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  • Faut-il intervenir au Mali ?

    Faut-il intervenir au Mali ?

     

    Oui, absolument, et sans hésiter. On ne recule pas devant le terrorisme car il ne connaît ni logique ni loi. Si vous négociez avec des terroristes, ils ne vous lâcheront jamais et découvrirons dans ce genre d’activité une pratique des plus lucratives.

     

    On ne peut pas laisser des bandes armées islamistes, de surcroît, s’emparer de larges portions de territoire au point d’en faire de nouveaux Afghanistans. On a souvent demandé aux populations pour quelles raisons elles suivent docilement les terroristes. Elles répondent toutes que les Occidentaux font des opérations ponctuelles et finissent par partir, facilitant le retour des extrémistes lesquels se vengent cruellement de la population, livrée à elle-même.

     

    Toutes proportions gardées, c’est ce que disent les paisibles habitants des banlieues et des cités ou des quartiers : la police vient et reste peu de temps, ensuite elle se replie, livrant ces territoires au bon vouloir des bandes.

     

    Il faut donc intervenir en mettant bien en garde les ravisseurs des Européens : s’ils s’en prennent à leurs otages, ils le paieront fort cher et aucune grâce ne leur sera jamais accordée.

     

    Mais cette situation est aussi un avertissement à ces états africains qui réclamèrent il y a des décennies  leur indépendance à cor et cri. Durant toutes ces années, ils ont dénoncé les méfaits du colonialisme et voici qu’aujourd’hui ils s’en remettent pour leur sécurité aux armes de la France et d’autres pays occidentaux réputés néo-colonialistes…

     

    Il y a ici aussi une leçon de l’Histoire

  • Edith STEIN et le judaïsme de son temps

    CONFERENCE PRONONCÉE AU COLLEGE DES BERNARDINS

    LE VENDREDI 12 OCTOBRE 2012 A PARIS                  

     

     

    EDITH STEIN ET LE JUDAÏSME DE SON TEMPS

                  L’état du judaïsme d’Allemagne et de ’aire culturelle     germanique  à l’époque d’Edith Stein (1891-1943)

     

    Pour les juifs d’Allemagne et de l’aire culturelle germanique, ce qui inclut l’Autriche-Hongrie et la quasi-totalité de ceux qui vivaient à l’est (Ostjuden) et au centre de l’Europe, le XIXe siècle, dans son ensemble, marque un tournant. Cette mutation mais aussi ce renouveau avaient débuté au cours du siècle précédent avec la personnalité à la fois charismatique et emblématique de Moïse Mendelssohn (1729-1786), célèbre tant pour ses œuvres que pour son ouverture d’esprit, son modernisme, son rapport aux autres et son amitié sincère et féconde avec Gottlob Ephraïm Lessing (ob. 1780), l’auteur de Nathan le sage, de la pièce de théâtre Die Juden et  de L’éducation du genre humain[1].

     

    Mendelssohn peut être considéré, à juste titre, comme le fondateur du judaïsme prussien et du judaïsme moderne. Issu d’un milieu pauvre, né dans une bourgade peu connue de l’Anhalt, Dessau (il signait d’ailleurs Moshé mi-Dessau  dans sa correspondance hébraïque: Moïse de Dessau), son père était un modeste copiste de rouleaux de la Tora. Le jeune Moses quitta, dans des circonstances peu claires, sa bourgade natale et suivit à Berlin son mentor religieux, le grand rabbin David Fränkel, spécialiste connu du talmud de Jérusalem. Ce dernier veilla sur son jeune disciple dans la capitale prussienne en l’installant dans une opulente famille où il fit fonction de précepteur des enfants, moyennant le gîte et le couvert.

     

    Sans trop m’y attarder -je renvoie au livre cité en note 1 que j’ai consacré à ce père-fondateur-  je rappelle que le legs spirituel de ce grand homme est diversement vu et apprécié par les historiens. On est en présence de deux écoles : la première dont je suis salue son esprit visionnaire et perçoit en lui le pionnier de l’Emancipation, conduisant son peuple hors du ghetto, avec bienveillance et discernement, sur la voie du progrès, de l’ouverture, tout en restant fidèle aux doctrines et aux pratiques ancestrales, tandis que la seconde, largement représentée dans l’historiographie israélienne actuelle, le traite de père de l’assimilation, de liquidateur de la tradition et le tient pour l’introducteur des ferments de la discorde au sein de la grande communauté juive d’Europe. On lui reproche aussi d’être responsable de l’ameublissement des structures religieuses traditionnelles.[2]

     

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  • Les choses ne s’arrangent pas entre la Turquie et la Syrie

    les choses ne s’arrangent pas entre la Turquie et la Syrie

     

    Les choses vont en empirant puisque les Turcs ont dérouté un avion de ligne syrien qui provenait de Moscou avec à son bord des équipements incompatibles avec le transport aérien civil. L’avion a été immobilisé et sa cargaison saisie avant qu’il ne puisse poursuivre sa route.

     

    La Syrie a parlé d’une piraterie aérienne, ce qui n’est guère étonnant. Par delà ce geste symbolique, on relève que les Syriens font l’objet d’une surveillance accrue, même si, sur le terrain, les choses ont plutôt l’impression de tourner à l’avantage du régime.

     

    En effet, Damas semble presque entièrement pacifiée et Homs est encerclée. Le rouleau compresseur de l’armée syrienne est en marche. Ce qui est frappant, c’est que les désertions ont cessé, les défections de généraux et d’hommes politiques n’ont plus cours. Et surtout, l’armée du régime tient le coup alors qu’elle est mise à rude épreuve depuis près de vingt mois.

     

    La stratégie des Occidents n’a pas payé : le régime est toujours là, même si on se demande comme il finance ce formidable effort de guerre et si l’on voit que les villes syriennes sont en ruines.

     

    Il faut armer les insurgés ou au moins infiltrer des forces spéciales pour les vertébrer.