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  • LES ORIGINES DE LA CACHEROUT

    LES ORIGINES DE LA CACHEROUT

    DANS LE DÉBAT SUR L’ORIGINE et la propagation de l’encéphalopathie spongiforme bovine, dite maladie de la vache folle, la référence oubliée (volontairement ou involontairement) n’est autre que la Bible qui a pourtant tant de choses à nous apprendre non seulement sur le mode de nutrition des hommes mais aussi sur celui des animaux. Cet ensemble de règles qui ne constitue certes pas la panacée mérite cependant que l’on s’y arrête car il représente une sorte de diététique au service de l’éthique. J’aimerais m’attarder sur les contextes historique, sociologique et religieux qui entourèrent l’émergence de la nourriture cacher, sans le moindre esprit partisan, étant entendu que c’est le professeur qui tient la plume, sans considération partisane.

    Pour ce faire, je limiterai les préambules historiques à leur plus stricte expression : l’adjectif cacher qui a donné le substantif cacherout signifiait simplement, à l’origine, être apte, adapté à un usage, ou compatible avec quelque chose. C’est par la suite, lorsque le facteur religieux a dominé entièrement le vécu et le penser d’Israël que le termes cacherout et cacher ont signifié exclusivement licite, rituellement permis, autorisé religieusement à la consommation

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  • Ces citoyens israéliens qui écrivent aux Iraniens sur face Book

    Ces citoyens israéliens qui écrivent aux Iraniens sur face Book

     

    Rony et Michal, la petite quarantaine, résidant à Tel Aviv, sont un couple d’Israéliens, qui ont pris une heureuse initiative, quoiqu’un un peu naïve : ils ont envoyé un très beau poster au peuple iranien sur Face book, le plus grand réseau social existant au monde. Dans ce message, ils disent aux simples citoyens d’Iran qu’ils n’ont rien contre eux, qu’ils les aiment, au contraire, qu’ils n’ont aucune intention de les bombarder ni ne cherchent à leur nuire. Ils pointent tout de même les déclarations inquiétantes d’Ahmaninedjad. Cette initiative n’est pas restée sans réponse puisque de nombreux Iraniens ont répond à ces Israéliens dans le même esprit, indiquant qu’eux aussi avaient des enfants qu’ils aimaient, une vie à défendre et à gagner et qu’ils ne nourrissaient aucune animosité à l’égard des Israéliens… C’est effectivement encourageant.

     

    C’est sur France Info que j’ai écouté cela et notamment une interview de ce même Rony qui disait que les peuples doivent communiquer entre eux, en passant par dessus les canaux officiels. Il a exprimé son intention de développer son initiative et de faire avancer la cause de la paix, surcout à un moment où le débat fait rage en Israël et la décision de s’en prendre aux installations nucléaires iraniennes semble bien avoir été prise. On n’attend plus que le moment propice…

     

    Hormis le caractère romantique d’une telle initiative qui nous impressionne par sa audace et sa générosité, il faut relever que la paix mondiale et la sauvegarde de tout un pays, Israël, ne dépendent pas de la naïveté de quelques inspirés. Les Etats, et surtout l’Iran des Mollahs, sont des monstres au sang froid qui ne s’embarrassent guère de sentiments. Ahmaninedjad a un agenda bien à lui qu’il tentera de pousser jusqu’à ses ultimes conséquences.

     

    Ce qui veut donc bien dire qu’Israël et ses alliés occidentaux finiront bien par s’occuper du nucléaire iranien d’une manière ou d’une autre.

     

    En revanche, l’importance cruciale des réseaux sociaux éclate une nouvelle fois en plein jour. On les a vus à l’œuvre lors des révolutions arabes (terme plus approprié que le mot printemps) de la Tunisie à l’Egypte. Pour en avoir le cœur net dans le cas de Rony et de Michal, il faut encore attendre un peu. L’avenir nous dira.

  • Albert Camus et le devoir éthique des journalistes

     

     

    Albert Camus et le devoir éthique des journalistes

     

    Eloignons nous un instant de la mêlée des nouvelles et du fracas de l’actualité où une information en chasse une autre sans jamais nous laisser le temps de nous arrêter un instant sur les choses qui défilent sous nos yeux à une allure incroyable, cette velocitas que Goethe dénonçait déjà de son temps…

     

    Je vous recommande de lire l’article d’Albert Camus, publié dans le Monde des livres de la semaine dernière, un article qui n’avait jamais paru auparavant et que Albert Camus avait écrit pour une petite feuille de chou en novembre 1939, article censuré par la censure militaire à Alger mais qu’une journaliste particulièrement scrupuleuse a retrouvé dans les archives à Aix en Provence et soigneusement commenté dans les colonnes du bien connu journal du soir.

     

    Albert Camus, ce fils hyper doué d’une femme de ménage illettrée, voire pratiquement analphabète, doit à un excellent instituteur, et à d’autres bons professeurs des lycées d’avoir aimé la littérature et d’en avoir fait son métier, si je puis dire, puisqu’il reçut le prix Nobel !

     

    En voilà au moins un qui, bien que né en Algérie dans un milieu défavorisé, n’a jamais posé la moindre bombe (si ce n’est philosophique ou littéraire) mais a, au contraire, durablement marqué la pensée humaniste du XXe siècle…

     

    Lorsqu’il écrit ce bel article, Camus a tout juste 27 ans et travaille dans l’ombre d’un autre journaliste Pascal Pia qui sera, en quelque sorte, sa divinité tutélaire puisqu’il le fera rentrer dans la rédaction de Combat… C’est aussi l’époque où il rédige une magnifique nouvelle intitulée Noces à Tipaza, que j’ai achetée un dimanche matin chez un bouquiniste du marché de Deauville.

     

    On est frappé par la fermeté de la plume du jeune auteur et par sa détermination à dénoncer la folie de l’Europe qui se déchire avec la seconde guerre mondiale, déclarée en septembre.

     

    Camus porte à quatre les devoirs du bon journaliste : le refus, l’obstination, la lucidité et l’honnêteté. Dans l’un de ses livres, Camus parlera même de «l’obstination du témoignage», une expression dont le Président Jean Kahn fera la titre de son livre.

     

    Camus explique que le bon journaliste n’est pas celui qui informe vite mais celui qui informe bien. C’est toute la différence et nous l’avons vécue d’une manière plutôt vive ces derniers jours.

     

    Camus incarne un très haut exemple dont nous devons tous nous inspirer car il stigmatise l’iniquité et met la liberté au premier plan de nos valeurs. Certains critiqueront son idéalisme mais aucun homme, aucune société ne peut vivre sans idéal. Même l’idée messianique, épine dorsale du judéo-christianisme, berceau de notre culture et de notre civilisation, n’est jamais qu’un rêve éveillé… qui dure depuis plus de deux mille ans.

     

    MRH in

    TDG de ce 27 mars 2012