Barack Obama, une fin de mandat sans gloire ?
Les instituts de sondage ne se sont pas trompés, qui prévoyaient une sanglante défaite pour le parti démocrate qui se voit condamner à payer pour l’impéritie et les incompétences de l’actuel président US. Ce ne sont pas nos propos mais la reprise de ce qui se disait aux USA avant ces élections de mi mandat où la quasi totalité des candidats démocrates ont prié B. Obama de rester chez lui tant ils craignaient que son impopularité ne rejaillisse gravement sur eux. Fait significatif, tous ces candidats ont préféré faire appel à Madame Clinton qui prépare allégrement sa candidature aux prochaines élections présidentielles.
Quelle chute ! B. Obama a pu faire illusion avec quelques slogans simples, quelques idées allant dans le sens d’une Amérique troublée, lassée de jouer le gendarmes du monde et prête à suivre le premier aventurier venu, pour peu qu’il pratiquât une politique aux antipodes de celle de Georges Walker Bush qui avait envahi l’Irak et renforçait sa présence en Afghanistan. B. Obama a beaucoup louvoyé, il a plus réfléchi qu’agi, il a évacué l’Irak et l’Afghanistan et aujourd’hui il constate que le travail à accomplir prendra des années pour remettre de l’ordre dans cette région du monde. A aucun moment, il n’a vu venir le danger de l’Etat islamique qui conquiert chaque jour de nouvelles portions de territoire, rendant bien plus aléatoire la remise en ordre. Partout où il est passé, Obama a échoué : dans tout le Proche Orient où il s’est même fâché avec le plus fidèle allié de son pays, Israël, avec les Irakiens, les Libyens et les Afghans… Partout, il a refusé de voir les choses frontalement. Ce n’est pas ainsi qu’on dirige la plus grande puissance du monde.
Et je ne parle même pas de sa réaction face aux agissements de Vladimir Poutine qui s’est rendu coupable d’une agression caractérisée contre l’Ukraine voisine, signant des accords de cessez le feu qu’il viole aussitôt après. Plus personne ne fait confiance à l’Amérique d’Obama, il suffit de voir le budget militaire de la Pologne et celui des petits Etats baltes que le monde entier avait abandonné à Staline… C’est d’ailleurs la première comparaison qui vient à l’esprit : Poutine, un nouveau Staline ? Il semble qu’il y a ici plus qu’une rime…
Au Proche Orient, Obama a tenté de marginaliser le Premier Ministre israélien au moment où celui-ci est secrètement loué et apprécié par les Etats arabes modérés de la région. C’est dire. Mais ces mêmes états savent qu’ils ne pourront compter que sur eux mêmes, et non sur B. Obama, s’il leur arrivait malheur, surtout face à l’Iran. Les monarchies du Golfe suivent avec effroi ce rapprochement objectif avec l’Iran des Mollahs en Irak où le chiisme est solidement implanté.
Cela me fait penser à une déclaration de l’ancien secrétaire d’état US, le général Colin POWELL : sorti du bureau d’Arafat, assiégé à la Mouqatta par les commandos israéliens, il avait dit ceci : The guy is lost… ce type ne sait plus où il habite.
C’est un peu le cas de Barack Obama avec un Congrès majoritairement hostile.