L’INDEPENDANCE DE L’ALGERIE, IL Y A DEJA CINQUANTE ANS…
Ce fut une longue guerre, avec des répercussions qui se font sentir aujourd’hui encore ! Qu’est allée faire en Algérie la France ? Certes, ce fut l’époque de la colonisation, suivie implacablement par la décolonisation. Mais où en est l’Algérie aujourd’hui ? Et où en sont les relations avec la France ? Nous sommes en présence d’un écheveau de complexes que même le meilleur des psychanalystes des nations ne pourrait démêler sans peine ni crise grave.
Alors que la France a heureusement largement tourné la page, de l’autre côté de la Méditerranée on assiste à des poussées de fièvre régulière contre l’ancienne métropole. Cela peut se comprendre comme on peut comprendre que tant d’Algériens, socialisés à la française, veulent s’implanter en France où leur arrivée massive a créé quelques problèmes de surreprésentation, notamment dans le sud (l’Hérault, le Var, la Provence, la Côte d’Azur), le Nord (Roubaix, Lille, Tourcoing) et la région parisienne (la Seine-Saint-Denis). On sait aussi qu’un certain parti réclame à cor et cris leur départ et leur retour chez eux.
Est ce que l’Algérie a enfin trouvé l’équilibre ethnique et politique auquel elle aspire depuis des années ? On le lui souhaite de tout cœur mais souvenons nous de l’interruption du processus électoral par l’armée, inquiète de voir le FIS prendre les commandes du pays. Et tout récemment, lors des printemps arabes, une partie de l’Algérie s’est soulevée , vite contenue par des forces de l’ordre omniprésentes, sous le regard attentif de l’armée.
Ce qui fait le plus défaut dans ce pays, c’est la mauvaise répartition des richesses, de la manne pétrolière. On ne comprend pas que dans un pays avec de telles ressources (gaz, pétrole) les jeunes ne rêvent que d’une chose ; partir en France, un pays qui ne souhaite plus recevoir d’étrangers en raison de la crise et aussi, il faut bien le reconnaître, de l’opposition des cultures. Le fameux dialogue, auquel nous avions tous cru, n’a pas marché. Plus personne n’en parle, plus personne n’y croit. Et c’est fort dommage. Nous allons probablement vivre de longues décennies de repli sur soi dans la plupart des pays d’Europe, en raison justement de la crise.
Des journalistes, experts en question d’immigration, m’ont récemment dit que nombre d’Algériens, nés et formés en France, s’en retournent à Alger pour faire profiter leurs compatriotes de leurs connaissances et de leur savoir-faire. Ils sont à la fois français et algériens et constituent une sorte de passerelle vivante. Mais ils ont tôt fait de constater la disparité des institutions et préfèrent l’Etat de droit en France.
Que font-ils alors ? Ils tentent de régler ce déchirement par une volonté redoublée d’imposer la démocratie. Et ce n’est pas chose facile.
Souhaitons donc à ce pays tout le bon, comme on dit à Genève, une meilleure répartition des richesses, un retour chez soi dans le calme et l’harmonie et un heureux anniversaire.
- Page 9
-
-
MARINE LE PEN AURA-T-ELLE LES CINQ CENTS SIGNATURES ?
MARINE LE PEN AURA-T-ELLE LES CINQ CENTS SIGNATURES ?
Qui croire ? Aura ou aura pas ? Il s’agit des cinq cents parrainages nécessaires pour une candidature aux élections présidentielles. La mesure avait été prise jadis afin d’éviter les candidatures fantaisistes. Mais aujourd’hui, elle peut se révéler une arme fatale, voir léthale pour certains candidats. Je ne parle évidemment pas de Madame Christine Boutin et de Madame Eva Joly qui ne font (pardon) qu’amuser la galerie : l’une avec sa bombe atomique en carton-pâte et l’autre avec son front anti-Sarkozy en chocolat.
Le cas de Marine est un vrai problème et risque de poser quelques difficultés au président de la République s’il se présente, comme tout semble le confirmer : on ne lance pas des projets de réformes à 100 jours du vote si on n’a pas l’intention de rempiler…
Alors Marine aura-t-elle les signatures ou pas ? C’est presque certain q’elle les aura. Ce serait imprudent de faire campagne, même en sous main, pour qu’elle ne les eût pas car en cas d’éviction de nature administrative, un Français sur cinq crierait au scandale. C’est ainsi.
Il faut dire que sur certains points critiques, vitaux aux yeux des Français, le pays n’a pas été géré/ Et vous devinez lesquels, je ne les mentionne pas expressément pour ne pas faire de la publicité à ce que l’on pourrait combattre.
Alors, si elle va avoir les signatures pourquoi tout ce tintamarre ? Probablement pour de la victimologie. Attendons pour voir. Mais il m’étonnerait fort que Marine n‘eût pas ses signatures. -
Etranges fruits du printemps arabe : l’Egypte, la Tunisie, etc…
Etranges fruits du printemps arabe : l’Egypte, la Tunisie, etc…
Il arrive parfois que la potion soit plus amère que le mal. C’est ce qui risque de se vérifier tant en Egypte qu’en Tunisie. Dans le premier pays, il semble que les autorités, déjà bousculées et malmenées par la rue, soient tentées d’offrir la tête de l’ancien président Hosni Moubarak en guise de victime expiatoire tandis qu’en Tunisie, un président prétendument de gauche et que la France a si généreusement accueilli durant de longues années, reçoit avec des courbettes le chef du Hamas à Gaza, mouvement terroriste reconnu comme tel par l’ONU, les USA et l’UE.
Au fond, il y a des situations qui sont si conflictuelles que toute initiative pour y remédier se révèle vaine. C’est d’ailleurs ce qui a motivé la décision du président Obama de faire maigrir son armée, de ne plus considérer l’Afghanistan et l’Irak, en somme tout le Proche Orient comme une priorité. C’est l’Asie qui concentre sur elle l’attention de l’hyperpuissance US et cela signifie en clair que Washington n’accorde plus aux Arabes et au conflit israélo-palestinien une importance majeure. On peut comprendre le choix de Barack Obama qui, comme tous les présidents US avant lui, se concentre sur l’alliance indestructible avec Israël, les autres pays recevant, pour les contenter, un peu d’aide américaine.
Pourquoi une telle action ? Les cas de l’Egypte et de la Tunisie nous donnent la réponse.
Au lieu de s’unir, de fêter ensemble le retour à une vie démocratique, de relancer l’économie et le tourisme, la rue égyptienne s’entête à vouloir dessaisir l’armée qui est le facteur politique et économique numéro 1 du pays. Et voici que l’on croit satisfaire tous les mécontents en leur faisant croire que le président Moubarak, véritable homme d’Etat malgré quelques défauts véniels de ces pays (corruption, clientélisme, passe-droits, etc), finira au bout d’une corde. Sauf un grand coup tordu (du style d’une crise cardiaque opportune) jamais l’armée ne permettra que son chef se balance au bout d’une corde. En revanche, le cas de l’ancien ministre de l’intérieur et de ses aides me semble plus compromis…
Avoir fait toute cette révolution pour en arriver là, alors que le tourisme qui est le poumon de l’Egypte, est à l’arrêt… Et cette rhétorique anti israélienne qui n’arrange pas les choses ; j’ai parlé avec des gens qui ne veulent plus aller en Egypte pour cette raison.
Ce qui m’amène en Tunisie où M. Marzouki que l’on croyait attaché aux valeurs démocratiques et à la paix, reçoit avec le sourire le chef du Hamas que le parti islamiste Annahda lui a imposé, car il occupe tous les ministères régaliens. Là aussi le pari est insensé : que vient faire la Tunisie dans cette galère ? Ce petit pays, qui vit du tourisme et des olives, va connaître des lendemains difficiles s’il continue dans cette voie… Il est vrai que dans ces pays ignorant le cartésianisme, le oui et le non n’en sont pas (contrairement à la belle parole des Evangiles : que votre oui soit un oui et votre non un non). On reçoit un homme compromettant mais après son départ on l’oublie…
Tant l’Egypte que la Tunisie ne se relèveront guère si elles persistent dans la voie du populisme : verrait-on l’UE, les USA et le monde libre aider des pays qui agissent de la sorte ? C’est peu probable. Au fond, Barack Obama a peut-être raison, mieux vaut se concentrer sur les problèmes de l’Europe et des USA.