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  • Eshkol Nevo, La dernière interview. Une radioscopie de la société israélienne (Gallimard)

    Eshkol Nevo, La dernière interview. Une radioscopie de la société israélienne (Gallimard)

    Difficile pour un philosophe médiéviste et germaniste de parler, comme le feraient d’authentiques critiques littéraires, d’un roman, en particulier lorsqu’il a des consonances largement autobiographiques. Sa lecture m’a été chaudement recommandée par Danielle et j’avoue qu’après un certain étonnement, j’ai été invinciblement happé par cet univers curieux et étrange à la fois, en dépit des faits largement routiniers qui en constituent la trame.

    Mais tout d’abord, un mot de félicitation pour l’excellent traducteur qui n’en est pas à son coup d’essai. La traduction de l’hébreu est fluide et le traducteur trouve les bonnes tournures françaises lorsqu’il s’agit de rendre des expressions hébraïques idiomatiques. Quant au contenu du roman proprement dit, le titre reflète fidèlement ce qu’on va lire : il s’agit d’une série de questions posées à l’auteur (narrateur) ; ces questions portent sur tout, la vie privée, l’environnement familial, la vie quotidienne, les problèmes au sein du couple, l’infidélité conjugale, le service militaire, la grande évasion des jeunes conscrits vers l’Inde ou les états d’Amérique latine afin de renouer avec la liberté et le rêve, etc…

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  • Jean-Pierre Jouyet, L’envers du décor (Albin Michel)

    Jean-Pierre Jouyet, L’envers du décor (Albin Michel)

    Ou, pour mentionner la belle photo sur la couverture du livre, l’homme qui tenait le parapluie pour François Hollande … Une fois que j’ai dit cela, j’ai résumé la philosophie de l’ouvrage, sa tendance générale. Je ne réduis pas toute la richesse des analyses et des confidences à cette seule photo mais j’admets volontiers que c’est l’ancien président qui est porté u pinacle et non point son successeur dont l’auteur dresse un sévère portrait. J’ai noté que dès les toutes premières lignes, JPJ parle de quelqu’un qui a perdu la main et qui s’est même un peu perdu lui-même ! Le verbe perdre, présent deux fois dès la première page. Enfin, je ne connais personne d’autre qui ait une si haute opinion de l’ancien président de la République

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  • Marie-Françoise Stefani, Une famille dans la mafia. Corse, au cœur d’une violence sans fin (Plon)

     

    Marie-Françoise Stefani, Une famille dans la mafia. Corse, au cœur d’une violence sans fin (Plon)

    Cet ouvrage, rédigé par une journaliste de Fr3 Corse, est une véritable enquête sur des faits réels que cette femme a suivis de près, au jour le jour. Le livre se lit comme un roman policier (c’est le cas de le dire) sauf que ce n’est pas un roman, mais un insoutenable calvaire qu’a subi une simple famille corse…

    Il n’ y a pas si longtemps que cela. La Corse, dite l’île de beauté, suit un cours qui est unique… J’ai relevé, lors de la lecture de ce passionnant ouvrage, deux citations, l’une anonyme (ou issue de la plume de l’auteur), et l’autre émise par un avocat général appelé à requérir contre des voyous, des assassins ou des élus corrompus. : un pays de cocagne et de soleil, béni des dieux… Et la seconde, moins optimiste : La Corse est déjà une terre de violence, elle ne doit pas devenir aussi une terre d’impunité. Et ce haut magistrat n’a pas tort, car quand on voir certaines choses, quand on lit certaines pages, on se pince les joues pour s’assurer qu’on ne rêve pas. Pour aller plus vite, je recommande la lecture attentive de la lettre du fils adressée au président de la cour, et qui résume, de son point de vue, l’ensemble de l’affaire. Lecture émouvante, mais modérée et d’où toute haine est absente.

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