Thierry Beinstingel, Dernier travail. Fayard
Voici un très beau roman pour l’été, par exemple. Un roman un peu triste, un peu grave dont je vais vous parler en mettant l’accent sur ce qu’il m’inspire et non pas l’analyse de son contenu… Cela, le lecteur attentif le découvrira par lui-même.
Il est question du monde du travail et des conflits qu’il génère et qui peuvent aller, comme dans le cas présent, à des suicides. Chacun se souviendra de ces retentissants procès de grands patrons de groupes industriels dont tant de salariés ont mis volontairement fin à leurs jours, au motif que ce qu’on exigeait d’eux dans leur travail dépassait, et de loin, leur capacité de production. Il s’agira de promouvoir la rentabilité de ces entreprises, à tout prix, même au prix de blessures mortelles où, par exemple, un salarié surmené, au-delà du supportable, s’enferme dans son bureau un vendredi après-midi et ne sera découvert mort que le lundi matin suivant, après avoir avalé une quantité effarante de barbituriques… L’exemple, je pense, n’est pas inventé de toutes pièce mais s’inspire de faits réels.