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Vu de la place Victor-Hugo - Page 1523

  • Les dernières déclarations de M. Raymond BARRE


    Les dernières déclarations de l'ancien Premier Ministre Raymond BARRE concernant les activités de Maurice PAPON pendant l'Occupation ont largement retenu l'attention. La semaine, le Monde daté du Samedi 10-11 mars contenait deux contributions sur le sujet: l'une émanant d'un journaliste du Monde (en page 2) et la seconde, sous forme de tribune libre et signé par un lecteur.
    De quoi s'agit-il? Lors d'une émission sur France-Culture, l'ancien Premier Minsitre, âgé aujourd'hui d'un peu plus de 80 ans, clamait (le nom n'est pas fort) son indignation face aux méthodes indignes (sic) d'un lobby juif (sic)… Le Premier Ministre n'a pas vraiment pris la défense d'un homme qui fut dans l'un de ses gouvernements en poste au budget, mais s'est contenté de dénoncer en termes particulièrement virulents les agissements (sic) de certains organisations juives qui furent à l'origine de poursuites -et, partant, de la condmanation de l'ancien Secrétaire Général de Préfecture.
    Autant que je sache (même si je n'ai pris connaissance de l'interviex que par des dépêches de journaux, sans avoir entendu l'émission de mes propres oreilles) M. R BARRE ne s'est pas prononcé sur la consistance juridique des accusations protées contre M. PAPON. Le contraire eût été fort inattendu de la part d'un ancien Premier Ministre qui sait pertinemment ce qui signifie une condmanation prononcée par une cour d'assises…
    Certains jugeront ma réaction trop modérée mais je dois d'emblée protester du respect et de la très haute considération que, comme tant d'autres universitaires de notre pays, j'ai toujours porté à un homme qui a laissé de son passage aux affaires de mémorables formules comme «le microcosme» ou encore, ces politiciens «frappés d'incontinence médiatique»… En gros, nous avions tous pu constater que le grand universitaire qui forma des générations d'étudiants en économie et en sciences politiques, n'est jamais parvenu à se faire pleinement accepter paqr ce même microcosme…
    Mais ceci n'est pas le sujet mais ces remarques aident à mieux comprendre les réactions de l'intéressé. Jamais, R. BARRE n'a manifesté à l'égard des juifs la moindre réserve (il y en avait dans cabinet à Matignon), jamais n'a pesé sur lui le moindre soupçon et même la déclaration, assez maladroite, au demeurant, suite à l'attentat de la rue Copernic, ne suffit pas pour justifier les mises en cause qu'on a pu lire ici et là.
    En défendant certains aspects de la vie et de l'œuvre de celui qui fut son ministre du budget, le professeur a cru devoir sacrifier à je ne sais quel devoir de piété. Il a commis, qu'il me permette de le dire, une grave maladresse sur un sujet où les drames, les malheurs, bref l'incommensurable détresse, ne permet pas la moindre erreur.
    Nombreux sont ceux qui, aujourd'hui, admettent que M. PAPON a amorcé un tournant au moment où la fortune des armes ne souriait plus aux occupants nazis. Enfin, comment ressentir la moindre mansuétude pour un homme qui n'a jamais manifesté le moindre regret ni fait d'autre acte de contrition? Pas même un mot pour les victimes innocentes, doublement innocentes, je veux dire les enfants, morts sans avoir évécu, morts uniquempent par ce que juifs…
    Ceci devrait suffire à faire entendre à Monsieur Raymonde BARRE qu'il s'est aventuré sur un terrain peu favorable et sauf à inviter notre justice pénale à se déjuger, il doit reconnaître que la justice dans notre pays fonctionne au-delà des lobbys et des groupes de pression.
    je n'achevrai cette note sans redire mon espoir de voir l'ancien Premier Ministre adopter une attitude plus conforme aux faits. C'est du reste lui qui nous l'avait promis lorsqu'il était à la tête du gouvernement du pays.

  • Le discours de Jacques CHIRAC


    L'adieu du Président CHIRAC,

    On entend souvent dire que les hommes politiques, souvent parvenus au sommet de la hiérarchie, ne pratiquent jamais l'amitié et ressemblent, en raison même du dur combat politique livré pour réussir, à des êtres insensibles, dotés d'une carapce défensive qui rend impossible toute sentiment et toute vie intérieure.
    L'allure du message d'adieu du Président apporte un démenti à cette hypothèse généralement présentée comme étant absolument avérée et ne souffrant aucune exception.
    Qu'avons nous vu et entendu l'autre soir à la télévision? Un homme, maître de ses émotions, indéniablement sincère et qui clamait son amour pour la France et les Français. Et j'ajoute que la plupart de nos compatriotes le croient, surtout s'ils se préservent de l'esprit partisan qui domine souvent le débat politique dans l'Hexagone…
    Voici un homme qui tourne une page importante dans sa vie et qui peut contempler plus de quarante années de vie politique intense, qui n'a servi à la Cour des Comptes que très peu de temps, tant il fut aspiré par l'engagement politique. Un homme qui a tout vu, tout entendu, tout subi aussi, mais qui garde une sensibilité quasi intacte. On sentait bien qu'il partait à contre-cœur. et on le comprend, c'est pour cela qu'il entend servir la France autrement.
    L'allocution était très habilement construite et présentée: la non candidature à l'élection présidentielle n'a pris que quelques secondes et tenait en une petite phrase. Le Président a mis l'accent sur son bilan et donné à ses successeurs quelques conseils. Ce fut une sorte de testament politique. Même les opposants politiques habituels n'ont pu s'empêcher de saluer cet incontestable accent de sincérité. Je ne sais plus qui a dit que la pire ennemie de l'histoire n'est autre que l'actualité. Lorsque les historiens pourront se mettre au travail avec le sérieux et la sérénité qui les caractérisent et après que le bilan sera enfin ressorti du creuset de la critique (pour reprendre une belle expression allemande, in den Schmelztiegel der Kritik geraten) , l'impression qui prévaudra sera certainement positive. Bravo pour l'œuvre accomplie, avec l'espoir que les successeurs accompliront ce qui n'a pu être fait jusque là…
    MR





  • Mesdames, Messieurs,

    je voudrais, avant toute chose, vous adresser un message de bienvenue et d'amitié. Laissez moi aussi, s'il vous plaît, vous dire combien je suis fier d'avoir un blog par la Tribune de Genève, un journal que j'apprécie tant, moi qui envoie des tribunes régulières aux grands journaux de mon pays, Le Figaro et le Monde.

    Mon propos sera de tenter d'éclairer l'actualité politique, philosophique ou religieuse par une réflexion qui se veut, autant que faire se peut, objective et respectueuse de toutes les opinions, étant entendu qu'il s'agit d'opinions exprimées dans le respect et le dignité.

    Mes prochaines prises de parole sur ce blog porteront sur le message de Jacques CHIRAC, président de la République française; les déclarations de M. Raymonde BARRE, ancien Premier Ministre de mon pays, sur Maurice PAPON et enfin, le dernier thème en date qui m'inspire quelques réflexcions, le ministère de l'identité nationale et de l'immigration, dont la création est annoncée par M. Nicolas SARKOZY.

    il m'arivera aussi de rédiger des notes de lecture sur des ouvrages qui me semblent intéresser ou de résumer, à l'occasion, mes propres travaux et recherches lorsuqi'ls me paraîtront susceptibles d'éclairer quelque peu l'actualité.

    Bonne soirée, bonne lecture et encore tous mes remerciements d'avoir le pirvilié de d'être en relation avec vous.
    M-R