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Vu de la place Victor-Hugo - Page 472

  • Israël et la lutte contre la corruption

     

    Israël et la lutte contre la corruption

    Il y a avait ce matin quelque chose de pathétique dans l’apparition de l’ancien Premier Ministre d’Israël, M. Ehoud Olmert, condamné une nouvelle fois à une peine de prison ferme pour corruption. L’homme, affaibli par la maladie et une procédure judicaire qui perdure, esquisse en voyant son avocat un sourire fatigué, empreint de fatalité et de lassitude.

    Au vu d’un tel spectacle, on est quelque peu partagé. Je ne défendrai pas des gens qui trahissent les devoirs incombant à leur charge mais d’un autre côté, le spectacle de puissants d’hier, déchus aujourd’hui, ne m’inspire guère, j’ai plutôt tendance à ressentir de la compassion, surtout lorsque la santé physique de l’accusé et dans ce cas du condamné n’est pas parfaite.

    La corruption du personnel politique n’est pas une spécificité israélienne. Loin de là. Personnellement, je suis choqué de voir que ce mal est assez répandu dans un pays qui se veut l’émanation de l’éthique juive, connue pour son rigorisme moral. Ce mal a contaminé tant d’autres pays de tradition chrétienne et c’est un mal endémique dans des pays issus d’autres civilisations ou cultures religieuses.

    Alors, comment s’explique cette tentation mortelle à laquelle n’échappent pas un certain nombre de responsables politiques, depuis de simples maires jusqu’au président de l’Etat ?

    Selon moi, la vie en Israël ne se limite pas à un soleil éclatant, à des bords de mer féériques et à une vie simplement agréable et sans problème. C’est, au contraire, un pays où la vie est dure, la compétition féroce et les conditions de vie simplement incroyables, tant la guerre, les impôts, la vie chère sont incontournables.

    Je ne suis pas en train de dénigrer ce pays qui représente en soi un miracle permanent. Continuer d’exister dans un tel contexte est un acte d’héroïsme quotidien. Donc, Israël suscite notre sympathie, notre adhésion et même notre amour.

    Alors, comment s’explique ce phénomène ? Selon moi, par l’âpreté au gain, la difficulté de gagner sa vie et une concurrence qui n’a rien à voir avec une saine émulation. Et comme le pays a depuis toujours une forte croissance, notamment dans le domaine de l’immobilier, certains ne résistent pas aux offres de gens dont la moralité n’est pas à toute épreuve. Imaginez ce que gagne un maire, un député ou un ministre, voire un Premier Ministre ?

    Cela ne pèse pas lourd par rapport à certaines enveloppes déposées sur les bureaux de responsables qui doivent, pour se maintenir, dépenser de fortes sommes afin de financer de très coûteuses campagnes  électorales.

    Et, comme partout ailleurs, il y a les aléas de la nature humaine…

  • Assez du festival de Cannes, que l'imposture cesse!

     

     

    Assez du festival de Cannes, que l’imposture cesse !

    Voilà des années que ce prétendu festival cinématographique a dévié de la voie tracée par ses nobles instituteurs. Depuis quelque temps, la palme d’or est attribuée à n’importe qu’un, selon des critères plus idéologiques que réellement artistiques. Il suffit qu’un fait politique défraye la chronique pour qu’on attribue le prix à un film qui le traite ou s’en rapproche. Il suffit qu’un fait de société fasse la une des quotidiens et des hebdomadaires pour que le film qui a eu l’intelligence d’en parler soit primé.

    Depuis quelques années, ce festival a été cannibalisé par d’autres intérêts, notamment les industries du luxe ( je ne suis pas contre) mais qui auraient leur place légitime ailleurs.

    Enfin, le fait le plus rédhibitoire : toute l’infirmation est polluée par les nouvelles du festival où l’on voit des actrices et des acteurs de cinéma, tenir des discours d’analphabètes sur des sujets qui les dépassent nettement mais auxquels on tente complaisamment un micro. Pour parler, il faut avoir quelque chose à dire.

    Et puis cette pathétique réponse d’une actrice française qui dit venir à Cannes non pas vraiment pour un prix, mais qui ajoute que s’il y a une récompense, ce sera toujours cela de pris.

    Ou encore tel acteur au visage si marqué qui tourne film sur la dureté implacable du monde du travail et qui croit incarner dans et à travers sa personne la maladie qui affecte tant d’hommes et de femmes, le chômage.

    Je pourrais multiplier les exemples : vivement que ce festival disparaisse ou qu’il change. Et que l’on cesse de polluer les journaux et les radios par ces références obligées à d’insupportables simagrées.

    En fait, c’est au public de décerner une ou plusieurs palmes, et pas à un jury composé on ne sait comment.

  • Réforme du collège en France: l'interprétation du Front National

     

     

    La réforme des collèges en France: L’interprétation du Front National ?

    Il y a quelques jours, l’un des meilleurs propagandistes du Front National, élu député à l’assemblée nationale, a été invité à analyser les dessous de la réforme des collègues, induite par l’actuelle ministre de l’éducation nationale. Il a, au cours de l’interview, fait un curieux rapprochement entre le contenu de cette réforme (à mon avis fort mal défendue et présentée par le ministère) et une sorte de déracinement de l’identité culturelle, spirituelle et religieuse de la France dans une Europe en quête d’elle-même.

    Si je résume succinctement avec mes propres mots ce que cet avocat dit, cela donne à peu près ceci : on veut déchristianiser la France, la couper de ses racines judéo-chrétiennes, gréco-latines, tout en favorisant, parallèlement à cela, le développement de l’islam, de l’immigration, des croisades, de la colonisation etc… C’est ainsi qu’il interprète la mise de côté des langues anciennes qui gisent au fondement de notre civilisation judéo-chrétienne, le grec et le latin.

    Il y aurait, en gros, des dessous plutôt inavouables tendant à modifier gravement la personnalité de la France et de l’ensemble de notre civilisation. Le même homme semblait aussi faire un rapprochement entre ces velléités là et le refus d’une frange précise et bien identifiée de la population du pays de ne pas se sentir concernée par le massacre des journalistes de Charlie-Hebdo, ni par l’enseignement de la Shoah…

    On aurait donc cherché, selon cet avocat, à acheter la paix sociale, à pacifier les banlieues, en rognant encore un peu plus sur l’attachement à nos valeurs éternelles dont fait partie la liberté d’opinion et d’expression…

    J’ignore s’il s’agit là d’un procès d’intention, mais l’analyse, fondée ou infondée, ouvre sous nos pieds un abîme dans lequel je n’ose pas m’aventurer. Depuis des décennies, on sent une disparition progressive de l’homogénéité de la population française, et on assiste à la constitution de véritables ilots qu’il vaut mieux appeler des ghetti.  Les valeurs républicaines réussiront-elles à transpercer cette plaque d’airain et imposer les règles bienfaisantes du vivre-ensemble ?

    Que faire ? Il faut mieux intégrer les gens qui ont vocation à vivre au sein de la communauté nationale française. Mais pour y arriver, il faut être deux.