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  • LES ATTENTATS DE BOMBAY

     

     

    LES ATTENTATS DE BOMBAY
        Près de deux cents morts et environ trois cents blessés. La tuerie de Bimbay a enfin connu son terme. Est-ce un succès pour les forces de sécurité indienne ? Non, je regrette de le dire. Les Israéliens n’auraient certainement pas mis trois jours pour réduire une poignée d’irréductibles (sic) qui n’avaient aucune revendication, aucune monnaie d’échange à négocier, juste la volonté de tuer et de semer la destruction sur leur passage.
        Trois jours pour venir à bout de même pas quelques dizaines de terroristes islamistes ! Et deux cents morts, dont une vingtaines d’étrangers, parmi lesquels près de six israéliens dans le centre Habad de Bombay. Ce n’est vraiment pas un succès. Cet état d’impréparation de la police et des commandos indiens va avoir des conséquences, y compris sur la sécurité intérieure indienne ! Que des hôtels de luxe, connus dans le monde entier, comme le Taj Mahal, aient pu être victimes de telles attaques sans coup férir est inacceptable.
        Si j’écris ces lignes sur ce ton, c’est parce que j’ai entendu les réactions de victimes sur place, ayant atterris à Madrid ou à Francfort. Un touriste allemand rescapé a dénoncé l’impéritie et l’inexpérience des soldats indiens. Il a dit que même de simples gardiens aux portes des hôtels en questions auraient été plus professionnels !
        Le raid oi le GIGN auraient été plus efficaces et n’auraient sûrement pas entraîné autant de morts et des destructions matérielles. Comment l’Inde qui est en guerre larvée avec son petit voisin pakistanais n’a pas su avoir une puissante force d’intervention contre de tels attentats ?
        Nous poussons un soupir de soulagement, mais non ce n’est pas un succès. Surtout que ce grand pays démocratique a connu de très fortes tensions entre une population musulmane, certes, minoritaire mais très remontée contre la majorité hindoue. Espérons seulement une chose : que les Hindous n’attaquent  pas les quartiers musulmans en guise représailles.
        La ruine et la destruction (hurban ba la-olam)  se sont abattues sur le monde.
     

  • FAUT-IL JUGER ET INCARCÉRER LES ENFANTS DE DOUZE ANS ?

     

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    FAUT-IL JUGER ET INCARCÉRER LES ENFANTS DE DOUZE ANS ?
        En France, nous sommes à la veille d’une révolution : on va  baisser l’âge de la responsabilité des mineurs devant les tribunaux. Madame la Garde des sceaux a installé une commission qui doit livrer ses conclusions et faire des propositions : je laisse à d’authentiques juristes –dont je ne suis pas- le soin de déterminer en toute compétence et indépendance, si l’on peut ou doit juger des enfants de douze ans… Pour ma part, je cantonnerai à la réflexion philosophique, même si celle-ci a rarement une traduction législative.
        De quoi s’agit-il et comment en sommes nous arrivés là ? L’ordonnance de 1945 correspondait à une certaine photographie de la société française, les enfants étaient encore plus ou moins tenus par leurs parents, l’école avait une aura, les instituteurs une parole et la société, dans son ensemble, des valeurs. Je n’étonnerais personne en soulignant que ce n’est plus le  cas aujourd’hui.
        J’ai vu dans mon club à Paris des petits roumains, envoyés par leurs parents, fracturer des voitures de luxe pour en dérober les contenus et la police, appelée à la rescousse, avouer son impuissance en raison du très jeune âge des délinquants. Les journaux se sont ensuite faits l’écho de crimes (je dis bien de crimes) commis par des enfants, commandités par des adultes, sachant bien que les enfants ne seraient pas traduits en justice, au pire, envoyés dans des établissements de redressement. Et je laisse de côtés les enfants de 12 ans, de milieux sociaux détestables, rouant de coups leurs institutrices ou leurs professeurs.
        Il fallait réagir. Mais comment ? Il ne faut pas qu’une seule catégorie sociale, fût-elle constituée d’enfants, ait la sensation d’une impunité… Il faut donc changer la loi, l’aggraver et menacer les mineurs de peines de prisons pour des crimes et des délits très graves. Mais, en les jugeant, nous n’avons pas le droit d’oublier que ce sont des enfants…  Il faudra donc siéger en collégiale et au moins un des trois juges doit être un juge des tribunaux pour enfants (en Allemagne cela s’appelle Kindergericht)… Si des peines devaient être prononcées  -et c’est, hélas, le cas- il faudra que les juges placent en face d’eux un impératif catégorique : la réinsertion des enfants condamnés, sauf si ceux-ci ont tué père et mère. La scolarisation, par exemple, doit être respectée comme la loi le prescrit. Les enfants doivent être détenus loin des autres criminels adultes afin de ne pas être abusés sexuellement et ne pas prendre exemple sur des adultes corrompus.
        Est-ce réalisable ? Est-ce possible ? Je ne sais, même ce serait si bien, voire beaucoup mieux, si les parents et les institutions faisaient leur travail. Hélas, c’est loin d’être le cas……
     

  • LE BAIN DE SANG DE BOMBAY

     

    LE BAIN DE SANG DE BOMBAY
        Métropole indienne de plus de 22 millions d’habitants, la ville de Bombay est encore ce matin le théâtre d’affrontements entre les commandos spéciaux de l’armée et des groupes terroristes islamistes, particulièrement déterminées et très bien entraînés. Les morts seraient supérieurs à 120 et l’on exclut pas qu’après le nettoyage de l’armée qui entreprend de reconquérir les hôtels et les lieux investis, de trouver, hélas, de nouvelles victimes.
        Cette explosion soudaine appelle plusieurs remarques : comme le relevait Alain Minc ce matin sur I-Télé, on n’a encore jamais sorti du conflit indo-pakistanais. Il soulignait aussi que ces deux pays sont des puissances nucléaires. On imagine la suite si les gouvernants de l’un de ces deux pays perdait son sang froid ou se sentait gravement menacé.
        La deuxième remarque tient au terrorisme islamique qui a décidé de mettre l’ensemble de l’univers à feu et à sang. On pense, dans ce contexte, au travail ardu qui attendu le nouveau président américain, dépourvu d’expérience et qui voulait (écoutez bien) parler avec l’Iran et faire une déclaration conciliante à l’égard du monde arabo-musulman. Nous sommes tous pour la paix et la concorde, mais comment parler avec des extrémistes qui sèment la mort et la désolation partout où ils passent ? Le nouveau locataire de la Maison Blanche aura hélas beaucoup à apprendre et gageons qu’il fera une politique encore plus dure que celle de son prédécesseur. Mais ce n’est pas là l’essentiel…
        La troisième remarque nous renvoie à l’état d’impréparation des démocraties occidentales et du monde judéo-chrétien face aux attaques sanglantes dont il fait l’objet. C’est une terrible guerre, non déclarée, mais terrible. On le voit au Proche Orient en Europe, , en Asie, en Afrique du Nord et en Afrique noire ; seuls restent pour le moment, épargnés, les continents américain et australien. Que faire ? Parler avec ces gens ? Ce serait suicidaire car ils n’entendent aucun discours. Ils veulent la confrontation et la guerre.
        Parmi les objectifs attaqués à Bombay figurent non seulement les grands hôtels et les restaurants de luxe, afin de toucher des étrangers, mais aussi un centre culturel et religieux juif, le Beyt Habad, une branche hassidique très développée en Israël et eux USA. L’abréviation HaBaD signifie  Hochma, Bina we-Da(at : sagesse, discernement et  savoir… Et pourquoi les terroristes ont-ils attaqué cette cible ? Parce qu’il s’agit de juifs et d’israéliens… C’est dire.
        Il est urgent que l’élite arabo-musulmane dans le monde prenne parti pour la paix, condamne le terrorisme qui se réclame de cette religion et se range résolument aux côtés des puissances occidentales, victimes de ces attaques. Faute de quoi, il ne faudra pas s’étonner si le fossé entre les civilisations et les cultures ira en s’aggravant.
        Dans peu de temps, on finira par reconnaître que le président Bush ne fut pas si mal inspiré d’avoir fait en Irak ce qu’il a fait. Mais l’histoire, malheureusement, ne donne raison aux grands hommes qu’après coup.