Erri de Luca, Aller simple suivi de l’hôte impenitent (Gallimard, Folio)
Nos lecteurs ont déjà lu ici même des critiques très élogieuses des livres de l’auteur, un Italien autodidacte, polyglotte et assez bon connaisseur, dit-il, de l’hébreu biblique. Mais jusqu’ici je ne me suis occupé que de nouvelles et de romans de l’auteur. Avec le présent ouvrage consacré à la poésie, c’est une autre paire de manches .
L’auteur entonne une longue complainte, toujours émouvante, qui dénonce l’attitude inhumaine de l’Europe, et singulièrement de son pays, l’Italie, à l’égard des migrants qui jonchent les fonds marins. La Méditerranée est devenue un cimetière marin. Il est difficile de faire un commentaire linéaire d’un si long poème. J’ai donc sélectionné quelques vers qui me paraissent assez clairs. Même si l’ensemble n’est pas uni de façon mogique. Difficile d’agir autrement.