Une provocation iranienne au canal de Suez ?
Le Figaro d’hier consacrait deux articles à cette question : deux navires de guerre iraniens se préparaient à franchir le canal de Suez et à croiser au large des côtes israéliennes, après avoir stationné face aux côtes libanaises… Pourquoi une telle bravade, et qui plus est, avec des bâtiments de guerre presque obsolètes au point d’en faire la proie facile d’un coup de main de Tsahal et de son heyl ha-yam ?
Le régime des Mollahs semble être aux abois, tant à l’intérieur où il est largement contesté qu’à l’extérieur où il est très vulnérable, surtout après la destruction mystérieuse de ses missiles balistiques, qui le laisse sans défense véritable face à d’éventuelles agressions aériennes.
En proie à de telles faiblesses, le régime a voulu montré au monde arabe secoué par d’incroyables soulèvements qu’il avait encore assez de force pour se poser en défenseur de la cause palestinienne face à Israël… C’est ainsi qu’il aurait promis aux Syriens de stationner en permanence face à leurs côtés pour intimider Tsahal.
En s’exposant ainsi, le régime iranien espère susciter une réaction violente de la part des Israéliens, ce qui lui permettrait de se poser en victime héroïque et de réaliser surtout l’union nationale, envers et contre tout. Quiconque oserait s’opposer au régime alors que la patrie est attaquée passerait irrémédiablement pour un traître Le second article du Figaro souligne très justement la nécessité de ne pas tomber dans ce piège de la provocation…
Souvenons nous de ce qui s’est passé lorsque le Hezbollah a attaqué une patrouillé israélienne à la frontière, emportant avec lui deux soldats grièvement blessés qui furent rendus dans des cercueils bien plus tard. Or, à ce même moment, le monde entier avait les yeux braqués sur l’Iran, l’ONU était mobilisé et s’apprêtait à voter des sanctions…
C’est alors que commença la guerre contre le Hezbollah qui dura des semaines, monopolisant l’attention des media du monde entier.
C’est dire combien il faut éviter de tomber dans le piège tendu.