Philip Roth, J’ai épousé un communiste (Gallimard) I
Voici un livre qui mêle deux problématiques assez éloignées l’une de l’autre : l’intégration au monde de vie américain des masses d’immigrants, notamment juifs venant d’Europe orientale et centrale, d’une part, et le développement de l’idéologie socialiste, voire communistes, d’autre part. En effet, ces masses laborieuses étaient naturellement exposées à la tentation d’aller grossir les rangs d’un parti politique qui prenait la défense des travailleurs. L’auteur a lui-même un peu succombé à cette attirance et l’ensemble du livre offre à la fois un aspect autobiographique et un développement politique au plan de tous les USA. Le jeune Philip Roth parle de ses lecture guidées par des congénères plus âgées et donc plus impliqués dans cette adhésion syndicale qui, assez souvent, conduisait à rejoindre un parti communiste prosoviétique.