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ALGERIE, LES LEçONS D'UN SCRUTIN

ALGERIE : RETOUR SUR UNE ÉLECTION PRÉSIDENTIELLE
Les dés sont jetés, si je puis dire, et les résultats sont là, comme prévu : élection dès le premier tour à 90* avec un taux de participation de plus de 74%. La cause est entendue. Essayons à présent de rendre juste et vertueux ce qui l’était un petit peu moins. Je veux dire que le président Bouteflika est là et il faut travailler avec lui pour ne pas injurier l’avenir

ALGERIE : RETOUR SUR UNE ÉLECTION PRÉSIDENTIELLE
Les dés sont jetés, si je puis dire, et les résultats sont là, comme prévu : élection dès le premier tour à 90* avec un taux de participation de plus de 74%. La cause est entendue. Essayons à présent de rendre juste et vertueux ce qui l’était un petit peu moins. Je veux dire que le président Bouteflika est là et il faut travailler avec lui pour ne pas injurier l’avenir
Les chancelleries occidentales saluent cette réélection et celles qui ne l’ont pas encore fait ne tarderont pas à le faire. Pourquoi cette mansuétude de la part des Occidentaux, USA en tête ? Premièrement parce que l’actuel chef d’Etat algérien  est le meilleur rempart contre le terrorisme et l’islamisme. IL a su imposer à son armée une double politique : la réconciliation (mouslaha) nationale avec les anciens criminels qui semaient la mort et la destruction partout dans le pays et les opérations copup de poing contre des maquis encore vifs pour la ramener à un état de conflit résiduel, de basse intensité.
Mais pour que cette politique réussisse il faut une politique sociale plus juste, une équitable répartition des richesses. Comment se fait-il que la Banque centrale de ce pays ait des réserves aussi considérables alors que le taux de chômage des jeunes notamment, dépasse les 10% ?  Or, la population algérienne est composée d’une très large fraction d’hommes et de femmes ayant moins de trente ans…
La deuxième raison expliquant la faveur des Occidentaux tient à la politique pétrolière et gazière plutôt modérée de ce pays : certes, il s’est allié au russe Gazprom mais il s’est bien gardé de pratiquer la même politique de pression ou d »user de l’arme énergétique comme le firent les maîtres du Kremlin à l’égard de leurs voisins ou anciens satellites ayant rejoint le camp occidental.
Enfin, au niveau de la politique internationale, l’Algérie a considérablement réduit ses poussées de fièvre tiers-mondiste, comprenant enfin que cela ne lui rapportait pas grand’ chose, notamment face aux USA qui ont aidé à réorganiser son armée en la dotant de moyens de détection électronique, indispensable pour contrôler de larges étendues désertiques de son propre territoire.
Même pour ce qui est du Proche Orient, ce pays reste modéré en dépit de bruyantes manifestations de soutien. Il faut reconnaître que les Algériens n’avaient pas trop le droit de manifester leur mécontentement intérieur, alors on ne boude pas son plaisir si on cristallise le mécontentement contre un pays si lointain…  Certaines publications laissent entendre que sitôt le problème palestinien réglé, des relations normales (au moins commerciales, déjà existantes) pourraient se développer entre des pays apparemment ennemis.
Espérons que le président nouvellement réélu saura justifier la confiance placée en lui et pourra désormais préparer son pays aux changements dont il a tant besoin. Par exemple, en assurant une transition en souplesse.

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