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  • De le religion, à propos d'un ouvrage récent.

    De la religion… R. Brague. Au sujet d’un ouvrage récent (Flammarion)

     

    C’est un regard à la fois critique et salutaire que ce petit ouvrage, recueil de publications déjà connues, jette sur un phénomène qui préoccupe de plus en plus nos contemporains, surtout en Europe, aux Usa et dans tous les pays marqués par l’héritage judéo-chrétien. Les questions posées le sont enfin après des décennies de déni de la part de l’Etat, et à présent que l’homogénéité de la population française, et bien au-delà, a disparu. Ce qui n’est pas sans poser quelques problèmes dont les graves implications, notamment au plan identitaire, se font désormais sentir avec une acuité toute particulière.

    Même si le titre est un peu prétentieux et promet bien plus qu’il ne peut tenir, Sur la religion, l’intention est louable et ne manquera d’apporter quelque lumière à un grand public cultivé, soucieux de comprendre les évolutions qui se produisent sous ses yeux. L’un des mérites de ces petits textes est de réfléchir sur des notions d’usage courant mais qui s’avèrent moins évidents qu’on ne le croyait jusqu’ici.

    Faisons un brève rétrospective : depuis le vote de la loi de séparation de 1905, une loi aux motivations salutaires, bienfaisantes et censée éloigner du corps social la haine fratricide et l’exclusivisme religieux, nos pays européens ont changé. Le rôle où les sages législateurs du siècle dernier ont voulu confiner la pratique religieuse, quelle qu’elle soit, et jadis il ne s’agissait que du christianisme, est remis en questions de toutes parts ou presque

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  • Qu'est ce que le bonheur? Comment être enfin heureux?

    Qu’es- ce que le bonheur? Sur les traces de la morale d’Aristote avec Jean Vanier…

    Les éditions Albin Michel ont opportunément réédité le sympathique petit ouvrage de Jean Vanier sur Le goût du bonheur. Parfois, des ouvrages simples, bien écrits, sans prétention, sont encore plus importants par ce qu’ils suscitent chez des lecteurs attentifs par leur contenu proprement dit… C’est incontestablement le cas de ce petit ouvrage, fourmillant d’aperçus judicieux, d’analyses fines et de mises au point bienvenues.

    Ici, le maître, c’est Aristote, ce qui n’est pas pour me déplaire puisque c’est le philosophe que j’ai, après Maimonide et Averroès, le plus étudié. Sans jamais parvenir à épuiser tous ses riches enseignements. Mais je vais me concentrer sur la notion cruciale de bonheur, ses implications et sa place centrale dans la vie des individus que nous sommes.

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  • Benjamin Netanyahou ou les extravagances judiciaires de la démocratie israélienne

    Benjamin Netanyahou ou les extravagances judiciaires de la démocratie israélienne

    J’avais pourtant choisi de parler de tout autre chose dans ce papier, mais il faut faire droit à l’actualité brûlante et ce matin, ou plutôt depuis hier soir, c’est la nouvelle d’une hypothétique mise en examen du Premier Ministre israélien qui occupe toutes les rédactions. Que je le dise d’emblée, sans la moindre hésitation : on cherche au Premier Ministre une mauvaise querelle ; certains opposants, assoiffés de pouvoir, rongés par une ambition effrénée, cherchent, par une sorte de putsch judiciaire, à mettre fin aux fonctions d’un dirigeant au pouvoir depuis neuf ans. Un record dans cette tumultueuse démocratie israélienne, qui comme le disait la Bible, à propos de ce pays, dévore ses habitants.

    Voyons les choses les unes après les autres : il y a d’abord le rôle de la presse, tant israélienne qu’internationale. La première, majoritairement défavorable au Premier Ministre, tire sur lui à boulets rouges, joue un rôle d’amplificateur, joue aussi avec les mots et présente ce qui n’est qu’une recommandation, comme la fin d’une carrière, une crise de régime, un chant du cygne… Alors que cet avis d’une police (un peu politisée) n’est que consultatif et ne vaut guère condamnation ni même aveu de culpabilité. Donc, les journalistes jouent sur les mots pour faire croire que le gouvernement va tomber en raison de la culpabilité reconnue, avérée de son chef. Mais il n’en est rien. Le plus pathétique c’est la reprise par les organes de la presse étrangère de termes hébreux ou anglais mal traduits. En fait, vu la complexité du dossier, et vu les mis en cause, le procureur général du pays ne manquera pas de prendre tout son temps car il y a des dizaines de témoignages, d’éléments ou de déclarations qu’il faudra vérifier une à une, ce qui ne manquera pas de prendre une année, c’est-à-dire jusqu’aux élections prévues à la fin de l’année prochaine.

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