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Vu de la place Victor-Hugo - Page 157

  • Faut il vraiment prier dans une synagogue le jour de Kippour…

     

    Faut il vraiment prier dans une synagogue le jour de Kippour…

    Est ce vraiment une obligation religieuse incontournable ? La question, fait débat depuis quelques semaines puisque la circulation du virus ne faiblit pas , voire s’est même aggravée. Que devons nous faire ? Au moment de Pourim, voilà tout juste quelques mois, nous nous sommes rendus en masse dans les offices synagogaux pour écouter la lecture du rouleau d’Esther. Certains ont même accepté l’invitation de partager le repas de Pourim, le lendemain. On connaît la suite quelques semaines plus tard. Ce fut une pandémie de première grandeur qui coûta la vie à bien des gens. Je résumerai le choc par une phrase du Premier ministre Benjamin Netanyahou, prononcée peu avant la Pâque juive : Pessah ne sera pas Pourim. De mémoire d’homme, on n’avait jamais rien entendu de semblable, tant le danger était grand. En effet, les gens sont restés sur place, les familles n’ont pas pu se réunir lors de cette fête qui commémore pourtant le premier événement historique du peuple d’Israël en sa qualité de peuple, animé d’une vision et porteur d’un projet, l’installation en terre promise.

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  • rri De Luca, Impossible (Gallimard)

     

    Erri De Luca, Impossible (Gallimard)

    C’est une œuvre plus philosophique que littéraire ou romanesque que nous nous offre l’auteur italien bien connu dans notre pays ; elle se situe dans un cadre assez insolite, puisqu’il s’agit du cabinet d’un juge d’instruction. Et pourquoi donc ? Pour la bonne raison qu’il y a eu, lors de l’escalade d’une montagne dangereuse, mort d’homme et que la victime d’une chute au fond d’un ravin avait eu maille à partir avec un autre randonneur, bien des années auparavant… Or, il se trouve que tant la victime que le suspect se connaissaient et avaient eu un grave différend politique ayant entrainé l’arrestation et la condamnation de tout un réseau de militants révolutionnaires. En d’autres termes, ce qui est présenté comme un accident, la chute d’un randonneur au fond d’un ravin montagneux, est peut-être un assassinat qu’on a voulu déguiser en accident. D’où l’interrogatoire du suspect par un juge d’instrument qui mène l’enquête. Il faut ajouter que la rencontre est le fruit d’une coïncidence incroyable, l’auteur préfère dire ; impossible, d’où le titre de l’ouvrage. Et c’est vrai car il y avait un e chance sur dix millions pour que deux hommes ayant fait partie d’un même groupe révolutionnaire se retrouvent à quelques centaines de mètre l’un de l’autre, à escalader la même montagne. On comprend donc les soupçons du juge dont l’auteur se plaît à souligner la jeunesse, l’inexpérience et la fragilité. En plus d’un retour sur les années de plomb de l’Italie, c’est une critique à peine voilée de la justice en tant qu’institution sociale.

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  • Pierre-André Taguieff ; Hitler, les Protocoles des sages de Sion et Mein Kampf (PUF)

     

    Pierre-André Taguieff ; Hitler, les Protocoles des sages de Sion et Mein Kampf (PUF)

    Inépuisable antisémitisme nazi ou de quelque autre provenance que ce soit, mais chaque publication de notre éminent collègue et ami PAT est un événement qu’il convient de saluer à sa juste valeur. En l’occurrence, il s’agit d’explorer et d’étudier l’influence exercée par la lecture de ce célèbre faux, confectionné par des cercles proches de la police secrète tsariste, les Protocole des sages de Sion. Par de tels faits qui déshonoraient leurs auteurs, on entendait prêter aux juifs de noires arrière-pensées qu’ils n’avaient point, à savoir dominer le monde et asservir tous les peuples à leur autorité. Or, quiconque a, ne serait-ce que de très élémentaires notions d’histoire juive, sait qu’une telle affabulation relève d’un imaginaire morbide er totalement débridé. Mais les lecteurs de ce torchon ont été très nombreux dès sa parution vers 1920 en langue allemande ; parmi eux, on compte Adolph Hitler qui annonce dans son propre ouvrage Mein Kampf, volume I) qu’il a lu ce livre et y a trouvé de la matière qu’il incorpore à sa propre pensée déjà sursaturée d’antisémitisme.

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