. Le peuple russe aura lui aussi son printemps qui en sera un, véritable et authentique. Pas de risque d’une conquête du pouvoir par l’armée ni par des extrémistes religieux.

    Reste le grand point noir, la Syrie. Je le dis et le répète : Bachar et son armée alaouite préféreront mettre le pays à feu et à sang plutôt que de céder. Bachar lui-même craint pour sa propre sécurité personnelle et celle de sa famille. Soit il y aura une intervention étrangère ou (ce qui revient au même) une puissante aide en hommes et en armes aux insurgés, soit il y aura une partition de la Syrie entre ethnies religieuses, Bachar et les siens s’adjugeant Damas et ses environs. Les sunnites, d’une parte, les Kurdes de l’autre, mais aussi les chrétiens orientaux, se partageant le reste… Reste le pronunciamiento militaire qui se débarrasserait de la dynastie des Assad et instaurerait un régime fort, tournant dangereusement le dos aux aspirations hautement démocratiques du peuple.

    Jamais le peuple syrien ne consentira à dialoguer avec son bourreau ; près de 6000 morts, civils et militaires depuis le mois de mars 2011. Même les voisins de la Syrie finiront par juger dangereusement insupportable une telle situation à leurs frontières, sans même parler des Occidentaux qui ont enfin compris que Damas était un obstacle majeur à la paix dans cette région si vitale pour le reste du monde.

    Sans Bachar, plus de Hezbollah au Liban et plus de tête de pont des Mollahs au Proch Orient.

    Cette région semble avoir le secret d’un étrange mouvement de balancier qui ne se rencontre nulle part  ailleurs…