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  • L'immorale diplomatie russe

    L’immorale diplomatie russe au Proche Orient

    Toute la presse s’en fait l’écho ce matin, après la publication du rapport des experts (comme si on avait encore des doutes à ce sujet) : des armes chimiques ont bien été utilisées en Syrie par le pouvoir, d’une part, et d’autre part John Kerry a conclu un marché de dupes avec les Russes. Tout le dossier syrien échappe désormais aux USA sauf, je dis bien sauf si Barack Obama avait enfin un sursaut, un élan de courage et attaquait les sites militaires en Syrie sans rien demander à personne.

    Quand on se souvient que Kerry avait dénoncé il y a quelques jours l’esprit munichois et qu’il en est lui même la victime, tout comme son pays ! La Russie voudrait que la guerre civile se poursuive, elle veut un Genève II qui n’aura jamais lieu, mais cela lui fera gagner du temps. Bref, la Russie est juchée sur des dizaines de milliers de cadavres syriens juste pour exister au Proche Orient.

    Tout le monde sait qui a utilisé les armes chimiques contre de pauvres et innocents civils, il n y a que les diplomates pour demander des preuves. C’est assez indigne. Tout le monde sait que les rebelles n’ont ni la capacité ni la technologie pour manier de telles armes, hautement volatiles et dangereuses, exigeant des précautions infinies dans le maniement et le mélange des substances. Et le rapport n’ose même pas dire sur qui se portent les soupçons.

    Mais ce n’est pas là la chose la plus grave. On doute désormais des USA, leur isolationnisme risque de modifier durablement les équilibres mondiaux. Les anciennes républiques soviétiques n’auront plus confiance ni en l’OTAN ni en les USA.

    On se demande comment les Américains ont pu se laisser berner de cette manière. Ont ils encore la possibilité de croire en eux et de se faire respecter ? Déjà Israël envisage de faire cavalier seul dans la gestion de sa propre sécurité.

    Est ce l’Amérique en tant que telle qui a commis une faute ou est elle simplement mal gouvernée ?

  • La pression fiscale en France

    La pression fiscale en France

    C’est sans précédent, nous dit on, retraités et actifs se sont réunis pour clamer leur étonnement et leur mécontentement dès réception de leur feuille d’impôts. Certes, le gouvernement avait prévenu qu’il ferait des hausses d’impôts pour résorber les déficits et équilibrer les comptes publics. Mais là les gens sont confrontés à des dates fixes et l’administration fiscale ne plaisante pas. Il faut s’acquitter de son impôt en temps et en heure.

    Durant la campagne électorale, on avait entendu les candidats dire qu’ils n’augmenteraient pas les impôts ni ne baisseraient le niveau des prestations sociales : c’était la quadrature du cercle, il fallait soit l’un soit l’autre, et chaque candidat insistait sur sa partie pour séduire les électeurs.

    Aujourd’hui, de l’aveu même de la Commission Européenne de Bruxelles, le seuil de tolérance a été atteint. Cela nuit même à la croissance car si vous n’avez plus de job ou plus d’argent pour acheter, il n y aura pas de croissance.

    Je pense que nous irons vers une société mondiale plus fragmentée, plus différenciée. Les gens seront contraints d’opter pour le système de retraite par capitalisation et non plus par répartition, ce qui présupposait la solidarité entre les générations et les classes sociales. Cette idée généreuse va connaître une fin peu glorieuse pour la bonne raison que plus rien ne sera comme avant lorsque les équilibres auront été atteints.

    Hier le président François Hollande a parlé, il a dit que la pause fiscale aura bien lieu en 2014 mais les réactions ce matin ont été assez nuancées. Il a aussi répété que la courbe du chômage s’inverserait à la fin de la l’année. Il reste encore 90 jours : attendons et espérons.

  • L'accord de Genève sur la Syrie, un leurre de soi-même?

    L’accord de Genève : marché de dupes ou règlement sérieux ?

    C’est la question qui agite à la fois les chancelleries et les salles de rédaction du monde entier. Cet accord ressemble à s’y méprendre à un compromis que les deux parties avaient en tête depuis le début de la crise. Et ce serait, selon certaines sources, une mise en scène orchestrée par les USA et la Russie pour dégonfler le problème tout en faisant peur à Bachar.

    Selon des journaux américains généralement bien informés, des unités d’élite de l’armée syrienne auraient dissimulé une quantité non négligeable d’armes chimiques à travers le pays, rendant leur découverte quasi impossible aux inspecteurs de l’ONU qui, de toutes façons ne pourront pas se déplacer tranquillement en Syrie, car la résistance et l’ASL se considèrent un peu comme les dindons de la farce. Leur chef l’a dit hier sans ménagement : les USA se soucient très peu des morts à l’arme chimique, il n’est plus question d’enquêter ni de traduire Bachar devant un tribunal pénal international, plus question de frapper, plus question d’armer la résistance, Bachar ayant qu’il ne désarmerait qu’à deux conditions : a) que les USA cessent de menacer son pays, b) que les USA ne livrent plus d’armes aux rebelles……

    Voici un accord qui sera irréalisable sur le terrain, les Russes agissant au nom de la Syrie comme s’ils en exerçaient un protectorat auto- proclamé. Ils n’ont pas promis de ne pas exercer leur droit de veto si la Syrie ne respectait les décisions de Genève. Une nouvelle fois, les gens qui ont fait confiance à l’Amérique se retrouvent seuls et déçus, les USA ne retenant que leurs intérêts et rien d’autre. La politique international n’est pas liée à l’impératif catégorique de Kant.

    A mon sens, c’est  l’enseignement majeur de la crise que l’on vient de vivre : la crédibilité US s’est évanouie, les Américains ayant entamé un désengagement général malgré les apparences, notamment au Proche Orient. Ce qui les intéresse, c’est l’Asie et la Chine dont ils redoutent l’émergence qui leur fera une concurrence sérieuse ; ils sont sauvegardé leurs fournitures en pétrole chez eux, ils n’ont donc plus besoin du Proche Orient..  Leur reste du monde se débrouillera bien tout seul. Une administration républicaine n’aurait jamais agi de la sorte…

    Mais les USA ont commis une lourde erreur en négligeant les suites de leur dérobade : l’Iran sait désormais que les USA ne le frapperont jamais, la Corée du Nord a déjà remis en activité l’un de ses réacteurs nucléaires. Les Arabes modérés savent que les USA ne voleront pas à leur secours en cas de guerre et Israël a compris qu’il lui faudra agir seul…

    Je pense aux Syriens de la résistance qui ont cru jusqu’au bout en l’Amérique et qui se retrouvent seuls, face à un Bachar renforcé et plus sûr de lui que jamais.