Que nous apprend la fête de Pourim?
Fête extra-biblique, c’est-à-dire instituée par l‘autorité religieuse humaine, cette célébration porte même un nom qui n’est pas d’origine judéo-hébraïque puisque dans ce rouleau (meguillah), on fait suivre le terme lui-même (pourim, pluriel de pour) de sa traduction hébraïque, en l’occurrence, goral qui signifie destin ou plutôt tirage au sort. Comment se présente ce texte et que pouvons nous dire de sa position au sein du canon biblique, comprenant les fameux vingt-quatre livres (Kaw-dalét sefarim) ?
Le rouleau se présente comme la relation d’événements qui se seraient produits il y a fort longtemps, ce qui confère à l’ensemble du récit un halo d’ancienneté, de temps anciens, afin que le lecteur soit sous le charme de cette antiquité qui sied tant aux situations semi-légendaires. Déjà le tout premier verset imite les prédictions des prophètes, comme le début du livre d’Ezéchiel, pour ne citer qu’un seul exemple.