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  • De l’intolerance religieuse au Pakistan

    De l’intolerance religieuse au Pakistan

     

    Aujourd’hui, je pensais vraiment parler de la rentrée politique en France où les chiffres du chômage sont très inquiétants et où l’agitation en tout genre bat son plein ; la rentrée des classe, la baisse du pouvoir d’achat, les centrales syndicales qui mobilisent pour manifester, etc… Bref, les ingrédients habituels qui voilent régulièrement le beau ciel de France..

     

    Je m’apprêtais à écrire lorsque mon attention fut attirée à la télévision par l’image d’un homme aux yeux bandés : il s’agissait d’un imam pakistanais qui a inventé de toutes pièces ce pseudo blasphème de l’islam qu’aurait commis une jeune chrétienne de son pays. Pendant quelques instants, j’ai cru rêver mais je me suis aussitôt souvenu de cette pratique qui consiste à accuser des gens d’avoir maudit telle religion ou tel prophète. Mais, en l’occurrence, cette accusation qui, dans une société normale n’existe pas, n’avait, en outre, aucune raison d’être.

     

    Admettons que cela se soit produit, ce qui, répétons le, ne fut pas le cas.

     

    Une société civilisée aux mœurs évoluées, dotée d’authentiques valeurs religieuses, aurait morigéné l’enfant en question, lui aurait expliqué que l’on doit respecter toutes les croyances, et en particulier celles des croyances, faute de quoi aucune vie en commun, aucune cohabitation ne serait possible. Et surtout, qu’on adore tous le même Dieu.

     

    Et que fait on dans ce Pakistan qui semble vivre dans un autre âge ? On incarcère l’enfant, dans l’attente de le faire comparaître devant un tribunal !! Mais Seigneur Dieu, où sommes nous et dans quel monde vivons nous ?

     

    Il faut rendre grâce à la Providence divine qui a permis de découvrir le pot aux roses, mais aussi rendre hommage à la police et à la justice pakistanaises  qui a su rétablir la vérité…

     

    Quels enseignements pouvons nous tirer de cette affaire ? L’intégrisme dessert toujours la cause ou la doctrine qu’il entend promouvoir.

  • A quoi peut bien servir la mission de M. Lakhdar Brahimi ?

    A quoi peut bien servir la mission de M. Lakhdar Brahimi ?

     

    Hier, samedi en fin d’après midi, j’ai suivi une interview du nouvel envoyé spécial de l’ONU et de la Ligue Arabe à New York. Il répondait au correspondant de la chaîne al-Aabiya à l’ONU. Monsieur Brahimi s’est exprimé dans un arabe nord africain et avait du mal à trouver ses mots dans un arabe littéraire car il ne l’utilise pas si souvent. Mais c’était parfaitement compréhensible et instructif.

     

    Par delà cette agilité linguistique, ce qui m’a frappé c’est le vide, la vacuité de la mission : mais que peut bien faire un nouvel envoyé de l’ONU dans un pays déjà au dernier stade de la guerre civile ? L’armée syrienne ou ce qui qu’il en reste bombarde son propre pays, détruits ses villes et ses villages et considère les révolutionnaires comme des terroristes.  Et, surtout, les massacres à grande échelle ont hélas débuté au même moment que la mission Anan. Va-t-il en être de même avec M. Brahimi ? Ne serrait-il pas plus éthique de faire militairement pression sur Bachar el Assad pour qu’il parte tant qu’il est encore temps ? Il devrait revoir les insupportables image d’un Khaddafi lynché, lapidé par une foule en colère et finalement exécuté comme le dernier des criminels dans l’ambulance qui le conduisait vers un hôpital ?

     

    Les insurgés semblent être en bonne. Renforcés par certaines forces spéciales occidentales, notamment françaises et anglaises, ils sont compris qu’il fallait une nouvelle stratégie : la destruction des aéroports de l’armée afin que Bachar n’ai plus la maîtrise du ciel. Le problème est que cette armée syrienne dispose, au total, de plus de 500 avions et d’hélicoptères  de combat et ce ne sont pas les quelques mitrailleuses dont disposent les rebelles qui vont l’inquiéter sérieusement……

     

    On se demande pourquoi les Etats arabes modérés et les Occidentaux n’arment pas plus et mieux les rebelles. Instruits par l’exemple libyen où des armes puissantes se sont retrouvées entre les mains de djihadistes d’al-Quaida (soit volées dans les arsenaux de Kaddafi soit détournées de leurs destinataires), ces pays sont devenus plus méfiants. Même si quelques stinger ont fait leur apparition, cela ne change pas grand chose à l’affaire.

     

    Un dernier point : Assad osera t il utiliser son stock d’armes chimiques ? Rien n’est à exclure avec lui. AU début, on ne pensait pas qu’il tiendrait un pays aussi turbulent que la Syrie. Mais son clan a réussi à tout verrouiller et l’on n’a jamais entendu parler de tentative de coup d’Etat. Il a donc eu la baraka. Mais cette baraka durera t elle éternellement ?

     

    Bachar et clan feraient mieux de se méfier et d’abandonner la partie.

  • Le match Sarkozy / Hollande : de l’omniprésence d’un grand absen

    Le match Sarkozy / Hollande : de l’omniprésence d’un grand absent

     

    Le pouvoir actuel est secoué par de graves interrogations suscitées par une chute inquiétante de la popularité du Président Hollande et dans une moindre mesure du Premier Ministre Jean-Marc Ayrault. Visiblement, les deux têtes de l’exécutif ont choisi d’adopter un style dit normal, c’est-à-dire aux antipodes de ce faisait l’ancien chef de l’Etat.

     

    Au lieu d’agir comme l’ancien président qui appelait Claude Guéant au téléphone tous les jours depuis les USA où il passait ses vacances, François Hollande a observé un silence radio total au fort de Brégançon tandis que M. Ayrault a adopté le même profil..

     

    Mais voilà, les soucis se font sentir lorsque les plans sociaux et les licenciements ont occupé le une des journaux télévisés et les Français, encore sous le coup des méthodes sarkozystes se sont demandés s’ils étaient encore dirigés et gouvernés.  L’inquiétude a bientôt succédé au doute et le crise de l’Euro aidant, le simple s’est demandé s’il y avait un pilote dans l’avion.

     

    La presse s’est l »écho de ces interrogations et un simple silence est devenu un relâchement d’attention, une absence d’intérêt. Si vous ajoutez le prix de  l’essence, l’immobilier, les licenciements, vous obtenez tous les ingrédients de la sinistrose.

     

    En quelques mois, les Français ne pouvaient passer d’une extrême à l’autre… Et François Hollande doit se dire qu’il lui faudra plus de temps pour chasser réellement Sarkozy de l’esprit des Français comme il l’a chassé de l’Elysée.

     

    Ironie de l’histoire, curieux retournement : Les Français renvoient Sarkozy mais restent dépendants de la sarkomania… Et François Hollande  est lui-même contraint de changer de tempo, de prendre la parole, de rassurer, lui qui sait que parler c’est créer des problèmes, se montrer c’est se faire détester.

     

    C’est là une sorte de vengeance «posthume» de l’ancien locataire de l’Elysée qui aura fait le même constat avec une certaine délectation : imposer à son vainqueur l’imitation de son style de communication, François Hollande ne l’aurait jamais imaginé, il y a seulement 100 jours !

     

    Au fond, c’est la presse qui fait l’opinion. Et Nicolas Sarkozy l’avait bien compris. AUjourd’hui, c’est le tour de François Hollande.