L’Etat d’Israël, une théo-démocratie ou un Etat comme tous les autres?
La controverse actuelle concernant l’enrôlement des ultra orthodoxes (harédim) ou leur exemption du service militaire, une option âprement défendue par les représentant de ces derniers à la Knesset, menace de provoquer la chute de l’actuel gouvernement de Benjamin Netanyahou et la convocation d’élections législatives anticipées. Cela, c’est l’apparente configuration des choses, mais l’enjeu est en réalité bien plus grave et ses racines bien plus profondes : il s’agit de savoir quelle est ou doit être l’identité de cet Etat juif, qui a connu une renaissance après plus de deux millénaires d’exil et de persécutions. Quelle est la part qu’il doit accorder à l’étude de la Tora qui gît au fondement même de son existence et de sa mémoire trimillénaire.
En d’autres termes, comment une sorte de république, de régime démocratique, peut succéder à des structures antiques de cet Etat juif qui se revendique de son passé biblique d’où il tire sa légitimité et sa force, alors qu’il en a une tout autre configuration ?