Mohammed ben Salman: La mencace iranienne passe avant la question palestinienne
Les choses se bousculent au Proche Orient. Cela va très vite car le jeune prince héritier impose son propre tempo à ses interlocuteurs, ayant soudain pris conscience de la gravité du danger représenté par l’Iran et son bras armé libanais, le Hezbollah. Nous ne nous répétons pas, les choses ont évolué très vite depuis deux jours : Saad Hariri qui, visiblement, n’a pas les épaules assez larges pour faire face à la situation, n’a dû sa remise en liberté et son exfiltration d’Arabie qu’à l’action diplomatique de la France, va devoir affronter la réalité : il va se rendre dans sa capitale, prendre part aux festivités du jour de l’indépendance de son pays mais l’incertitude plane sur son avenir : je doute qu’il renie ce qu’il a dit à Riyad car les enjeux sont trop importants et surtout la détermination du prince héritier saoudien est absolue. Il ne peut plus se taire sur le rôle néfaste joué par la même puissance étrangère déstabilisatrice de la région, toujours la même, et faire comme si de rien n’était. C’est impossible. Ce qui signifie qu’il va assurer son propre intérim et expédier les affaires courantes. Mais ce qui va être intéressant à observer, c’est l’attitude de ceux qu’il a dénoncés.