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  • Nous sommes des agriculteurs juifs…

    Michel Serres. Détachement. Apologue (Flammarion) :  Nous sommes des agriculteurs juifs… (p 19)

    C’est à une très belle et très émouvante réflexion sur la terre, la vie de l’homme et de la nature, les équilibres entre l’exploitation raisonnable des richesses, et la préservation nécessaire des potentiels de la terre, que nous invité le philosophe Michel Serres qui vient de nous quitter. La première grande section de cet ouvrage s’intitule ainsi ; Paysan. L’auteur y clame avec une certaine retenue son admiration pour toute la lignée d’hommes, si proches de la terre et de la vie, dont il est lui-même issu. Il parle des laboureurs, des agriculteurs, des cultivateurs, des éclusiers, et remonte ainsi à tous ceux qui l’ont précédé sur cette terre nourricière, et auxquels il doit tant.

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  • Léon BLum,  Souvenirs sur l’Affaire (Gallimard, 1935) II

    Une déflagration comme l’Affaire n’a pas pu se produire sans un environnement particulier composé de révolution avortée (le boulangisme), de scandales financiers et de bruits de bottes. Ces événements extérieurs et en apparence distincts du sujet lui-même, ont joué un rôle de catalyseur selon Léon Blum. Ce fut l’alignement de tous ces éléments qui a nourri cet humus antisémite particulièrement fécond. Blum me semble avoir raison : si Dreyfus n’avait pas été juif, l’Affaire n’eût jamais existé ni pris de telles proportions. Et sur cette judéité imaginaire, charriée par deux millénaires de haine chrétienne à l’égard des juifs, se sont greffés tous les poncifs antisémites que Blum a évoqués avec beaucoup de lucidité. Il montre aussi comment l’affaire a tourné à la crise politique, une crise sans précédent.

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  • Léon BLum,  Souvenirs sur l’Affaire (Gallimard, 1935)

    Bien que sorti du confinement, mais de retour dans la vieille maison normande et fouinant dans sa vénérable bibliothèque, je fais la découverte de ce petit livre, jauni par l’âge et qui parle d’un sujet inoubliable Un sujet qui divisa  presque chaque famille française, troubla les réunions dominicales, la presse, les gouvernants, bref tout le monde.. Et ce livre n’est pas signé par n’importe qui, puisqu’il s’agit de Léon Blum, prototype de l’Israélite français classique et esprit supérieur, promis ) un brillant avenir. Le futur chef du Front populaire se saisit de sa plume pour parler d’un événement dont la violence, dit il, est comparable à celle de la Révolution… Ce qui n’est pas peu dire.

    Pourquoi ce rappel, pourquoi ce livre qui a connu près d’une vingtaine de rééditions ? son auteur n’a pas tenu à en remettre à jour les connaissances, les sources, les opinions et autres. Il a tenu à conserver  la spontanéité de ces pages.

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