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  • La résolution du Conseil de sécurité sur la Syrie

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    La résolution du Conseil de sécurité sur la Syrie et ses armes chimiques

     

     

     

    Quelle fin, quel échec ! Mais il faudra bien qu’un jour, les historiens retracent avec une grande précision la chronologie qui a mené à cette fin, à cette résolution, votée à l’unanimité mais qui ressemble à un couteau sans lame, à un simple pommeau qui ne fera jamais reculer Assad. A quel moment la Russie a-t-elle pris l’ascendant sur les USA au point que certains subodorent des complicités dans ce montage, les diplomates US donnant aux Russes l’occasion de les supplanter et de les ridiculiser… avec leur accord ! Mais comment donc les Américains qui, à les en croire, étaient à deux doigts de frapper en Syrie, ont-ils rengainé leurs menaces, alors qu’ils auraient pu porter un coup décisif au régime sanguinaire de la Syrie ? Il n’est pas exclu qu’à la dernière minute ils aient reculé devant les réactions imprévisibles du chaudron syrien.. Le reste serait un machiavélique montage où Russes et Américains se seraient répartis les rôles.

     

     

     

    Mais une inconnue demeure : comment la Russie qui n’est plus une grande puissance, comparée aux USA, a t elle pu s’imposer à ce point ? Et surtout comment les USA ont ils consenti à un tel marchandage qui les rabaisse ? La seule réponse qui vient à l’esprit est la suivante : les USA cherchent à se désengager de l’extérieur et notamment du Proche Orient, jugé absolument insoluble.

     

     

     

    Regardons bien le contenu de la résolution, elle donne carte blanche à Bachar qui ne craint plus rien et qui peut dormir tranquillement à Damas, aucun missile ne l’atteindra, il pourra mener sa guerre calmement et son représentant à l’ONU s’est même permis de se moquer de l’amateurisme diplomatique de la France !! Si Bachar ne détruit pas son arsenal chimique, il faudra encore des mois de négociations avant de tenter de faire passer une résolution vraiment forte, c’est-à-dire avec une mention du chapitre VII…

     

     

     

    Poussant l’action éhontée jusqu’au bout, les puissances en question prévoient de faire une conférence à Genève au mois de novembre. Mais jamais les insurgés n’y viendront. Alors pourquoi se donner les apparences de l’action ?

     

     

     

    Si les USA n’ont pas la volonté d’agir alors qu’ils en ont les moyens, la France, elle, n’a pas, hélas, les moyens de sa politique. Les USA l’ont tenu éloignée des négociations. Au fond, c’est du chacun pour soi. Et le président Hollande a bien fait de parler avec son homologue iranien puisque le Pr Obama en a fait autant, quoique par téléphone.

     

     

     

    Les Iraniens avancent selon un plan bien précis : on noie les Occidentaux sous un flot de dialectique, on les prend à l’usure jusqu’à ce qu’ils lèvent les sanctions économiques, et après cela on développe le programme nucléaire. Et cela dure depuis au moins dix ans.

     

     

     

    C’est désespérant ! C’est Vladimir Poutine qui a raison : l’Europe, dit-il, l’Occident ne croit plus en lui-même, ni en son identité ni même en ses valeurs.

     

  • De l'Iran à la Syrie

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    De la Syrie à l’Iran

     

    Peu de journalistes ont relevé la coïncidence mais elle s’impose pourtant à tous les observateurs attentifs : ce sont ces deux pays, l’Iran et la Syrie qui posent problème à la communauté internationale. Et justement, ils font cause commune à la fois contre leurs peuples respectifs qui réclament de la liberté mais aussi tous deux défient la législation internationale. Est ce un hasard ? Certainement pas.

     

     

     

    On nous dit ce matin que Russes et Américains ont fini par s’entendre sur une résolution forte devant le Conseil de sécurité, mais est ce vraisemblable ? La Russie de M. Poutine rendra un jour des comptes sur sa participation dans ce crime à l’arme chimique : et M. Poutine devra un jour s’expliquer sur ses affirmations selon lesquelles ce sont les rebelles qui auraient gazé leur propre camp pour provoquer une réaction des Occidentaux. Avec tout le respect dû à la fonction de cet homme, voici un raisonnement digne d’un ancien des services secrets…

     

     

     

    Cette affaire livre aussi un autre enseignement : l’Europe reste absente dans ce marché international, et la France, désireuse de jouer un rôle même modeste, est rejetée sur les marges. Laurent Fabius fait vraiment pâle figure dans ces négociations. François Hollande a pensé redorer le blason de l’Hexagone en s’entretenant avec le président iranien et Laurent Fabius avec le premier ministre de ce dernier. Mais ce sont les USA qui dicteront la marche à suivre.

     

     

     

    Que va faire l’Iran ? Rien, mais il fera tout pour desserrer le nœud coulant des sanctions qui asphyxient l’économie du pays et compromettent, à terme, la stabilité politique intérieure. Avec une perte de près de 80% de la valeur de la monnaie nationale, plus rien ne fonctionne normalement. Certes, fidèles à leurs habitudes, les mollahs iraniens déploient une dialectique qu’ils croient à toute épreuve mais cette fois ci, cela ne prendra pas. Il faut des gestes concrets et vérifiables.

     

     

     

    Et le gouvernement iranien actuel le sait bien. Pour que les choses rentrent dans l’odre, il faut être transparent sur le plan nucléaire, cesser le soutien à la Syrie de Bachar et changer de politique à l’égard d’Israël. Mais voilà, c’est dans l’ADN de ce régime de se conduire aux antipodes d’une telle politique. Changer de politique, c’est changer de régime. Or, les Mollahs ne sont pas fous. Ils ne vont pas provoquer leur propre chute.

     

     

     

    On se souvient de tous ces Iraniens démocrates contraints de fuir leur pays et qui regardent d’un œil très inquiet les atermoiements de l’Occident, un Occident qui ne croit même plus en lui-même.

     

     

     

    Comment voulez vous que les autres lui fassent confiance ?

     

  • Les dessous de l'attentat du Kenya

    Les dessous de l’attentat au Kenya

    Est ce que l’Afrique est devenue le maillon faible du monde au point que les islamistes de tout bord y élisent domicile et cherchent à en expulser par la violence tous les chrétiens ? C’est bien ce qui semble se passer dans cette partie du monde dont même le Pr Obama a parlé, en spécifiant qu’il avait en tête l’Afrique du Nord. En effet, tous les prodromes pointent dans la même direction : l’attaque en Algérie, un pays surarmé et riche de ses revenus en hydrocarbures, la Libye ravagée par une véritable guerre civile et plus à l’ouest le Mali où la France est intervenue et enfin, le Kenya, chrétien à 85 ou 90 %. Ce qui est encore plus inquiétant mais ne fait peut-être pas partie de ce vaste plan d’ensemble, c’est la défection de groupes de combattants islamistes qui ne reconnaissent plus l’autorité du général syrien rebelle Selim mais ont fait allégeance à al Quaida, offrant à l’organisation terroriste une implantation inespérée dans la région. L’organisation est déjà bien implantée en Irak, elle va donc menacer le petit royaume de Jordanie, provoquant, en cas de crise, l’embrasement général de la région. Cette affiliation des groupes islamistes anti Bachar à Al Quaida va empêcher les Occidentaux de livrer de véritables armes de guerre, et donc prolonger les souffrances du peuple de Syrie, puisque rien ne bouge.

    La question qui se pose aujourd’hui à la lumière des événements du Kenya est la suivante : est ce la France n’a pas mis le doigt dans un engrenage dangereux en intervenant au Mali puisque tous ces pauvres pays d’Afrique, y compris le Nigéria et le Soudan, sont toujours dans l’incapacité d’assurer eux mêmes leur propre sécurité. Il faut dire que leurs armées respectives servent plus à faire des coups d’état qu’à remplir leur mission d’origine. Le ministre français de la défense a symptomatiquement dit, récemment, que la sécurité de l’Afrique devait être assurée par les Africains. Ce n’est pas certain qu’il soit enfin entendu.

    Alors que faire ? Nous redoutons la multiplication d’attentats similaires à celui du Kenya qui a duré pas moins de quatre jours, offrant à ses auteurs une couverture médiatique supérieure à celle des premiers d’Armstrong sur la lune !! Et même avec l’aide d’experts israéliens, les autorités locales ont mis quatre jours pour en venir à bout. Comment donc les services spéciaux n’ont ils rien décela ? Comment a t on pu dissimuler dans ce centre commercial autant d’armes, de munitions et d’d’explosifs sans être inquiété ?

    Je crains fort que les Occidentaux qui s’apprêtent tout juste à sortir d’Afghanistan ne soit confrontés prochainement à la multiplication d’Afghanistans plus ou moins étendus dans toute l’Afrique.