Sans chercher à jouer aux Cassandre (tout en sachant que ceux qui ne les écoutèrent pas ont mal fini), il faut bien reconnaître que cette acquisition des JO par la capitale française et le faux suspens qui l’a accompagnée laissent transparaître un esprit authentiquement français. C’est-à-dire un sentiment de supériorité incroyable, une assurance de soi tout aussi incommensurable, ce sentiment si français de se croire irremplaçable. Comment les choses se sont elles passées ?
Quelques capitales européennes qui s’étaient plus ou moins mises sur les rangs ont eu la sagesse de renoncer et de se retirer. Il ne restait plus que Paris et Los Angeles, cette cité américaine eut l’intelligence de reconnaître qu’elle ne serait jamais prête dans les sept ans à venir. Le CIO eut la sagesse de répartir les rôles : Paris en 2024 et Los Angeles quatre ans plus tard. On dit : A vaincre sans péril on triomphe sans gloire… Je revois cette larme ostensiblement essuyée par Anne Hidalgo, alors qu’elle savait pertinemment bien et depuis belle lurette que l’affaire était conclue et qu’il suffisait d’attendre les premières semaines de septembre pour l’oracle, envoyé depuis Lima au Pérou, aborde nos rivages…