LES BANQUES ET LA PLACE DE L’ARGENT DANS NOS SOCIETES : L’AFFAIRE JEROME KERVIEL
Rappelons tout d’abord que tant qu’un prévenu n’est pas jugé et condamné, il est présumé innocent. C’est très important et cette présomption d’innocence est la garantie d’une justice équitable. Toutefois, les révélations faites par le principal intéressé dans le journal Le Parisien laissent rêveur. Comment se déroule une journée d’un trader classique ? Peut-il faire absolument ce qu’il veut ? Est-ce que sa hiérarchie a conscience de ce qu’il fait et l’ignore-t-elle réellement ?
LES BANQUES ET LA PLACE DE L’ARGENT DANS NOS SOCIETES : L’AFFAIRE JEROME KERVIEL
Rappelons tout d’abord que tant qu’un prévenu n’est pas jugé et condamné, il est présumé innocent. C’est très important et cette présomption d’innocence est la garantie d’une justice équitable. Toutefois, les révélations faites par le principal intéressé dans le journal Le Parisien laissent rêveur. Comment se déroule une journée d’un trader classique ? Peut-il faire absolument ce qu’il veut ? Est-ce que sa hiérarchie a conscience de ce qu’il fait et l’ignore-t-elle réellement ?
Le saurons nous un jour ? On peut en douter en comparant les déclarations largement contradictoires des deux parties.
C qui frappe, en revanche, le profane, c’est la place qu’occupe l’argent dans nos sociétés contemporaines. Loin de moi l’angélisme bêlant qui consisterait ) croire qu’on peut vivre sans argent dans une société rigoureusement égalitaire avec les mêmes droits, les mêmes possibilités etc ; C’est impossible. Goethe disait déjà au début du XIXe siècle : nous ne sommes pas égaux et nous ne pourrons pas le devenir…
Non, ce que je veux signaler, c’est cette volonté de faire prospérer à tout prix ses avoirs, de croire aux boniments de quelques financiers véreux qui promettent des taux de rendement hallucinants alors qu’il est rigoureusement impossible d’obtenir des pourcentages de 10% voire 15 %, sauf à faire ce qu’a fait un certain Bernard Ma……
D’un autre côté, que doivent faire ceux qui disposent légitimement de grosses sommes d’argent ? L’époque des bas de laine est révolue et seules restent les banques et les gestions de patrimoine. Mais même les établissements financiers les plus respectables ont été pris en faute ; ils ont perdu des milliards de leurs clients… alors que faire ?
C’est sur cet arrière-plan que l’affaire de la Société Générale prend un relief particulier. Le procès qui s’annonce risque d’être aussi celui de tout un système. Celui d’une financiarisation excessive de toute une économie. Celle que l’on nomme l’économie réelle, par opposition à l’économie artificielle qui génère des bénéfices virtuels. Le malheur est que les pertes, elles, ne le sont pas.