DSK : le retour.
Ce matin, je voulais parler de tout autre chose, et notamment évoquer l’attentat odieux contre cette petite Afghane de 14 ans ennemie des talibans et que ces criminels ont tenté de tuer en lui tirant une balle dans la tête. Elle est actuellement soignée dans un hôpital de Peshawar au Pakistan. Il semble qu’on l’enverra dans un établissement à l’étranger où elle sera mieux prise en charge et soustraite à la vindicte des intégristes.
Je voudrais dire quelques mots sur le retour de DSK qui a fait hier à Séoul une brillante conférence sur les grandes questions économiques de notre temps. Au fond, c’est là sa vraie vocation. Mais ce qui retient l’attention, c’est le début de la remontée des abimes de DSK. L’homme a visiblement mûri, il a enfin compris que la voie qu’il avait choisie ne menait qu’à l’impasse voire à la déchéance morale et politique. Mais dans le domaine de l’économie et des finances, il excelle et il vient de le prouver de nouveau. Désormais, il est sollicité comme conférencier international et comme consultant de grandes institutions publiques et privées.
Mais dans ses confidences, notamment à BFM TV et au journal Le Point, il va plus loin et parle de sa vie privée. Il rappelle qu’il a commis des erreurs mais qu’il n’a jamais été condamné nulle part, pas même aux USA où le procureur a classé l’affaire. Questionné sur ce qui s’est passé dans la fameuse suite du Sofitel de NY, il répond que cela na concerne pas les autres mais lui-même et la femme en question… Un peu court, mais pourquoi pas…
Dans environ dix-huit mois, un peu moins peut-être, et s’il ne commet pas de nouvelles frasques DSK redeviendra une personnalité respectée et recherchée pour ses judicieux conseils financiers et économiques. On ne peut lui dénier un certain génie dans ces domaines. Il semble qu’il a enfin pris de bonnes résolutions.
Peut-on lui donner des conseils ? L’aider ? Je l’ignore. Mais il faut qu’il comprenne qu’un homme de sa trempe doit maîtriser les facultés inférieures de son âme, pour parler comme Aristote. Ou, pour parler comme les hassidim d’Europe de l’est au cours du XIXe siècle, procéder à la ha’ala’a, l’élévation (ou sublimation) des instincts.
C’est bien là le chemin de vie qui guide vers le haut l’homme intelligent (orah hayyim le ma’la la-maskil.)