Luc Ferry & Nicolas Bouzou, Sagesse et folie du monde qui vient. (XO éditions)
Tous ceux et toutes celles qui s’interrogent sur l’avenir immédiat ou à plus long terme de l’humanité, devraient lire ce livre qui expose avec des mots simples, faciles à comprendre, ce que le temps qui vient nous réserve, mais avec cette nuance déterminante : cet avenir n’est pas une fatalité, il n’est écrit nulle part ; et c’est à l’humanité qu’il incombe de l’écrire, de faire preuve de sagesse et de choisir la vie et non la mort, le bonheur et non le malheur. C’est un acte du libre arbitre de l’homme.
Cet aspect est important car les deux auteurs commencent par s’en prendre aux déclinologues, ces partisans de la conscience et de l’identité malheureuses, qui, chaque matin que Dieu fait, sapent le moral de leurs auditeurs et propagent ce qu’il faut bien nommer une dose massive de délectation morose. Et cela remonte à des décennies : jeune étudiant à la Sorbonne, je me souviens du président Georges Pompidou qui dénonçait déjà cette delectatio morosa dont les citoyens de ce pays semblent s’être fait une spécialité alors qu’ils font partie de cette frange de l’humanité, la mieux traitée, la mieux soignée, la mieux défendue et donc la plus heureuse ? Considérez un petit instant toutes ces aides publiques qui se montent à plusieurs milliards d’Euros ? Voyez simplement, en comparaison, ce que fait la sécurité sociale aux USA, où celui qui perd son emploi perd aussi sa couverture sociale… En France, même le plus libéral de nos hommes politiques ne s’y risquerait pas, tant la chose est taboue .