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  • Hanukka, la fête juive des Lumières

    Hanukka, la fête juive des Lumières

     

     

                Maint automobiliste, mais aussi plus d’un piéton, se sont demandés ce que signifiaient ces affiches qui fleurissent régulièrement sur nos murs parisiens, au courant du mois de décembre… Que montrent-elles ? On y distingue nettement les lumières d’un magnifique chandelier à sept branches, surmonté d’un visage rayonnant d’enfant…

     

    S’agit-il d’un message publicitaire qui appelle à espérer la fin des l’hiver, à accepter le peu d’ensoleillement dans l’attente de jours meilleurs ? Pas vraiment. Il s’agit de la fête juive de hanukka, célébrée en son temps par Jésus lui-même et sa famille, une fête très suivie, parce que peu contraignante et très peu ritualisée, porteuse d’un symbolisme puissant et pourtant dépourvue de toute référence biblique, à l’exception des livres I et II non canoniques des Macchabées.

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  •  Kos Yayine (la coupe brisée sous le dais nuptial)

      

                Kos Yayine (la coupe brisée sous le dais nuptial)

         

    Introduction

    On sait quelle lutte continuelle les rabbins en leur qualité de guides spirituels du peuple d'Israël ont dû mener contre les anciennes pratiques païennes ou superstitieuses sans jamais parvenir à les éradiquer totalement de la mémoire et du cœur des juifs... On va parler ici de la cérémonie nuptiale au cours de laquelle on brise une coupe pleine de vin. Cette cérémonie remonte à une époque très ancienne et fait intervenir des démons ou esprits malfaisants censés jalouser les humains le jour de leur bonheur, à savoir au moment de leurs noces. On se reportera à l'histoire relatée dans le livre de Tobit (voir plus bas) concernant le démon qui tua les maris de Sarah; c'est là l'expression classique de cette très ancienne croyance. Un passage de traité talmudique Berachot (54b) lui fait écho: on y dit que trois catégories d'êtres requièrent d'être gardés et protégés, le malade, le marié et la mariée. Et Rashi de commenter ad locum, shimmur min ha-mazziqin (protection contre les démons et esprits malfaisants)! Beaucoup plus près de nous, dans certaines communautés d'Europe de l'Est on ne laissait pas le futur époux sortir seul durant la semaine de son mariage: on allait parfois jusqu'à couvrir d'un voile le visage des fiancés. Rabbi Eléazar de Worms (ob. 1238) parle d'un taleth (châle de prière) dans son oeuvre Roqéah, § 353.

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  • Emmanuel Droit, Les suicidés de Demmin. 1945 : un cas de violence de guerre (Gallimard)

    Emmanuel Droit, Les suicidés de Demmin. 1945 : un cas de violence de guerre (Gallimard)

     

    Voici un livre qui éveille des cas de conscience où les mémoires sont concurrentes et les principes ne sont pas partout les mêmes.

     

    Voici de quoi il s’agit : entre le 30 avril 1945  et le 4 mai de la même année, alors que Hitler, dans un décor quasi wagnérien de feu et de sang, se suicide en ce même jour dans son bunker de la chancellerie à Berlin, une bourgade de Poméranie Demmin, vit un déluge de flammes qui rasent le centre ville. Alors que des unités SS ont fait sauter les ponts en bois qui permettent de passer d’une rive à l’autre, car le site est entouré de trois fleuves, des unités de l’Armée rouge se préparent à donner l’assaut, plongent les rares habitants encore sur place dans un désespoir suicidaire. Dieu sait que la Seconde Guerre mondiale a connu des horreurs et des abominations sans nom, une véritable école supérieure de la haine et de la déshumanisation, ce bourg totalise, selon les sources, entre plusieurs centaines et un bon millier d’hommes, de femmes et d’enfants qui préfèrent se suicider plutôt que d’assister à l’arrivée des vainqueurs qui vont leur faire subir les pires traitements, qui ont pour noms crimes de guerre, crimes contre l’humanité… L’Armée rouge n’a pas été très tendre avec toutes ces femmes violées et ces hommes exécutés sommairement ; mais la peur de l’Armée rouge n’explique pas tout. Il ne faut pas oublier les discours jusqu’autistes et paranoïaques d’Hitler et de Goebbels qui ont précipité dans le désespoir des êtres affaiblis et tremblants devant l’arrivée des bêtes  immondes bolcheviks (sic).

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