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  • LES ELECTIONS EN ISRAÊL

     

     

    LES ELECTIONS EN ISRAÊL
        Unique démocratie dans un océan de régimes tyranniques et autoritaires, Israël dont les partis politiques s’apprêtent dès ce lundi à désigner ses têtes listes et ses candidats pour les élections générales, va entrer dans une zone de turbulences durables. La démocratie est à ce prix.
        C’est incontestablement le parti du Likoud de Benjamin Netanyahou qui a le vent en poupe. Réussira-t-il à prendre le pouvoir et à redresser la situation ? On le souhaite, mais ce n’est pas gagné d’avance. Face à lui, le parti Kadima, part attrape-tout fait de bric et de broc, et le parti travailliste, englué dans une grave crise de leardership, ne semblent pas être de grands dangers.
        En Israël, les campagnes électorales sont généralement brèves et brutales ; il y a fort à parier quez les positions bougeront et que nous serons pas à l’abri de surprises…
        Mais il y a aussi cette lassitude des électeurs, fatigués d’être baladés à droit comme à gauche ; on raconte l’anecdote suivante à propos d’une dame ayant constaté la ferveur des candidats avant d’être élus et leur inertie une fois qu’ils ont atteint leur but. Avant l’élection les murs te parlent, après l’élection, tu parles à un mur…
     

  • UNE NOUVELLE MENTALITÉ DE LA SNCF ?

     

    UNE NOUVELLE MENTALITÉ DE LA SNCF ?
        A la suite des retards et des pannes à répétition à la SNCF, notamment de l’Eurostar sous la Manche, qui a infligé plus de cinq heures de retard aux voyageurs, la SNCF a enfin réagi comme une société commerciale civilisée : excuses présentées aux voyageurs, remboursements des billets, offres de plateaux- repas, mise à disposition de taxis, voire, si besoin est, de chambres d’hôtels… Du jamais vu ! Aux USA et en Allemagne, ou dans d’autres pays d’Europe, les retards font l’objet de tels protocoles sans rechigner. En France, les juges français rechignent à accorder des dommages et intérêts aux voyageurs ainsi lésés. Il serait temps que cela change.
        La semaine dernière, ayant pris le train de 7h10 pour Genève, nous ommes arrivés avec plus d’une demi heure de retard, l’employé de la SCNF s’est à peine excusé à l’arrivée, deux minutes avant le terminus, ce qui a provoqué justifiée de plusieurs voyageurs, indignés de voir ainsi traités… Ils ont bien raison.
        Il serait que la SNCF devienne elle aussi une société par actions avec des actionnaires privés et des distributions de dividende, cela donnera à réfléchir à certains…
        Les retards, j’en suis sûr, seront rares et si’ls venaient à se produire, ils coûteraient tellement cher que la direction, privatisée, prendrait les mesures nécessaires.
     

  • DOIT-ON, PEUT-ON CONTRAINDRE LES SDF A SE PROTÉGER DU FROID, DE LA FAIM ET DE LA MORT ?

     

    DOIT-ON, PEUT-ON CONTRAINDRE LES SDF A SE PROTÉGER DU FROID, DE LA FAIM ET DE LA  MORT ?

        les grandes froidures étant de retour, se pose, à nouveau, comme chaque année, hélas, le problème des sans domicile fixe qui se retrouvent à la rue, au péril de leur vie. Certains cercles gouvernementaux, alarmés par les 265 morts de l’année , dus au froid, ont songé à contraindre les SDF à accepter l’aide des pouvoirs publics et de certaines associations.
        Philosophiquement, la question qui se pose est la suivante : peut-on suspendre la liberté individuelle en arguant du fait que l’on doit décider, fût-ce temporairement, en lieu et place d’ êtres malades, au motif qu’ils sont en danger de mort ? En d’autres termes, ai-je le droit de sauver la vie de mon congénère, à son corps défendant,  si j’estime qu’il est en danger de mort ?
        Devant la levée de boucliers suscitée par l’annonce de la contrainte contre les SDF, le président Sarkozy a trouvé la bonne solution qui paraît être, sur un plan pratique, celle du juste milieu, position médiane généralement préconisée par les philosophes de l’Antiquité, du Moyen Age et des temps modernes. Le chef de l’Etat a proposé la solution suivante qui refuse la contrainte : on recueille les SDF, on leur sert des repas chauds, on les soigne s’ils sont malades, on leur offre de prendre une douche ou un bain. Une fois rétablis, on leur montre le lieu où l’on se propose de les héberger, s’ils acquiescent, tant mieux, sinon, on les laisse repartir en leur réitérant l’offre de les accueillir quand ils le souhaiteront.
        La politique n’étant pas la recherche de l’absolument vrai, mais simplement l’art du possible (comme disait Churchill), Nicolas Sarkozy a choisi ce qui était humainement acceptable, en se tenant à égale distance de deux impératifs : à la question biblique du livre de la Genèse  Suis-je le gardien de mon frère ?  il a répondu  oui, je suis son gardien, mais sans violer sa conscience ni porter atteinte à sa liberté qui demeure son bien imprescriptible… même en situation de dénuement extrême. En clair, cela signifie qu’il conserve son droit à la dignité inaliénable de la personne humaine.
        La question que nous nous posons, nous philosophes, va plus loin, ce qui ne signifie pas que nous trouvons une réponse applicable à une situation concrète : pouvons nous laisser un être  matériellement déchu, abandonné de tous, sans feu ni lieu, aller tout droit à une mort certaine ? Que vaut ma liberté si je ne suis plus en mesure d’en user avec discernement, c’est-à-dire en pleine connaissance de cause, car j’ai subi une altération grave, peut-être irrémédiable, de mes facultés mentales ?
        Le problème, c’est que dans une société démocratique, la contrainte doit être réglementée, c’est-à-dire encadrée par des lois votées par les représentants du peuple. Or, comme nos tribunaux disent le droit, s’occupent de réprimer les délits et couvrent ce qui est légal et ce qui est légitime, (i.e. le juge rend la justice mais ne fait pas la morale) on ne voit pas comment on pourrait, fût-ce un instant, mettre la liberté individuelle entre parenthèses. Appliquer la loi, ce n’est hélas pas faire la morale. En d’autres termes, une juridiction n’est pas nécessairement un tribunal d’équité. Et l’on pourrait nous rétorquer que le SDF qui refuse la main secourable qu’on lui tend, est, certes, suicidaire comme des milliers d’autres êtres socialement intégrés, sans que ceux-ci ne fassent l’objet de la moindre contrainte…  Sauf si leurs proches attestent qu’ils ne sont plus en mesure de veiller sur eux-mêmes. Or, les SDF ‘ont plus de proches, si ce ne sont les membres d’associations caritatives ou de simples passants…
        La seule solution que je vois rejoint celle du Président de la République : on intervient au cas par cas, on porte secours et assistance, tout en laissant à notre frère humain le choix de la durée : temporaire ou pérenne ?  Je pense néanmoins qu’il faut user de persuasion (mais non de violence) durant la période hivernale. Après tout, n’est-il pas interdit d’expulser des locataires impécunieux durant la période hivernale ? Et les tribunaux font bien respecter cette règle…