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  • Quelques réflexions sur la liturgie de Yom kippour…

    Quelques réflexions sur la liturgie de Yom kippour…

     

    Quelques réflexions sur la liturgie de Yom kippour…

    Il arrive que l’on puisse tirer profit de situations calamiteuses. Ainsi de la nécessité de prier à Kippour, seul ou dans un cercle très restreint afin d’éviter des contaminations. Comme on récite seul toutes les prières, et Dieu sait qu’il y en a, on leur prête attention plus qu’à l’ordinaire. Ce fut mon cas hier puisque j’ai préféré prier seul et me conformer au conseil que je m’ étais permis de donner à tous nos coreligionnaires. A t il été suivi ? Nous le saurons dans les prochaines semaines.

    Ce qui m’a frappé en récitant toutes ces prières relevant de rubriques et de styles très différents, c’est que toutes sollicitent l’ouïe   divine. Certes, on parle aussi de la vision quand on demande à Dieu de scruter la gravité de notre situation et de nous tendre une main secourable (pekah énéykha u reé). Mais la plupart du temps, c’est à l’oreille divine que l’on s’adresse. En principe, toutes les religions monothéistes révélées vouent un culte à la divinité, fondée sur la parole (forcément la prière, l’oraison) que Dieu , dans sa miséricorde, écoute et entend. C’est que la Révélation divine elle-même est un phénomène non point visuel mais acoustique, auditif. C’est l’oreille qui prend connaissance des préceptes divins, d’où la célèbre expression, généralement mal traduite, na’assé we nishma (il faut traduite ainsi : nous ferons et seront à l’écoute)). Et le texte biblique précise même, pour être sûr d’être bien compris, vous n’avez vu aucune image (condamnation du culte imagé), seule une voix que vous avez perçue.

    Or, l’une des toutes premières prières de la veille de kippour se déploie sous la forme d’un refrain qui rappelle toutes les occasions historiques où Dieu à répondu aux demandes de son peuple. Au lieu de dire celui qui a répondu ou qui répond (wéha-oné), je préfère dire Celui qui exauce ou qui a exaucé). Quand on répond ou lorsqu’on exauce, c’est en réponse à quelqu’un qui a formulé une demande ou récité une prière. On prie pour quelque chose ou pour quelqu’un et cette prière, cette oraison, s’adresse à quelqu’un, en l’occurrence à la divinité.

     

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  • Goethe, Faust. Seconde partie de la tragédie. Edité par Jean-Louis Barbèges (Gallimard)

     

    Goethe, Faust. Seconde partie de la tragédie. Edité par Jean-Louis Barbèges (Gallimard)

    Les œuvres complètes de Johann Wolfgang Goethe, Premier ministre de Weimar, couvrent un peu plus de quarante volumes. Et son Faust, œuvre de toute une vie, domine tous ses autres écrits. On peut parler du couronnement de toute une œuvre C’est aussi une œuvre qui fait partie du patrimoine culturel de l’humanité car la pièce de théâtre qui porte ce nom emblématique FAUST, incarne la tragédie qui peut être le lot de toute vie humaine. C’est la douloureuse distance qui peut séparer la réalité de l’idéal, le vice de la vertu et le péché de l’acte méritoire. On a souvent souligné le caractère quasi liturgique de cette œuvre nourrie de tant d’idées théologiques chrétiennes mais aussi de tant d’auteurs du paganisme grec. On a aussi évoqué le personnage de Job qui finit par désespérer de tout comme le Faust de la vieillesse , enfoui sous des donnes de livres qui ne réussirent pas à lui délivrer le fin mot de l’existence humaine. Mais Goethe nous étonne quand on lui demande la teneur de son message, l’idée de base qui gît au fondement de on œuvre ; il répond parfois ainsi : faut il vraiment qu’il y en ait une ? Et cette réponse, si étonnante soit-elle, est frappée au coin du bon sens. Il s’y trouve tant d’idées, tant de réminiscences et tant de postulats humains qu’on ne peut pas résumer cette œuvre

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  • Faut il vraiment prier dans une synagogue le jour de Kippour…

     

    Faut il vraiment prier dans une synagogue le jour de Kippour…

    Est ce vraiment une obligation religieuse incontournable ? La question, fait débat depuis quelques semaines puisque la circulation du virus ne faiblit pas , voire s’est même aggravée. Que devons nous faire ? Au moment de Pourim, voilà tout juste quelques mois, nous nous sommes rendus en masse dans les offices synagogaux pour écouter la lecture du rouleau d’Esther. Certains ont même accepté l’invitation de partager le repas de Pourim, le lendemain. On connaît la suite quelques semaines plus tard. Ce fut une pandémie de première grandeur qui coûta la vie à bien des gens. Je résumerai le choc par une phrase du Premier ministre Benjamin Netanyahou, prononcée peu avant la Pâque juive : Pessah ne sera pas Pourim. De mémoire d’homme, on n’avait jamais rien entendu de semblable, tant le danger était grand. En effet, les gens sont restés sur place, les familles n’ont pas pu se réunir lors de cette fête qui commémore pourtant le premier événement historique du peuple d’Israël en sa qualité de peuple, animé d’une vision et porteur d’un projet, l’installation en terre promise.

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