Autour de Maurice Blanchot, Le livre à venir (Gallimard, Folio. essais)
Je commencerai par un aveu : je suis venu aux écrits de Maurice Blanchot grâce à mon livre sur Emmanuel Levinas, à paraître à la fin du mois de juin 2018. Auparavant, je ne savais que très peu de choses sur lui. Ce qui m’a retenu chez cet écrivain, plus littéraire que philosophe mais doté d’une incontestable profondeur, c’est son amitié avec Levinas et l’aide vitale qu’il lui a apportée concernant sa femme et sa fille durant l’Occupation.
Depuis, j’ai reçu une demi douzaine de recueils et d’œuvres de cet auteur. Je m’y suis mis aussitôt, mais ce fut un mauvais début puisque je me suis lancé dans une lecture mal préparée de Thomas l’obscur, un livre qui est resté encore plus obscur pour moi après l’avoir lu de la première à la dernière ligne… Pourquoi cette rencontre ratée ? Probablement à cause de l’imaginaire dans lequel se développe ce petit ouvrage. Songez donc : je n’ai même pas pu accrocher une idée-force qui m’aurait servi pour faire une critique. J’ai donc benoîtement renoncé, jusqu’au moment où mon choix s’est heureusement porté sur Le livre à venir que j’ai dévoré avec l’impatience qu’on peut deviner…