Etait-ce une bonne idée de prononcer un tel discours sur l’avenir de l’Europe alors que le pays voisin qui détient les clés de toute avancée, de toute innovation dans le domaine européen, risque d’être bloqué, paralysé, pendant de longues semaines avant de former un gouvernement puisque Angela Merkel paie les erreurs de sa politique migratoire : plus d’un million d’électeurs lui ont faussé compagnie pour se jeter dans les bras de l’AFD.
Ce n’était pas une bonne idée de tenir un tel discours, qui a duré près de 90 minutes, dans un lieu chargé d’histoire, mais un discours qui tenait plus du catalogue de la Redoute que d’un programme politique réalisable dans un avenir proche. En suivant ce discours en direct, j’ai eu un réflexe, j’ai immédiatement pensé au grand discours prononcé le 11 mars 1812 à la Sorbonne par Ernest Renan sur un thème voisin :
Qu’est ce qu’une nation ?
C’est probablement le plus dangereux de tous les défis qui se présentent et que Emmanuel Macron et son gouvernement doivent relever, l’admission dans l’enseignement supérieur de tous les bacheliers de France et de Navarre. Avant d’aborder le sujet, je dois faire un aveu : il est douloureux pour moi de développer ce que j’ai à dire car après trente-huit années de bons et loyaux services dans les universités française, allemandes et suisses, je pense, en effet, que certains bacheliers, notamment de l’enseignement technique ou professionnels perdent leur temps à l’université ou viennent à embouteiller des filières peu «professionnalisantes» et peu lucratives.