Yves Roman, Cicéron. Fayard
Belle biographie d’un grand orateur qui a cru en son talent philosophique et en sa force de persuasion intellectuelle en vue de changer la vie politique et orienter ses concitoyens sur une autre voie que celle de la démagogie et de la violence. C’est la recherche de cette fameuse troisième voie. On connaît la suite ; le pouvoir en place prit ombrage de sa grande et insolente popularité et ne supporta plus ses critiques acérées : il fut donc victime d’un assassinat politique (commandité par Marc Antoine), accompagné de terribles mutilations, comme si on avait voulu le punir par où il avait péché…
Le premier défi qu’eut à relever ce jeune prodige de l’art oratoire fut de choisir entre la latinité et l’hellénisme et de concilier ses deux attachements, à la philosophie, d’une part, et à le rhétorique ou au droit, d’autre part. Cicéron était conscient de la supériorité de la culture grecque, notamment dans le maniement des concepts philosophiques. Il cherchera pourtant à prouver qu’on peut aussi philosopher latin…