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Vu de la place Victor-Hugo - Page 1308

  • REQUIEM POUR LE PETIT MARC

     

    REQUIEM POUR LE PETIT MARC
    Aujourd’hui, je ne vous parlerai pas du nouvel élu américain, ni de la rechute de Wall Street, ni même de l’opération israélienne menée à Gaza contre des activistes du Hamas et qui coûté fort cher à ces derniers ; non, je veux vous parler de ce petit enfant de cinq, morts sous les coups et les méchancetés d’un beau père criminel et d’une mère, sa complice, voyant sans réagir, torturer le fruit de ses entrailles…
        Vous vous souvenez sûrement du petit Valentin auquel j’avais consacré un billet qui mourut lui aussi, faute d’avoir été protégé, quoique dans d’autres circonstances. Eh bien, j’ai honte, honte de voir que notre société si évoluée, si avancée, ne sait pas protéger ceux qui sont faibles, pauvres et ou trop jeunes pour pouvoir assumer leur propre défense.
        C’est la première fois que j’approuve fortement les réquisitions d’un avocat général, visiblement ému par le dossier qu’il a suivi mais qui a su maîtriser son émotion pour ne dire que le droit.  Il a dit que ce procès est le procès du silence, un silence qui a couvert les cris d’un petit enfant battu, martyrisé et qui ne demandait qu’à vivre dans son pays, chez lui, comme nous et comme nos enfants.
        La perpétuité a été demandée à l’encontre du beau-père de Marc, responsable de sa mort, de sa propre mère qui n’est pas intervenue, mais aussi des sanctions pénales fortes contre deux médecins qui n’ont pas dit grand chose alors que des dizaines de marques de sévices corporelles étaient nettement visibles sur le corps de l’enfant… Et aussi une assistante sociale contre laquelle une sanction pénale avec sursis a été demandée.
        Je me demande parfois si l’on ne devrait pas instruire les gens de leurs devoirs de père et de mère avant qu’ils ne fondent une famille. Je me demande aussi parfois dans quelle planète nous vivons. Mais quel mal peut bien faire un enfant de cinq ans ?
        Mais le père de Marc, son véritable géniteur, pourquoi ne voyait-il pas son enfant et pourquoi n’en prenait-il pas soin ? J’ai une pensée pour le frère aîné de Marc, âgé de neuf ans, qui assista, impuissant, au calvaire de son pauvre frère, jetant sur notre monde un regard de dégoût puisque nul ne réagissait. Mais mon émotion porte sur le petit Marc lui-même, ce petit ange qui a rejoint d’autres nages, et je lui demande pardon, pardon pour cette société indigne, pardon pour cette mère indigne, et pardon pour ce fou furieux de beau-père dont j’espère bien (qu’on me pardonne la dureté du mot de la fin) qu’il finira ses jours en prison dans, rongé par un remords qui ne connaîtra jamais de terme.
       
     

  • Exposition des œuvres d’un grand peintre à Paris le jeudi 6 novembre Jacques NESTLE (1907-1991)

     

     

     Exposition des œuvres d’un grand peintre à Paris  le jeudi 6 novembre
            Jacques NESTLE (1907-1991)

    A l’hôtel Dassault, 7 Rond point des Champs-Elysées 75008 PARIS




    «  Je ne suis ni un peintre ni un artiste, je suis simplement un homme qui peint… » : c’est ainsi que pourrait se résumer la vie et l’œuvre de Jacques NESTLE.

    Cet homme qui voua sa vie à la peinture naquit en 1907 dans l’Allemagne wilhelmienne à Sarrebruck, en Sarre,  région frontalière de la France, d’un père d’origine napolitaine et d’une mère  sarroise.

    Fruit d’une triple culture, italienne, allemande et française, la grande guerre et les troubles inhérents à la période mouvementée de la République de Weimar conduisent ce jeune homme à quitter sa région natale pour se rendre dans la capitale allemande où il est fasciné par la Berliner Secession. De cette époque date sa première exposition : quatre tableaux dévoilés en 1925, dont l’un retiendra durablement l’attention et aura les honneurs d’une importante revue d’art.

    NESTLE ne résiste pas à l’attraction de Paris, où règne une effervescence artistique ; il y exercera toutes sortes de métiers, d’abord dans une imprimerie, ensuite en qualité de chef décorateur et d’architecte d’intérieur, ce qui lui permet d’assurer sa subsistance
     
    Mais son unique raison d’être restera la peinture ; deux rencontres déterminantes vont enrichir son parcours et influer sur son art : Matisse qui remarque ces toiles et ses dessins, l’encourage et l’inspire durablement, tandis que Kahnweiler lui témoigne un grand intérêt et souhaite le promouvoir.

    Impressionné ou inquiet, NESTLE ne donnera pas suite à son offre, scellant ainsi son destin d’artiste méconnu, gardien jaloux de ses œuvres.

    C’est à nous qu’il appartient de découvrir et de faire valoir aujourd’hui son bel art abstrait des années trente et quarante, même s’il a volontairement détruit une partie de sa production. 

    Peinture insolente, impertinente, parfois même inconsciente, dira le peintre d’une partie de son œuvre, marquée du sceau qui est d’une authenticité qui fait les plus grands peintres. Devant cette oeuvre plurielle et flamboyante, on se prend à rêver d’un autre MATISSE devant les corps de ses femmes dénudées, d’un autre PICASSO devant ses visages tortueux, ou encore d’un MIRO et d’un KANDINSKI devant ses grandes toiles, telles des feux d’artifice où dominent les bleus, les gris et des noirs lumineux.

    Cette peinture forte nous absorbe et nous remplit l’œil. Son art abstrait riche de sens nous parle sans manières. Il est simplement authentique. Telle est la nature profonde de cette œuvre.

    L’artiste ne peut revendiquer la propriété spirituelle de son œuvre… dit NESTLE qui ajoutait que le génie est le moment où l’œuvre se manifeste dans un instant de création. Et là, elle est de tous les temps, présent et à venir et décrit « être saisi de l’envie irrépressible de peindre, sans savoir pourquoi ».

    C’est peut-être cela le secret de NESTLE, l’homme qui évita soigneusement de trop s’exposer de son vivant pour nous léguer une peinture d’exception.
     

  • LES LECONS D’UNE ELECTION

     

    LES LECONS D’UNE ELECTION

    Ainsi donc, les instituts de sondage ne se sont pas trompés, l’Amérique a tenu parole. Elle a élu Barack Obama, déjouant tous les calculs de ceux qui affirmaient que dans l’isoloir les électeurs se raviseraient et porteraient le rival républicain à la Maison Blanche. Essayons de comprendre et d’expliquer ce qui s’est vraiment passé, même si c’est à de bien plus compétents que soi que la question doit être soumise.
    Comme on l’écrivait précédemment, les Américains ont été soumis à un tir de barrage journalistique sur tous les fronts : presse écrite, radiophonique et audiovisuelle. Et je ne parle même pas de la demie heure de propagande électorale diffusée il y a deux ou trois jours sur les plus grands networks. Et dans le collimateur de cette presse si influente, se trouvait le président Bush et sa politique. Ce qui a rendu l’idée même du changement absolument séduisante, pour ne pas sexy. Et on vient d’entendre le discours de l’heureux concurrent qui change déjà de discours devant ses partisans en disant que la route sera longue, qu’il ne pourra pas tout faire d’un coup (des promesses encore des promesses…), bref qui tempère l’optimisme de ceux qui l’ont choisi.
    N’importe lequel des citoyens américains, mécontent de ses conditions d’existence, soumis comme nous tous à des frustrations de la vie quotidienne et accablés par des tracasseries administratives (paiements d’impôts, de contraventions, de frais de collège ou d’université, etc…) s’est persuadé que sa vie changerait si on changeait de président ! Que tout serait plus facile si Bush partait et qu’un autre, de préférence de l’autre parti, lui succédait.
    Plus que pour le Sénateur de l’Illinois, les Américains ont voté contre Bush. Ils se sont jetés dans les bras du rêve pour ne pas voir la réalité en face. Mais c’est leur choix et on ne peut que le respecter.
    Il faut donc souhaiter, je le répète, que cette élection se passe bien, sans heurt ni drame, qu’elle apporte la prospérité au peuple américain et plus de paix dans le monde.
    Me revient à l’esprit une remarque d’une grand homme politique américain, Henry Kissinger, lorsque Jimmy Carter fut élu président des USA. Devant les promesses, les assurances imprudentes, les déclarations péremptoires du nouvel élu qui commençait à s’aheurter aux problèmes réels (souvenons nous de l’affaire de l’ambassade américaine à Téhéran et de la longue crise qui s’ensuivit), Kissinger eut cette phrase : chaque président américain croit qu’il a pour vocation de changer le monde, mais le président Carter se comporte comme s’il l’avait créé. Professeur d’université avant de devenir homme politique, Kissinger se souvenait aussi que le monde a des lois et qu’Aristote , le maître à penser d’Alexandre le grand (de Macédoine) avait, dès le Ive siècle, vivement conseillé ceci : ne pouvant changer le monde, il faut changer son opinion sur le monde.