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  • L’affaire de Toulouse : les leçons d’un drame

    L’affaire de Toulouse : les leçons d’un drame

     

    Vous avez été tr !s nombreux à lire le précédent blog et à réagir. En effet, jusqu’à présent, on n’a découvert que la partie visible de l’iceberg, la partie immergée reste à explorer. Et ce que l’on va apprendre risque de nous surprendre, voire de nous inquiéter grandement. Je ne m’arrêterai pas sur la tactique du RAID ni sur l’adéquation ou, au contraire, l’inadéquation de l’assaut, laissant cela aux spécialistes, même si certains spécialistes auto-proclamés se sont précipités pour prendre inopportunément la parole…

     

    A/ l’évolution d’un tueur fanatique : comment un jeune homme, certes issu de parents arabo-musulmans, mais né en France, a-t-il pu se retourner avec une telle violence contre le pays dans lequel il est né et auquel il doit tout ? Comment a-t-il pu, en raison de ses origines ethniques et religieuses, haïr la socio-culture française au point de dire que rien ne lui importait plus que de tuer et de prendre autant de vies d’innocents que possible ? Je doute que l’on puisse jamais expliquer cet accès de folie meurtrière… Le parcours d’un petit délinquant banal, comme il y en a tant dans ces milieux déshérités et déclassés, était imprévisible et l’on n’est pas fondé à faire la moindre critique aux services chargés de surveiller de tels individus dans un état de droit.

     

    B/ La question des armes et des complicités : il n’est pas anodin qu’un tel individu ait pu concentrer chez lui autant d’armes de guerre et de munitions. Comment un jeune homme ayant peu de ressources a-t-il transformé son modeste deux pièces en une véritable armurerie abritant un véritable arsenal ? Si les frontières européennes sont devenues une véritable passoire depuis les accords de Schengen il faut savoir que la guerre de Yougoslavie a eu pour conséquence d’inonder les milieux islamistes d’une impressionnante quantité d’armes. Mais comment une petite frappe comme Merah a-t-elle pu se procurer une telle quantité d’armes et de munitions et comment a-t-elle pu résister aussi longtemps ?

     

    C/ L’endoctrinement et le fanatisme : cet individu a fait l’objet d’un véritable lavage de cerveau. Il a fait preuve d’une détermination peu commune et surtout il a su endormir les policiers en leur promettant qu’il se rendrait prochainement. Etant l’essence même de la duplicité, il a fait le mort pendant une dizaine d’heures au point que les forces de sécurité postées sur place ont cru qu’il était vraiment mort. En réalité, le tueur les attendait avec pour seul objectif la volonté d’en tuer le plus possible. Une telle mentalité ne peut qu’être le fruit d’un long entraînement et d’un substantiel bourrage de crâne. Comme seuls les islamistes savent le faire.

     

    D/ La question des complicités : Il est impossible qu’un tel homme ait pu agir seul sans logistique ni soutien. Si ses supports idéologiques sont connus ( fondamentalisme islamique), il reste à découvrir qui l’a armé et poussé à agir à ce moment précis. L’enquête risque d’être longue mais elle doit aboutir si la France veut neutraliser ce danger mortel qui a même interrompu la campagne pour les élections présidentielles.

     

    E/ Enfin, le statut de l’islam en Europe. Comme tous les crétins criminels, Merah n’a pas rendu service aux causes qu’il prétendait défendre. Ce que j’ai trouvé bienvenue, c’est tout d’abord la réaction lucide et courageuse du Premier Ministre palestinien qui a dénié à ce tueur le droit de parler au nom de quiconque. Nous avons vu quelques musulmans de France lui dénier, eux aussi, le droit de parler en leur nom.

     

    La France a vécu un traumatisme : au cœur même de l’une de ses métropoles, un islamiste a transformé un paisible quartier en quartier en guerre. Il faut veiller à ce que cet acte ne soit pas glorifié et que son auteur, un assassin, ne soit pas adulé comme un héros mort pour la bonne cause.

     

    Cet individu a causé un grand tort à la communauté nationale et à la communauté ethnico-religieuse dans laquelle il est né.

  • L’avant et l’après Toulouse : plus rien ne sera comme avant en France

    L’avant et l’après Toulouse : plus rien ne sera comme avant en France

     

    Sans chercher à verser de l’huile sur le feu, il faut bien se livrer à ce triste constat : un petit délinquant de province, maintes fois condamné pour des vols avec violence, un assassin d’enfants et de militaires, bref un lâche et un couard, tient en échec toutes les polices d’un grand pays au motif que les lois républicaines empêchent de donner l’assaut et de le traiter comme il conviendrait de le traiter.

     

    Son appartenance auto-proclamée à je ne sais quelle branche d’al-Quaida est largement mythique et ses actes odieux sont ceux d’un déclassé social, d’un garçon en échec scolaire et professionnel, qui n’a rien réussi sinon à faire tristement parler de lui dans un bain de sang.

     

    Mais ses actes posent un certain nombre de questions et confrontent les autorités à de nombreux problèmes.

     

    Le premier point, le plus important à nos yeux, est la nature de la religion islamique et son statut en Europe, et surtout en France. En disant cela, nous mettons immédiatement en garde contre les amalgames, les généralisations abusives et les condamnations sommaires. Mais il n’en demeure pas moins que le seul fondamentalisme religieux actuel provient d’un seul terreau. Il convient donc que les principaux intéressés s’attellent à cette tâche qui consiste à distiller à leurs ouailles que toutes les convictions religieuses sont respectables mais que la vie en commun dans une société non confessionnelle implique que l’on se respecte. C’est à cette seule condition que l’on peut sauvegarder un minimum de paix civile.

     

    Ce qui est encore plus préoccupant, c’est que ce gravissime problème ait surgi au beau milieu d’une campagne électorale qu’il a même contribué à stopper : rendez vous compte ! Le drame n’est pas seulement franco-français mais implique aussi l’international car les victimes de l’école juive de Toulouse avaient la double nationalité, française et israélienne.

     

    En fait, nous payons des années d’impréparation et de laxisme. Cela fait si longtemps que nous savons les banlieues infestées de caches d’armes, d’explosifs et de drogues. Cela ne signifie pas que tous les immigrés ou leurs descendants sont des délinquants, loin de là. Cela signifie simplement qu’une large reprise en main s’impose. Que l’octroi de la nationalité française devra être plus strict, que l’Etat devra délivrer très peu de visas et inverser les flux migratoires.

     

    Nul ne pourra contester l’effet désastreux que cet acte inqualifiable aura sur la suite. Il y aura un avant et un après Toulouse. La France a connu tant de vagues d’immigrations successives dont les membres se sont bien intégrés dans l’ethnie et la socio-culture françaises. Le problème est que l’on ne rencontre pas d’intellectuels ni de religieux musulmans dont la voix serait assez forte pour dire à leurs coreligionnaires ce qu’il faut faire et ce qu’il ne faut pas faire.

     

    Mais, je le répète avec force, les amalgames seraient encore plus nocifs que ce qui se passe. Et en outre, ils seraient injustes.

  • L’affaire de la tuerie de Toulouse

    L’affaire de la tuerie de Toulouse

    La police française a fini par mettre la main sur le coupable, je dis coupable et non pas suspect puisqu’il revendique son acte, cherche même à le justifier et négocie en ce moment même sa reddition à la police et aux unités du Raid.

    Cette découverte est un véritable séisme : c’est un jeune Français, âgé de vingt-quatre ans, qui a séjourné en Afghanistan et au Pakistan, plus précisément dans les zones tribales où il a suivi un entraînement militaire et s’est familiarisé avec le maniement des armes. Il se revendique de la nébuleuse terroriste islamiste et entend punir la France de son intervention en Afghanistan. C’est ainsi qu’il explique son assassinat des parachutistes de Montauban. Quant aux enfants juifs e Toulouse il prétend avoir voulu venger les enfants palestiniens.

    Duc coup, on n’en reste plus à une piste de néo-nazis, affiliés à un mouvement d’extrême droite mais on est contraint de situer cet acte innommable dans le cadre du terrorisme international. Les enquêteurs s’en doutaient quelque peu puisqu’ils ont associé la DCRI à leurs investigations et c’est cette dernière qui a révélé surveiller le meurtrier en raison de ses séjours dans les pays musulmans concernés.

    Pratiquement, cela va exercer un certain impact sur la campagne électorale et va donner du grain à moudre au parti français qui dénonce depuis des lustres l’islamisation de la France et la radicalisation des banlieues. Déjà des voix s’élèvent pour réclamer une réorientation de la campagne et exiger des musulmans et des Arabes en général une condamnation publique plus explicite du terrorisme et du djihadisme.

    Attention à ne pas commettre d’amalgames qui pourraient compromettre la cohésion nationale. Tous les hommes ont le droit inaliénable de professer le culte ou la religion qu’ils souhaitent. Mais il y a encore beaucoup de travail à faire dans ce domaine.

    Espérons et prions ! Mais au préalable, des mesures énergiques s’imposent.