Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Vu de la place Victor-Hugo - Page 1312

  • JUSTICE ET POLITIQUE EN ISRAÊL : EHUD OLMERT, TSIPI LIVNI ET QUELQUES AUTRES…

     

    JUSTICE ET POLITIQUE EN ISRAÊL : EHUD OLMERT, TSIPI LIVNI ET QUELQUES AUTRES…
        Une nouvelle agite depuis quelques heures les médias et les politiques en Israël : le première ministre démissionnaire a annoncé sa décision de poursuivre ses activités, c’est-à-dire d’exercer ses fonctions de premier ministre dans toute leur plénitude jusqu’à la mi février, date à laquelle l’Etat juif sera enfin doté d’un nouveau gouvernement, issu du suffrage populaire.
        Ironie du sort, la sourde opposition qui sévit entre Olmert et sa rivale Livini connaît une nouvelle étape puisque c’est aujourd’hui, en principe, que Livni qui vient d’échouer dans ses tractations, qui devrait prendre les rênes du pouvoir en sa qualité de vice premier ministre, issue du parti Kadima. Cele n’est pas possible puisque Olmert qui a un vieux compte à régler avec la protégée d’Ariel Sharon ne veut pas lui céder la place…
        C’est alors que l’instance judiciaire entre en action. Le procureur a déjà fait savoir qu’il envisageait une inculpation, ce qui voudrait dire que les jours d’Olmert en tant que Premier Ministre sont comptés puisqu’il avait promis de rendre son tablier s’il était l’objet d’une inculpation en bonne et due forme… Tout ceci est bien compliqué et dénote peu de considération pour le bien public et l’intérêt national. Voilà un pays en guerre depuis sa naissance, au budget militaire gigantesque en raison de l’hostilité meurtrière de ses voisins, confronté à des défis sans cesse grandissant mais qu’il affronte (D- soit loué) avec succès, mais dont la classe politique a confisqué le jeu démocratique.
        Israël est, certes, une démocratie et nous le louons pour cela. C’est même la seule –et pour longtemps- dans cette sombre région du monde, mais les excès ne sont pas bons. Visiblement, les prérogatives du Procureur Général sont excessives et nocives. Si c’est un gouvernement des juges ou des procureurs, alors que ceux-ci présentent une liste aux législatives et forment un gouvernement selon leur cœur. Mais on ne peut pas gouverner sous la menace perpétuelle d’une épée de Damoclès, brandie au-dessus de sa tête.
        Par ailleurs, on devine bien que je n’ai pas d’indulgence particulière pour la corruption, passive ou active. Or, à part Ben Gourion et quelques grandes figures du passé, parangons des pionniers purs et vertueux qui ont fait Israël, lui ont donné une âme forgée dans la lecture des grands textes prophétiques et de la Tora, pratiquement tous les dirigeants ont eu, à des degrés divers, quelque chose à reprocher.
        Que faire pour obvier à ce mal ? Il n’y a pas trente-six solutions. Augmenter leurs indemnités et surveiller leur patrimoine lors de leur nomination et après leur départ.
        Une référence biblico-talmudique : dans la Bible, il est question de la désignation du Grand Prêtre, sorte d’ancêtre du souverain pontife, en ces termes : we-ha-cohen ha-gadol mé-échaw (etle cohen qui est plus grand que ses frères). Le talmud s’émeut de ce critère de sélection et se demande de quelle grandeur il peut bien s’agir : est-ce la grande taille ou autre chose ? La réponse est la suivante : gadellouhou mé-échaw : grandissez le par rapport à ses frères ! Mais comment ? Eh bien, en lui offrant des conditions matérielles de vie qui le mettent à l’abri du besoin Bref, que la clause matérielle ne soit pas un problème ni une préoccupation pour lui… Vous m’avez compris : aujourd’hui cela traduirait par une belle maison, une belle voiture, de bons cigares et tout le reste…
        Enfin, un peu d’humour.
     

  • UN AXE NICOLAS SARKOZY-GORDON BROWN EN LIEU ET PLACE DE L’AXE FRANCO-ALLEMAND ?

     

    UN AXE  NICOLAS SARKOZY-GORDON BROWN EN LIEU ET PLACE DE L’AXE FRANCO-ALLEMAND ?
        Les présidents passent et ne se ressemblent pas : Nicolas Sarkozy tire les leçons de sa mésentente avec la chancelière fédérale, Angela Merkel. Si j’oasis, je ferais un jeu de mots en allemand qui résume assez bien l’idée que se fait Madame Merkel de l’attitude des Français face à la crise :Frau Merkel meckert…
        J’étais pratiquement le seul à souligner il y a deux jours tout juste que le courant ne passait vraiment pas entre les deux dirigeants… Je l’ai même confié à table à mon ami, l’un ds plus hauts diplomates allemands à Paris qui n’en pouvait mais…
        Et en recevant Monsieur Gordon Brown à La Lanterne à Versailles, le lieu le plus charmant des endroits de la République,  le Président français a voulu marquer l’intérêt qu’il porte à l’action des Britanniques pour combattre la crise, même si l’Euro n’est pas en circulation chez eux et qu’ils sont les plus eurosceptiques qui soient… Qu’importe, le président pense qu’il est plus facile de s’entendre avec eux qu’avec d’autres, réputés plus europhiles, en principe ?
        Il est vrai que Gordon Brown a plus de chance en tant qu’ancien Chancelier de l’Echiquier que comme nouveau locataire du 10 Downing Street… Ey il l’a montré bruyamment en soufflant à M. Sarkozy les recettes pour venir à bout de la crise. Ce qui fait que l’homme qui semblait en sursis chez lui passe pour le sauveur de l’Europe. Décidément, cette crise économique aura réservé bien des surprises : Obama qui n’a pas de programme économique précis lui doit son envolée dans les sondages et  Gordon Brown sa survie et son estime retrouvée aux yeux de ses pairs. Quand je parle de la divine Providence qui confie à d’humaines mains le sort du monde, on ne devrait plus le rire au nez…
        Cela étant, je dis respectueusement au président qu’il faut faire attention à l’axe franco-allemand, moteur de l’Europe depuis des décennies.
     

  • LES USA ET LA SYRIE : LES DESSOUS DE L’ATTAQUE COMMANDO À LA FRONTIÈRE IRAKO-SYRIENNE…

    LES USA ET LA SYRIE : LES DESSOUS DE L’ATTAQUE COMMANDO À LA FRONTIÈRE IRAKO-SYRIENNE…

        Retour de Genève hier soir tard, j‘ai pu prendre connaissance du discours en anglais du ministre syrien des affaires étrangères Mouallem qui accusait sur France-Info les Américains de crime de guerre et de terrorisme. C’est vraiment inverser les rôles. Mais par delà les rhétorique habituelles des régimes autoritaires et anti-démocratiques, essayons de voir ce que cache cette opération militaire qui ne tombe pas hasard…
        Bref rappel des faits : depuis l’invasion de l’Irak et la chute de Saddam, les Irakiens et leurs allés américains considèrent que deux Etats sont majoritairement responsables de la recrudescence du terrorisme dans le pays du Tigre et de l’Euphrate : l’Iran et la Syrie qui alimentaient les insurges en hommes et en armes. Il suffit de se souvenir des mises en garde des chefs militaires américains basés en Irak adressées à l’Iran mais surtout à la Syrie. Cette dernière, isolée sur la scène internationale et craignant pour la survie de son régime, ne savait que faire jusqu’au coup de génie de Nicols Sarkozy qui sut la séduire et lui montrer que sa réintégration dans le concert des nations civilisées passait par une distanciation avec l’Iran.
        C’est, fort de ce soutien et de cette nouvelle mais éphémère respectabilité, que les Syriens se sont crus autorisés à se plaindre bruyamment dans la presse mondiale et à jouer les victimes. L’Etat auquel on reproche depuis des décennies des conduits inqualifiables au Liban et ailleurs au proche Orient a enfin l’occasion de jouer la victimisation. Renversement de situation assez spectaculaire !
        Pourtant, ce modèle de réaction est calquée sur les précédentes : lorsqu’Israël bombarda il y a plus d’une année un centre réputé nucléaire et servi par des ingénieurs nord-coréens, Damas a commencé par nier les faits et lorsqu’elle a reconnus, ce fut pour dire que le site était civil et que l’agression israélienne était une violation caractérisée de sa souveraineté. Mais lorsque les inspecteurs de l’ONU ont voulu inspecter le site, ce n’est, comme par hasard, plus possible…
        En effectuant leur dernier raid (car ce n’est pas le premier, les Syriens ont porté la chose sur la place publique car ils y avaient intérêt cette fois ci), les Américains savaient ce qu’ils visaient : un centre qui facilitait l’introduction en Irak d’armes et d’hommes destinés au soutenir les insurgés, au moment que les attentats terroristes dans le pays de Saddam stagnent à un niveau résiduel.
        Quels objectifs poursuivaient les Américains en agissant ainsi soudainement ? Probablement plusieurs. D’abord, il ne faut pas oublier que cette attaque pourrait renforcer l’un des deux candidats à l’élection présidentielle (devinez lequel !) en montrant qu’il faut un homme, un vrai, un soldat, un héros, à la tête des USA, qui sache traiter les crises et prendre les bonnes décisions.
        Ensuite, il ne faut pas oublier que les Syriens sont unis aux Iraniens par une sorte de contrat de défense et d’alliance mutuelles. Or, les USA attendaient peut-être une réaction de Téhéran, voire une riposte de la Syrie contre Israël, ce qui aurait permis aux Américains et aux Israéliens de donner une leçon à Téhéran en bombardant ses sites nucléaires.
        Au fond, Georges Bush n’a plus rien à perdre, il part dans un peu plus de 65 jours et aimerait bien régler une affaire qui lui tient à cœur.
        En conclusion, cette région du monde doit absolument être pacifiée par tous les moyens tant son impact sur le reste du monde est grand. Que l’on prenne garde à ce petit incident, inoffensif seulement en apparence car il ressemble étrangement à ce genre d’escarmouches aux frontières, annonciatrices de grands chambardements. C’est donc un double avertissement aux Syriens et aux Iraniens : a) les USA sont aux portes et frappent où ils veulent. B) les Syriens sont pu prendre la mesure de leur solitude et donc de leur vulnérabilité. Aucun pays arabe ne viendra à leur secours et l’Iran, lui, déjà troublé, par le drapier des lanciers de Damas, n’ont pas bougé. Sans même parler d’Israël qui n’en a toujours fini avec son voisin du nord.
        A quoi la paix, enfin ?