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  • Alexandre Saintin, Le vertige nazi. Voyages des intellectuels français  dans l’Allemagne nationale-socialiste. Passés / Composés, 2022.

    Alexandre Saintin, Le vertige nazi. Voyages des intellectuels français  dans l’Allemagne nationale-socialiste. Passés / Composés, 2022.

     

    Les historiens ont profondément investi la quasi-totalité des questions afférentes à la Seconde Guerre mondiale. Ils ont tout disséqué, décortiqué, seul le volet de la collaboration continue d’abriter encore quelques thèmes qui recèlent un peu de mystère. Les voyages de quelques intellectuels français en Allemagne, avant et pendant la guerre, venus y chercher une inspiration ou un modèle, en font partie. C’est ce que cet excellent ouvrage s’est chargé de faire : analyser les caractéristiques de ceux qui ont apporté leurs concours actif à l’Allemagne, au point d’en imiter le modèle pour redresser leur pays battu, vaincu et occupé par le puissant voisin d’outre-Rhin. Le pari a un aspect un peu fantasmagorique car comment s’inspirer de votre ennemi qui a eu raison de vous sur le champ de bataille, occupe votre territoire et sous soumet ? Et, ce qui plus est, ce sont les prétendues élites de la nation qui initièrent ce type de voyage. C’est donc la crise des élites parties chercher un modèle, celui-là  même qui a prouvé son efficacité sur le terrain. Restait à gagner des idées et des échelles de valeur… L’élite pensante découvre que l’édifice social et politique qui s’est écroulé était vermoulu et qu’il faut changer de paradigme. Alors, pourquoi ne pas aller le chercher dans le pays des vainqueurs… C’est dans ce sens qu’il faut prendre le terme révolution que certains appelaient de leurs vœux.

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  • onathan Chetrit, Toulouse 19 mars 2012. L’attentat de l’école Ozar Hatorah par ceux qui l’ont vécu. Albin Michel, 2022.

    Jonathan Chetrit, Toulouse 19 mars 2012. L’attentat de l’école Ozar Hatorah par ceux qui l’ont vécu. Albin Michel, 2022.

     

    Impossible de recenser ce livre-témoignage comme un ouvrage ordinaire. Dès que vous prenez possession de ce livre, vous ne parvenez pas à le refermer, sans l’avoir lu de la première à la dernière ligne. Le sous-titre est tout à fait nécessaire : il s’agit de témoins oculaires directs, notamment de celui qui a donné son nom au livre : Jonathan Chetrit a vu le tueur manier son arme, poursuivre de pauvres élèves cherchant à fuir pour sauver leur vie. Et surtout, il décrit ces mares de sang dans lesquelles baignaient les victimes, notamment le fille du directeur de l’ établissement. C’est une violente secousse tellurique. Le sol se dérobe  sous nos pieds. Personnellement, je ne pensais pas, qu’après toute une décennie, on pourrait revivre de telles émotions. Et que celles-ci n’auraient rien perdu de leur force primaire.

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  • Sylvain Gouguenheim,  Les derniers païens. Les Baltes face aux chrétiens XIIe XVIII siècle. Passé / Composé  

    Sylvain Gouguenheim,  Les derniers païens. Les Baltes face aux chrétiens XIIe XVIII siècle. Passé / Composé

     

    Voici une question peu étudiée et à laquelle le médiéviste lyonnais a décidé de se confronter, avec succès. Les populations de ces petits états baltes sont peu connues. Et on lisant S.G., on comprend vite pourquoi. Ce sont des populations qui n’avaient pas d’écriture, cette carence rendant les fondements de leur culture très friables. Le second point tient à leur situation géopolitique : n’ayant été christianisés que tardivement, ces peuples ont vécu et se sont développés à l’écart, relativement, du reste du continent européen. Enfin, et c’est le facteur le plus important, ce sont leurs vainqueurs, leurs conquérants qui ont porté témoignage et fourni une vision des choses qui ne correspondaient peut-être pas totalement à la réalité. Comme l’explique bien l’auteur, une fois entendu le verdict des armes, celui qui a eu le dessus a tendance à se considérer supérieur au vaincu. Sinon, ce serait lui qui l’aurait

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