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  • La folie meurtrière des islamistes dans le Nord du Sinaï…

    La folie meurtrière des islamistes dans le Nord du Sinaï…

    Presque 250 morts, et le chiffre ira hélas en s’alourdissant car nombre de pauvres blessés succomberont à leurs blessures. Des scènes d’apocalypse, des meurtriers agissant méthodiquement, ne laissant aucune chance à leurs victimes. Dont le seul crime était d’être les fidèles d’une mosquée traversée par le courant spirituel des soufis, une secte quiétiste de l’islam. Cette obédience a compté dans ses rangs de grands théologiens musulmans dont le célèbre théologien médiéval Abuhamid al-Ghazali, mort en 1111 après une vie bien remplie. Orphelin à un très jeune âge, il fut élevé par un proche de sa famille. Au bout d’un certain temps, on le confia à une institution qui pourvut à ses besoins, lui donnant une bonne et sérieuse éducation.

    Cet homme, qui avait reçu aussi une formation philosophique s’avéra être un implacable censeur de toute spéculation rationnelle et jeta son dévolu sur une foi profonde, qui n’avait guère besoin du soutien conceptuel des disciplines de Platon et d’Aristote. Cette vie fut une longue quête de certitude que seule la religion peut donner. IL a laissé dans l’histoire de la pensée le souvenir d’un auteur d’une double somme : les Intentions des philosophes, et la Destruction des philosophes. Ce qui lui attira une vive réplique d’un grand philosophe, Averroès, qui rédigea la Destruction de la destruction.

    Mais cela n’a pas suffi à discréditer son enseignement puisque les philosophes juifs du Moyen Age traduisirent une bonne partie de son œuvre et que même un averroïste notoire comme Moïse de Narbonne (1300-1362) commenta ses Intentions des philosophes et alla jusqu’à dire que al-Ghazali n’avait fait que donner le change en se proclamant ouvertement adversaire de l’héritage de l’hellénisme tardif : en réalité, ce théologien-philosophe n’aurait fait que se prémunir contre les foudres des autorités civiles, gardiennes sourcilleuses de la tradition coranique.

    C’est donc cet homme qui a le plus marqué au Moyen Age la tradition soufi qui se veut une sorte de quiétisme pacifique musulman, donnant au djihad un aspect pacifique : c’est l’action de pousser jusqu’au maximum de leur puissance les facultés intellectuelles du sujet, progresser parfois même au-delà de soi-même, bref une poursuite de la vérité. Or, le Coran lui-même donne de multiples noms à Dieu, y compris la Vérité (al-Haq). Ce sont donc d’innocents orants ou fidèles qui sont tombés ce vendredi sous les balles des assassins, musulmans comme eux, mais opposés à eux quant aux fins dernières tant de la religion que de la destination de l’homme sur cette terre.

    Le Décalogue, charte de l’humanité civilisée, prohibe le meurtre et par là même sacralise la vie. Le Dieu que tous les adeptes du monothéisme vénèrent est une Dieu éthique qui ne saurait commander à quelque homme que ce soit de tuer son prochain en son Nom, au motif que cet Autre, ce prochain ou lointain, pense, prie ou croit différemment.

    Mais en écrivant ces quelques lignes qui apparaissent comme une protestation posthume contre des actes inqualifiables, on se demande si de tels malfaiteurs peuvent encore être raisonnés ? Cela me paraît être comme la quadrature du cercle.

    Mais d’autres questions se posent hic et nunc et qui mettent en cause le pouvoir égyptien actuel. Depuis que le président al-Sissi a pris le pouvoir, il n’a pas réussi à sécuriser sérieusement autre chose que les grands centres urbains, laissant le reste du territoire, notamment le Sinaï, à l’abandon, et ouverts à tous les trafics dans lesquels même quelques militaires seraient impliqués. On a l’impression que dans ce territoire, négligé au profit de l’Egypte utile, les Bédouins ont pris le parti des terroristes islamistes, considérant que Le Caire est trop loin, qu’il se désintéresse de leur sort et qu’il vaut mieux faire avec les moyens du bord.

    Au plan sécuritaire, ce qui est bien plus important que l’aspect économique et social des populations, tant de questions se posent : comment une quarantaine d’hommes lourdement armés ont pu circuler avec une bonne douzaine de véhicules, sans être interceptés par personne, aucun barrage militaire, aucune contrôle, et approcher d’une mosquée bondée, un vendredi, jour de la grande prière, l’encercler, y faire sauter une bombe et tirer tous ceux qui cherchent à s’extraire du brasier ?

    On a parlé de l’impréparation de l’armée égyptienne, équipée de matériels dernier cri par les USA mais qui n’est pas faite pour ce genre de combat. Or, cela fait longtemps que les terroristes tuent des soldats égyptiens dans le Sinaï, sans que cette armée n’ait jamais pu mener une offensive d’envergure contre ses ennemis. On parle du nord su Sinaï comme d’une zone entièrement investie par les survivants de l’Etat islamique, fuyant sa débâcle en Irak et en Syrie. Les autorités égyptiennes n’ont rien vu venir et il est donc grand temps qu’elles se ressaisissent… Faute de quoi on considérera que le président al-Sissi a échoué dans sa tentative de museler une fois pour toutes les velléités déstabilisatrices de ses ennemis.

    Est à dire qu’il faut sans cesse renforcer le volet sécuritaire, sans se soucier du reste ? Non point, il faut agir sur les deux leviers en même temps. Mais sur le plan sécuritaire il est évident que l’armée n’est pas prête actuellement. Il lui faut un concours extérieur qui tarde à venir. Plusieurs options seraient à l’étude.

    Peut-être que le petit mais très puissant voisin serait le bienvenu, quoique très discrètement. Il dispose d’une grand expertise dans le domaine de n’anti terrorisme.. Mais l’Orient est trop compliqué…

  • Les restos du coeur, le visage de la misère contemporaine…

    Les restos du coeur, le visage de la misère contemporaine…

    Lorsque Coluche, que son nom soit béni, a créé ce qui est devenu,
    trente ans plus tard, une véritable institution à l’échelle nationale,
    à savoir les restos du cœur, il ne se doutait pas que son œuvre
    caritative lui survivrait. Et pourtant, le petite poignée de
    nécessiteux des débuts, s’est transformée en interminables cortèges,
    de gens touchés de plein fouet, soit par la crise soit par la
    pauvreté, le chômage, la maladie ou plus globalement les accidents de
    la vie.
    Quand on regarde des reportages sur ce grave sujet on se rend compte
    qu’il s’agit de gens comme tout le monde, Monsieur et Madame tout le
    monde, parfois, il est vrai, de maghrébins ou d’Africains ou
    d’immigrés qui sont frappés par le chômage ou par d’autres
    vicissitudes de l’existence. Mais la misère ni couleur ni nationalité
    spécifiques. Elle s’abat sur n’importe qui, indépendamment de ses
    origines, de sa couleur de peau ou de lieu de naissance, voire de
    milieu social.
    Il faut rendre hommage à tous ces bénévoles qui se mettent au service
    de leurs congénères, frappés par les aléas de la vie. On a affaire
    principalement à des femmes seules, à des familles dites
    monoparentales où il faut faire face avec des petits moyens. Des
    personnes retraitées dont le logement accapare plus de la moitié des
    revenus, déjà modestes en soi.
    Ce problème des retraites est incroyable. Rappelons nous que François
    Hollande lui-même évoquait le fait suivant quand il présidait aux
    destinées de ce pays : plus de la moitié des retraités reçoit moins de
    1200 € brut, mensuellement. Comment voulez vous vivre normalement avec
    une telle somme à Paris ou en banlieue ou même en province ? Et que
    dire de son successeur qui pense qu’avec cette somme, 1200 € par mois,
    brut, on doit vous taxer plus que les autres au niveau de CSG ?!
    Pour tous les retraités, c’est l’angoisse d’être déclassés, chassés
    des centres urbains, rejetés vers la périphérie, généralement mal
    desservie par les transports en commune, à un âge où la plupart n’ont
    plus les moyens de s’offrir un véhicule, tant son entretien et son
    paiement deviennent très difficiles ?
    La plupart des retraités sont affiliés au régime de la répartition,
    c’est-à-dire un système où les plus aisés cofinancent ceux qui moins
    bien lotis. C’est-à-dire des nantis… Même si les intéressés contestent
    à juste titre ce terme. Nous nous préparons des lendemains très
    difficiles car eu égard au vieillissement de la population et à
    l’allongement de la vie, des millions de nos concitoyens vont devoir
    se réfugier dans des maisons de retraite dont les frais sont très
    onéreux : parfois plus de 2000€ mensuellement… Or, avec 1200€
    mensuellement, il faudra nécessairement des compléments. Qui va les
    apporter ? La famille, les amis ? Qui ? Surtout si les revenus
    n’augmentent pas afin de faire face…
    Certains ont eu la prévoyance de prévoir des compléments comme, par
    exemple, des appartements achetés durant les années d’activité
    professionnelle. Mais pour cela, il faut avoir eu des revenus propres
    aux classes moyennes supérieures, comme médecins, avocats, professeur,
    hauts fonctionnaires, etc… C’est une frange de plus en plus réduite de
    la population.
    Comment faire pour tous les autres ? Surtout à une époque où les
    grands parents sont tenus de soutenir leurs petits enfants car leurs
    parents n’y suffisent plus. Franchement, je ne vois pas comment on
    peut sortir de cette quadrature du cercle : de plus en plus de
    personnes âgées avec des poly-pathologies onéreuses et répandues,
    d’une part, et des ressources en nette diminution, d’autre part. Des
    affections de longue durée touchent de plus en plus de gens. Les
    laboratoires pharmaceutiques ne sont pas des institutions
    philanthropiques ; par ailleurs, pour découvrir de nouveaux
    médicaments il faut investir massivement dans la recherche. Et pour ce
    faire, il faut réaliser de gros bénéfices… C’est le serpent qui se
    mord la queue…
    A propos de la pauvreté, un verset biblique me revient en mémoire : ki
    lo yhdal ha évoyon mi-qérév ha aréts, car l’indigent ne disparaitra
    pas  du cœur de la terre… Donc, le problème ne date pas d’hier. Il
    nous poursuivra encore longtemps. Et il est intéressant que ce fut une
    sorte de marginal qui a mis sur pied cette œuvre de bienfaisance que
    sont les restos du cœur.
    En effet, c’est le cœur de l’homme qui doit s’émouvoir de ce cette
    plaie du monde contemporain où des hommes et des femmes, et souvent
    aussi des enfants, ne mangent pas à leur faim, sont mal logés ou
    souffrent du froid. Et je ne parle même pas des SDF qui dorment dehors
    à Paris dans le froid…
     Il faut donc réagir.
    Gloire à la mémoire de cet amuseur public que fut Coluche, ce fils
    d’immigré italien, qui prit cette initiative bénie : voler au secours
    des plus démunis, faire de leur cause une cause sacrée, une cause
    personnelle de tous ceux et de toutes celles qui donnent de leur
    temps, de leur argent et de leur solidarité.

  • Les restos du coeur, le visage de la misère contemporaine…

    Les restos du coeur, le visage de la misère contemporaine…

    Lorsque Coluche, que son nom soit béni, a créé ce qui est devenu,
    trente ans plus tard, une véritable institution à l’échelle nationale,
    à savoir les restos du cœur, il ne se doutait pas que son œuvre
    caritative lui survivrait. Et pourtant, le petite poignée de
    nécessiteux des débuts, s’est transformée en interminables cortèges,
    de gens touchés de plein fouet, soit par la crise soit par la
    pauvreté, le chômage, la maladie ou plus globalement les accidents de
    la vie.
    Quand on regarde des reportages sur ce grave sujet on se rend compte
    qu’il s’agit de gens comme tout le monde, Monsieur et Madame tout le
    monde, parfois, il est vrai, de maghrébins ou d’Africains ou
    d’immigrés qui sont frappés par le chômage ou par d’autres
    vicissitudes de l’existence. Mais la misère ni couleur ni nationalité
    spécifiques. Elle s’abat sur n’importe qui, indépendamment de ses
    origines, de sa couleur de peau ou de lieu de naissance, voire de
    milieu social.
    Il faut rendre hommage à tous ces bénévoles qui se mettent au service
    de leurs congénères, frappés par les aléas de la vie. On a affaire
    principalement à des femmes seules, à des familles dites
    monoparentales où il faut faire face avec des petits moyens. Des
    personnes retraitées dont le logement accapare plus de la moitié des
    revenus, déjà modestes en soi.
    Ce problème des retraites est incroyable. Rappelons nous que François
    Hollande lui-même évoquait le fait suivant quand il présidait aux
    destinées de ce pays : plus de la moitié des retraités reçoit moins de
    1200 € brut, mensuellement. Comment voulez vous vivre normalement avec
    une telle somme à Paris ou en banlieue ou même en province ? Et que
    dire de son successeur qui pense qu’avec cette somme, 1200 € par mois,
    brut, on doit vous taxer plus que les autres au niveau de CSG ?!
    Pour tous les retraités, c’est l’angoisse d’être déclassés, chassés
    des centres urbains, rejetés vers la périphérie, généralement mal
    desservie par les transports en commune, à un âge où la plupart n’ont
    plus les moyens de s’offrir un véhicule, tant son entretien et son
    paiement deviennent très difficiles ?
    La plupart des retraités sont affiliés au régime de la répartition,
    c’est-à-dire un système où les plus aisés cofinancent ceux qui moins
    bien lotis. C’est-à-dire des nantis… Même si les intéressés contestent
    à juste titre ce terme. Nous nous préparons des lendemains très
    difficiles car eu égard au vieillissement de la population et à
    l’allongement de la vie, des millions de nos concitoyens vont devoir
    se réfugier dans des maisons de retraite dont les frais sont très
    onéreux : parfois plus de 2000€ mensuellement… Or, avec 1200€
    mensuellement, il faudra nécessairement des compléments. Qui va les
    apporter ? La famille, les amis ? Qui ? Surtout si les revenus
    n’augmentent pas afin de faire face…
    Certains ont eu la prévoyance de prévoir des compléments comme, par
    exemple, des appartements achetés durant les années d’activité
    professionnelle. Mais pour cela, il faut avoir eu des revenus propres
    aux classes moyennes supérieures, comme médecins, avocats, professeur,
    hauts fonctionnaires, etc… C’est une frange de plus en plus réduite de
    la population.
    Comment faire pour tous les autres ? Surtout à une époque où les
    grands parents sont tenus de soutenir leurs petits enfants car leurs
    parents n’y suffisent plus. Franchement, je ne vois pas comment on
    peut sortir de cette quadrature du cercle : de plus en plus de
    personnes âgées avec des poly-pathologies onéreuses et répandues,
    d’une part, et des ressources en nette diminution, d’autre part. Des
    affections de longue durée touchent de plus en plus de gens. Les
    laboratoires pharmaceutiques ne sont pas des institutions
    philanthropiques ; par ailleurs, pour découvrir de nouveaux
    médicaments il faut investir massivement dans la recherche. Et pour ce
    faire, il faut réaliser de gros bénéfices… C’est le serpent qui se
    mord la queue…
    A propos de la pauvreté, un verset biblique me revient en mémoire : ki
    lo yhdal ha évoyon mi-qérév ha aréts, car l’indigent ne disparaitra
    pas  du cœur de la terre… Donc, le problème ne date pas d’hier. Il
    nous poursuivra encore longtemps. Et il est intéressant que ce fut une
    sorte de marginal qui a mis sur pied cette œuvre de bienfaisance que
    sont les restos du cœur.
    En effet, c’est le cœur de l’homme qui doit s’émouvoir de ce cette
    plaie du monde contemporain où des hommes et des femmes, et souvent
    aussi des enfants, ne mangent pas à leur faim, sont mal logés ou
    souffrent du froid. Et je ne parle même pas des SDF qui dorment dehors
    à Paris dans le froid…
     Il faut donc réagir.
    Gloire à la mémoire de cet amuseur public que fut Coluche, ce fils
    d’immigré italien, qui prit cette initiative bénie : voler au secours
    des plus démunis, faire de leur cause une cause sacrée, une cause
    personnelle de tous ceux et de toutes celles qui donnent de leur
    temps, de leur argent et de leur solidarité.