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Vu de la place Victor-Hugo - Page 469

  • Quelle sera la durée de vie du nouveau gouvernement israélien?

    Combien de temps durera le gouvernement de Benjamin Netanyahou?

    C’est la question que tout le monde se pose… Une voix de majorité après tant de négociations, de contacts et de pourparlers. En fin de compte, la victoire de B. Netanyahou ne fut pas si éclatante ni si large. Certes, la coalition travailliste ne faisait pas le poids mais on se rend compte que le camp de la droite est désuni. Le principal responsable n’est autre que Avigdor Libermann qui, avec ses six députés, aurait pu donner plus d’air au Premier Ministre lequel ne débordait pas d’enthousiasme en annonçant son accord avec Naftali Bénett.

    Pour porter remède à cette instabilité gouvernementale, il faudrait réformer de fond en comble le système politique israélien. Or, c’est chose quasi impossible. Le système majoritaire bipolaire, droite / gauche ne peut pas exister dans ce pays. Il y a trop de petits partis qui sont des partis-charnière et qui exploitent sans honte les difficultés de constituer une majorité gouvernementale. On l’a vu lors du précédent gouvernement : le Premier Ministre avait rassemblé une coalition hétéroclite dont les principaux ministres ne cachaient pas leur volonté de comploter contre lui. Et au moment qu’il a jugé favorable, le Premier Ministre a convoqué de nouvelles élections, pensant qu’il pourrait se débarrasser des gêneurs.. Au vu des résultats, on se rend compte qu’il n’en fut rien.

    On se retrouve, pour ainsi dire, à la cas départ, avec les mêmes difficultés : car chaque parti ne représente que des intérêts particuliers, notamment les partis religieux. Je ne remets pas en cause la légitimité de ces partis qui ont droit à une représentation, ce que je critique, c’est l’absence de ces sensibilités là dans les grands partis. Le likoud devrait avoir une branche religieuse et le parti travailliste devrait en faire autant. Sinon, on est condamné à toujours faire des gouvernements de coalition. D’où l’instabilité gouvernementale, et d’où ces sempiternelles querelles d’ambitions personnelles.

    Les fondations de partis en Israël me font penser à la création de religions dans le Proche Orient ancien : c’est une véritable inflation !

    Israël est un grand pays démocratique, c’est même le seul de tout le Proche Orient actuellement. Et au train où vont les choses, cela ne va pas s’arranger.

    Mais il y a chez ce peuple, unique en son genre, une indiscipline chronique, voire congénitale remontant jusqu’à Moïse. Il faudrait que cela change enfin. Mais cela ne tient pas qu’aux hommes politiques qui sont surtout des politiciens dans ce pays.

    Quand vous entendez des Israéliens se confronter aux critiques ou aux opinions d’autrui, vous réalisez aussitôt que ce sont des dialecticiens consommés qui ont réponse à tout. Mais il ne faut pas leur en vouloir car, entourés d’ennemis, menacés d’annihilation, ils ont dû s’adapter aux exigences d’un univers hostile, qui génère un nouveau caractère, une nouvelle manière d’être au monde.

    Tout se tient. Et on se rend compte que la politique extérieure sera toujours le thème numéro I de la politique… intérieure.

    Ce pays devrait peut-être générer un nouveau concept le mettant à l’abri de ces contingences. Cela passe par une refondation intégrale des rapports avec les voisins. Et pas dans le sens qu’on suppose à première vue.

  • L'Europe et l'immigration de populations non européennes

     

    L’Europe et l’immigration de populations non-européennes

    Qu’on se l’avoue ou non, ce problème est crucial et va déterminer la vie des centaines de millions de citoyens de l’Union Européenne, et même au-delà. Depuis quelques semaines, des milliers de migrants tentent d’accoster en Sicile et nous devons avoir une pensée émue pour les centaines de migrants victimes de naufrages organisés, sciemment ou involontairement par des passeurs criminels qui pratiquent un véritable commerce triangulaire.

    Mais ne nous leurrons pas, l’Europe et le monde civilisé ne sont plus ce qu’ils étaient il y a tout juste quelques décennies. Cela touche tous les pays de notre continent : la France a un parti qui fonde ses succès électoraux sur le refus de cette immigration non voulue, le pays a même eu un ministère de l’identité nationale, ce qui eût été une impossibilité absolue il y a seulement quelques années… Quand on voit des petits Français votaient pour le FN alors qu’auparavant ils accordaient leurs suffrages au PS, voire au PC, on voit bien que tout a changé.

    Tous les autres pays, victimes de cette immigration, ont des partis dits populistes. Tous, absolument tous. Mais que l’on ne s’y trompe pas : les sociétés occidentales ne veulent plus de cet apport qu’elles ne peuvent plus gérer. Partout, on parle de réduire les dépenses sociales, les frais de santé, de scolarisation, etc… occasionnés par cet apport intempestif. Même les élus de gauche se font plus prudents dans cette question. Un sondage dont j’ai déjà fait état mais que personne n’a commenté depuis, annonce que 61% des citoyens ne se sentent plus chez eux en France, leur pays. Ils se demandent au nom de quelle loi ils doivent accueillir la misère du monde.

    Le maire de Saint-Denis, chef-lieu de la région de Seine-Saint-Denis a lui-même reconnu la gravité de la situation dans une cité, jadis lieu de couronnement des rois de France, cohabitent plusieurs dizaines de nationalités… Il n’est pas rare que des parents, même simplement issus des classes moyennes inférieures, se serrent la ceinture pour placer leurs enfants dans des institutions privées où tous les élèves parlent le français comme langue maternelle.

    Une importante personnalité de Franche-Comté m’ a confié que dans certains quartiers défavorisés de sa ville, des enfants ne connaissaient le nom que de deux ou trois animaux domestiques… Et il n y avait même pas assez d’argent pour les conduire au zoo…

    Il faudra donc résoudre ce problème. Comment ? En trouvant les moyens de fixer les gens chez eux. L’argent que l’on dépense en Europe devrait être transféré dans ces pays ravagés par la guerre, la pauvreté et la corruption.

    La corruption, c’est tout le problème.

    Mais il saute aux yeux que les pays d’Europe ne pourront pas supporter éternellement une telle charge, sans ployer sous ce fardeau.

    N’oublions tout de même pas le devoir d’un minimum de solidarité humaine, pierre de touche de la civilisation judéo-chrétienne.

  • Jean-Marie Le Pen et Marine Le Pen

    Jean-Marie Le Pen et Marine Le Pen On ne sait plus par quel bout prendre ce problème. Pourtant, la question est relativement simple : un homme qui a consacré toute sa vie à monter un parti politique, à s’identifier à lui, à ne vivre que pour et par lui, se voit déposséder de son pouvoir, de son autorité, et est chassé comme un vulgaire imposteur, par sa propre fille, qui porte toujours son nom, dont il a fait la carrière et qui, aujourd’hui, pour des raisons de génération et de volonté d’accéder au pouvoir, tourne le dos à son père, voire le met sur la touche et l’exclut pratiquement de la structure politique qu’il a lui-même fondée ou cofondée, il y a plus de quatre décennies. Il y a quelque chose de pathétique dans toute cette affaire qui n’est pas à la veille de son dénouement. Le vieux leader, prié de prendre la porte ou de cesser de polluer le nouveau discours politique de son parti, se bat sur les radios et sur les plateaux de télévisions. En effet, Jean-Marie Le Pen n’a pas digéré (pardon) le virage politique entamé par sa propre fille, il n’admet pas que l’on tourne le dos à ses conceptions pétainistes et, selon certains, raciste et xénophobes.. Marine Le Pen n’aurait jamais eu la présidence du FN sans le soutien et les méthodes musclées de son père. Mais vu son âge et vo son entourage, elle a décidé de changer de fond en comble l’ADN de ce parti, dévolu par héritage. Au début, JMLP a fait de la résistance mais sans plus. Il a dit, par exemple, qu’il aurait constitué un tout autre bureau politique, qu’il aurait promu d’autres gens, qu’il en aurait écarté d’autres, etc… Bref, les différences entre le père et la fille n’étaient pas encore d’insurmontables divergences : mais elles le sont aujourd’hui. Je voudrais dire un mot de ce drame humain, car il ne faut pas diaboliser des êtres, même si non ne partage pas leurs idées politiques. Et ce, pour plusieurs raisons : d’abord, il y a plusieurs millions de Français qui partagent les idées du FN, que cela plaise ou non. Et depuis plus de deux ans, la côte de popularité de MLP s’envole. Les gens semblent désabusés par des promesses électorales non tenues, le chômage qui augmente, le pouvoir d’achat qui baisse, l’insécurité et l’immigration. Or, ce sont justement ces thèmes qui sont devenus l’étendard du FN et qui retiennent le plus l’attention des gens. Quand on voit MLP souffrir en répondant aux questions des journalistes qui lui parlent de l’exclusion de son propre père, ordonnée par les instances du parti qu’elle préside et qu’il a lui-même fondé, on ne peut qu’éprouver de la compassion. Comment s’explique la violente réaction de JMLP contre sa propre fille ? Il est indigné par cette captatio benevolae, cette captation d’héritage, au point de demander publiquement qu’elle change de nom… Avoir cru que ce vieux lutteur allait céder sans coup férir était une pure naïveté. Cet homme a passé sa vie à se battre et l’âge, aujourd’hui, n’arrange rien. Allons nous vers une scission du FN ? C’est peu probable, mais vers une épuration des séquelles de l’ancienne idéologie de ce parti, sûrement. JMLP l’a bien compris et livre donc sa dernière bataille pour ne pas assister, les bras croisés, à la disparition de son bien. Il est probable que certains caciques livreront un dernier baroud d’honneur avant que la paix des cimetières ne recouvre le champ de bataille. MLP tient fermement les rênes du pouvoir dans son parti. Ce n’est plus la même génération, ni le même parti. Elle veut le pouvoir et ne comprend plus la posture exclusivement contestataire et protestataire de son père. Elle veut plus . L’avenir nous dira s’il a fait le bon calcul.