La situation de François Hollande à mi mandat…
C’est un véritable feuilleton qui va toujours du pareil au même, toujours dans le même, une sorte d’éternel retour : M. Hollande est en chute libre dans les enquêtes d’opinion, même celle de ce matin qu’on vient d’entendre sur I-Télé, au nom de RTL : 93% des sondés disent ne pas faire confiance à Fr Hollande pour remédier à ce mal qui frappe tout le monde : le chômage.. Alors, les sondages se suivent et se ressemblent et le président ne sait plus comment faire. Certes, il tente timidement de reprendre le dessus, mais aucun commentateur n’y croit, pas même ceux qui se disent ses amis. Alors, que faire ? D’après des indiscrétions savamment distillées, on prête au président la volonté de jouer sur la psychologie de ses administrés : les persuader que tout ne va pas si mal, qu’ils sont les seuls à ne plus croire en eux-mêmes, que les autres pays les envient, les jalousent, les citent en exemple (sic), veulent imiter leur modèle social, qu’on a des atouts, que la vie est belle en France, les femmes attirantes, la gastronomie délicieuse, etc… Une sorte de méthode Coué, une manière de s’auto convaincre, une vraie pédagogie de soi-même… C’est très habile, très astucieux, mais est ce une politique ? Ch. Barbier a presque dit qu’il s’agissait d’un coup de bluff psychologique . Faire croire comme le ferait un magicien ou un prestidigitateur à des choses qui n’existent pas, risque, à terme, de se retourner contre celui qui prétend effectuer de tels tours de passe-passe. Les Français sont en colère et attendent du concret : ils veulent une lutte efficace contre le chômage, la préservation de leur pouvoir d’achat, des horizons socio-économiques plus souriants et non pas le spleen et la morosité… Or, même si le président n’est pas responsable de tous les maux qui affectent ce pays, il est assimilé à l’impuissance, à l’indifférence et à l’habileté au lieu de donner l’impression de quelqu’un qui prend le taureau par les cornes, se saisit des problèmes réels et trouve des solutions efficaces. On peut les comprendre : je viens d’entendre que Fr Hollande dit vouloir privilégier une communication directe avec les Français, loin des micros, à l’abri des caméras ; mais personne ne veut y croire. En tout cas pas à leur efficacité car que peuvent faire ces relations secrètes ou intimes pour débarrasser les Fran !ais de cette déplorable situation ? Il faut donc trouver autre chose. Mais quoi ? Si cela continue, et cela va continuer car il suffit de voir ce qui va se passer en novembre entre Paris et Bruxelles, les Français ne pourront pas rester inertes. Et dans ce cas, la seule solution viable qui s’offrira au chef de l’Etat, puisqu’il ne remettra pas son poste en jeu, sera la dissolution. Mais même cette mesure extrême ne résoudra pas le problème. Pourquoi ? Parce que Fr Hollande devra composer alors avec une assemblée comptant plus de 450 députés de droite et d’extrême droite. Mais ce n’est pas si grave ; ce qui le serait, serait qu’un Premier Ministre pressenti refuse de prêter main forte à un président affaibli et là le blocage serait total, la crise institutionnelle serait imparable. Ne pouvant plus dissoudre, le président garderait alors l’ancien gouvernement qui gouvernerait par ordonnances… La solution la moins douloureuse serait l’union nationale, avec une majorité d’idées et surtout la volonté de sauver la France d’une crise grave. Mais pour cela, il faudrait faire preuve d’autres capacités.