Kahina Bahloul, mon islam, ma liberté. (Albin Michel)
La lecture de ce sympathique petit livre, œuvre d’une jeune femme désireuse de devenir imame, la première en France, doit se faire en gardant constamment en mémoire le titre lui-même qui comporte deux fois l’adjectif possessif à la première personne, donc une certaine dose de subjectivité….
Et, en effet, j’avais oublié cette règle et ai failli interrompre ma lecture, car j’étais contrarié par la juvénile immaturité de l ‘auteure qui, sur des pages et des pages, commence par nous infliger une autobiographie sur fond de roman familial. Or, j’avais précédemment l’impression que l’objet du livre était d’introduire l’analyse des sciences humaines et de l’histoire des religions comparées dans l’étude contemporaine de l’islam… Afin d’en faire une religion en accord avec son temps. Et tout ceci laissait croire qu’il n’en était rien puisqu’on voit se dresser devant nous une personne qui se croit investie d’une mission puisque même son prénom, la kahina (prophétesse, prêtresse) serait en quelque sorte prédestiné.