Ce 12 juillet 2007 marque un anniversaire; en effet, il y a un an, jour pour jour, Israël réagissait à l'attaque et à l'enlèvement de ses soldats à la frontière avec le pays du cèdre. Trente-quatre jours d'intenses bombardements s'ensuivirent sans résultat décisif, même si la configuration du champ de bataille a entièrement changé. Désormais, pas loin de dix mille soldats de l'ONU stationnent dans le sud du Liban, assurant une paix tendue, mais une paix tout de même…
Quels enseignements peut-on tirer de cette conflagration qui ne fut en réalité qu'une répétition générale d'un conflit régional bien plus grave qui se profile avec insistance à l'horizon?
D'emblée, c'est le rôle de la Syrie qui retient l'attention car ce pays, acculé par l'ONU qui a voté la création d'une cour pour juger les assassins de M. Hariri, ne peut supporter cette intense pression sans réagir en allumant des contre-feux. La république islamique d'Iran n'a pas le même souci: disposant d'une manne pétrolière considérable, même si ces capacités de raffinage de l'or noir lui imposent une série de limitations dommageables à la consommation et à son expansion économique, elle cherche avant tout à sauver son programme nucléaire et à voir enfin reconnues ses aspirations à devenir la vraie puissance régionale. Ceci fait évidemment ombrage à l'Arabie Séoudite, et dans une moindre mesure, à l'Egypte.
Reste Israël qui n'entend pas en rester à un demi échec ou à un demi succès et qui s'est récemment donné un nouveau ministre de la défense en la personne du général Ehoud Barak. Ce fait change entièrement la donne car, en cas de confloit (toujours possible, hélas) ce héros de Tsahal ne commettra pas les erreurs de son prédecesseur et ne s'en laissera pas conter par des généraux plus experts que lui-même…
Il faut espérer que cette fois encore la sagesse l'emportera. Mais cet espoir est il réaliste?