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  • Le second tour des élections présidentielles en France



    Un bref survol de la situation sur l’échiquier politique français, à la suite du premier tour de élections présidentielles, s’impose. Trois personnalités, arrivées en tête, s’imposent par leurs résultats et de leur affrontement ou de leur entente dépendra l’orientation du futur locataire de l’Elysée.
    Nicolas Sarkozy apparaît, en toute objectivité et sans le moindre esprit partisan, comme le grand vainqueur, celui qui a, selon toute vraisemblance, le plus de chances de l’emporter. Il bénéficie d’une triple adhésion : avec le parti qui l’a désigné et qui le suit sans murmure, avec son programme avec lequel il est en parfaite osmose et qu’il retouche, à sa guise, de manière conséquente et logique et enfin, avec son comité de campagne, dirigé par un excellent préfet, M. Claude Guéant.
    Ségolène Royal a fait preuve de beaucoup de courage et de détermination, elle est parvenue, contre toute attente, à s’imposer aux militants du PS mais sans pouvoir compter sur l’adhésion profonde et sincère de l’appareil de son parti. Les tiraillements qui ont émaillé sa campagne le prouvent. Elle est tout de même parvenue à un score honorable malgré de lourds handicapas et aussi en dépit d’un monde politique peu charitable avec les femmes. Les flottements, voire les contradictions que relève la presse nationale ou internationale, contribuent à créer un flou et une incertitude qui pourraient se révéler très préjudiciables…
    François Bayrou qui, tout en ayant remporté un grand succès personnel, peine à imposer ses vues lesquelles consistent à faire ce que Jean-Pierre Chevénement avait tenté en 2002, tournebouler le système politique hexagonal. C’est-à-dire rompre définitivement avec le bi-partisme droite / gauche et introduire un système qui dépendrait du centre. La campagne, à la fois forte et intelligente qu’il a menée durant de longs mois a fini par porter ses fruits, même s’il n’a pas été retenu au second tour. Ce qui semble poser problème à ses électeurs, tiendrait plutôt au système d’alliance qu’il est tenté de suivre… Sera-t-il suivi par ses électeurs ? Serait-il écouté par ses députés qui ont l’œil fixé sur les prochaines législatives et rejoignent en masse le panache du président de l’UMP ? Autant de questions auxquelles il lui faudra trouver la bonne réponse, faute de quoi tout serait compromis…
    Reste Nicolas Sarkozy qui a déjà capitalisé plus de 30% des voix et qui a vu, plus vite que les autres, que le danger était de revoir le FN «cannibaliser» les élections et refaire le large score de 2002. Le président de l’UMP a donc, sans se renier, attiré vers lui ce million de Français qui avaient été sensibles au discours sécuritaire … Sa constance et son sincérité ont, selon les sondages, convaincu les français.
    Aux électeurs de décider le 6 mai.

  • Le Pape Benoît XVI, Nicolas Sarkozy et l'entrée de la Turquie dans l'Union Européenne



    On aura sûrement remarqué la publication récente d'un livre sur Jésus par le pape Benoît XVI. On aura aussi noté la dernière inetrview de Jean-Marie Le Pen à un grand journal israélien où il s'appesantit sur les «origines juives» de Nicolas Sarkozy (et ceci, après avoir bien mis en avant, il y a quelques jours, ses origines hongroises…). A cela s'ajoute le triple assassinat en Turquie de trois employés chrétiens d'une mission protestante…
    Il n'existe pas, de prime abord, de relation profonde entre ces trois faits, mais à u regarder de plus près, on ne peut s'empêcher de constater que la religion s'invite une nouvelle fois dans la campagne électorale, mais aussi qu'elle s'inscrit dans le fameux débat sur les racines judéo-chrétiennes de l'Europe…
    Il y a quelque semaines, le nouveau Président (allemand) du Parlement européen de Strasbourg avait lancé une invitation au Pape Benoït XVI: ce fut, selon moi, une bonne initiative. Ce pape, demeuré un universitaire dans l'âme, est à même d'inflléchir le rôle du facteur religieux dans la vie publique. Par son savoir, son érudition, mais aussi ses convictions, il est en mesure de transformer la vision que le grand public a de l'influence de la religion: de négative, destructrice, fanatique, les religions doivent devenir pacifiques, humanistes, fondatrices d'identité et formatrices d'opinion… L'Europe, elle-même, ne saurait oublier ses racines judéo-chrétiennes, faute de quoi elle errerait d'un pôle à l'autre, sans savoir où elle va ni d'où elle vient.
    Johann Gottfried Herder, grand érudit du XVIIIe siècle mais aussi ministre luthérien ouvert sur les croyances et la culture des autres, avait prédit qu'un jour on ne demanderait plus à personne s'il est juif ou européen… Apparemment, Herder n'est pas encore le livre de chevet de tous ceux qui veulent diriger la France…
    M-R.H


    Quant à la Turquie, le chemin de l'intégration au sein de l'Europe semble encore très long et ce n'est pas le sang des martyrs qui va rendre sa candidature plus belle et plus attaryante. Bien au contraire…


  • De la campgane électorale en France…

    De toutes parts, des voix s'élèvent pour protester contre le niveau de cette campgane présidentielle qui n'en finit pas. Tout le monde la trouve soit trop longue, soit manquant de relief. Les torts sont tout de même partagés: d'un côté les candidats surfent sur tout ce qui bouhe (on l'a vu avec les indemnités de départ du co-président d'EADS), de l'autre, les journalistes ne prêtent attention qu'aux petites phrases, laissant de côté les vrais discours-programmes, lorsque ceux-ci existent…

    Il y a aussi le rôle des sondages qui, par exemple, nous gavent de résultats du second tour alors que nous ne sommes guère fixés sur qui sera effectivement encors dans la course le 6 mai.

    Enfin, il y a cet immense espoir qui semble animer tout le corps électoral. Mais la question qui se pose et que personne ne pose afin de ne pas démoraliser les citoyens, est celle-ci: que pourra faire le / la futur (e) président (e) dans un espace européen de plus en plus réglementé et dans une économie de plus en plus mondialisée? Que pourra-t-il/ elle dire à ceux dont les usines fermeront ou délocaliseront en Chine ou en Inde ou, tout près de nous, au Maroc ou en Tunisie?

    Nous sommes un vieux et grand pays, riche de sa culture et de sa civilisation, mais nous n'avons pas encore pris la mesure des changements intervenus chez nous ou à nos portes. A nos portes, cela signifie désormais, la Chine, l'Inde, le Brésil et tant d'autres.