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Que se passe-t-il en France ?

Que se passe-t-il en France ?
Tout le monde ne parle que de cela. Il ne s’agit pas  de telle ou telle démarche propre à la politique étrangère, au G 20 de Londres, à la politique intérieure proprement dite, à l’Université, au chômage ou autre, non, tout le monde dénonce les bonus, les stock options et les gratifications de toutes sortes que l’on découvre et qui suscitent l’ire et la rancœur de tous.
Des entreprises qui ont dû recourir aux aides parfois massives de l’Etat, c’est-à-dire des contribuables, procèdent à des licenciements secs, parfois recourent au chômage partiel et n’en distribuent pas moins des rentes à leurs dirigeants alors qu’elles ont reçu des subsides de l’Etat. Comment admettre pareille chose ? Et la protestation est devenue une véritable lame de fond puisque même une entreprise, pourtant bénéficiaire et qui n’a rien à se reprocher a vu ses deux dirigeants renoncer volontairement à leurs gratifications pour ne pas être la cible des journaux ni être jetés en pâture à l’opinion publique. Laquelle est très remontée, c’est le moins que l’on puisse dire.

 

Que se passe-t-il en France ?
Tout le monde ne parle que de cela. Il ne s’agit pas  de telle ou telle démarche propre à la politique étrangère, au G 20 de Londres, à la politique intérieure proprement dite, à l’Université, au chômage ou autre, non, tout le monde dénonce les bonus, les stock options et les gratifications de toutes sortes que l’on découvre et qui suscitent l’ire et la rancœur de tous.
Des entreprises qui ont dû recourir aux aides parfois massives de l’Etat, c’est-à-dire des contribuables, procèdent à des licenciements secs, parfois recourent au chômage partiel et n’en distribuent pas moins des rentes à leurs dirigeants alors qu’elles ont reçu des subsides de l’Etat. Comment admettre pareille chose ? Et la protestation est devenue une véritable lame de fond puisque même une entreprise, pourtant bénéficiaire et qui n’a rien à se reprocher a vu ses deux dirigeants renoncer volontairement à leurs gratifications pour ne pas être la cible des journaux ni être jetés en pâture à l’opinion publique. Laquelle est très remontée, c’est le moins que l’on puisse dire.
Cette situation est intenable ; comment expliquer à de pauvres travailleurs, souvent peu payés, qu’ils perdent leur emploi, donc leurs moyens de subsistance, alors que leur entreprise se montre excessivement généreuse envers des dirigeants qui ont failli et qui se voient récompensés avec, entre autres, de l’argent sorti des caisses de l’Etat, donc le leur !/
Et chaque matin apporte son mot de révélations : la dernière en date, probablement la plus scandaleuse, c’est le cas de Natixis qui a distribué environ cinquante millions d’Euros à ses traders pour l’exercice de 2008 alors que l’Etat a dû injecter dans son capital près de trois milliards. Il y a des choses qui ne passent pas, même si, au regard du droit des affaires et des coutumes économiques, elles seraient acceptables.
En fait, on assiste à un bouleversement étrange : l’éthique prend la place de la loi. La loi n’a pour elle, hélas, que la légalité et pas la légitimité, l’éthique, elle, peut s’enorgueillir de couvrir ces deux domaines.
On a pu voir il y a peu sur France 2 une présidente du MEDEF, en désarroi, soumise à une pression énorme, presque vaciller sur ses fondements (si je peux dire) pressée par le journaliste de dire si elle acceptait une loi… Bref, un spectacle désolant ! Ella avait déjà dû désavouer un grand patron qui était censé partir avec un peu plus de trois millions d’Euros… Et elle avait stigmatisé son attitude en des termes peu charitables et voilà qu’on lui demandait d’aller encore un peu plus loin…
En fait, aucun recadrage ni aucune réforme profonde ne se fait sans mal. L’ancien monde n’accouchera pas du nouveau sans douleur. Mais il subsiste un danger qu’on aurait tort de sous estimer : ces dénonciations tous azimuts  ne sauraient perdurer in aeternum. On doit faire le ménage, mais on doit aussi, une fois que les règles éthiques seront respectées, restaurer l’honorabilité des chefs d’entreprise et des patrons.
Mais cela dépend d’eux. Et d’eux seuls. Comment ? En donnant l’exemple.

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