SAGESSE ET PUISSANCE
En écoutant ce matin les nouvelles et après avoir jeté un rapide coup d’œil sur la presse écrite, je tente d’émerger à la fois des brumes d’un sommeil insuffisant et du tourbillon des annonces, les unes plus attristantes que les autres. Imperceptiblement, mon nom s’impose et un titre s’imposent à mon esprit : Georges Friedmann, Sagesse et puissance…
Ce grand sociologue, aujourd’hui presque totalement oublié, avait exercé sa grande ingéniosité sur les événements qui agitaient notre société au cours des années soixante-dix… Il avait bien perçu le fossé croissant entre le pouvoir technologique croissant et le rétrécissement tout aussi spectaculaire de notre savoir-faire en matière d’éthique et de solidarité humaine.
SAGESSE ET PUISSANCE
En écoutant ce matin les nouvelles et après avoir jeté un rapide coup d’œil sur la presse écrite, je tente d’émerger à la fois des brumes d’un sommeil insuffisant et du tourbillon des annonces, les unes plus attristantes que les autres. Imperceptiblement, mon nom s’impose et un titre s’imposent à mon esprit : Georges Friedmann, Sagesse et puissance…
Ce grand sociologue, aujourd’hui presque totalement oublié, avait exercé sa grande ingéniosité sur les événements qui agitaient notre société au cours des années soixante-dix… Il avait bien perçu le fossé croissant entre le pouvoir technologique croissant et le rétrécissement tout aussi spectaculaire de notre savoir-faire en matière d’éthique et de solidarité humaine.
Quand vous entendez et regardez ce qu’on entend et regarde pratiquement tous les gens (grogne sociale, fermeture d’usine, renvoie de salariés, scène de saccages et de destruction ou de manifestation), on se demande si notre société obéit encore à quelque principe que ce soit, si l’action sociale et économique obéit encore au moindre principe régulateur ou directeur… Cette absence de sagesse est flagrante..
En plus de cette débâcle économique, il y a la mobilisation contre les antennes-relais, les mesures d’éloignement prises à l’encontre de tous ces réfugiés au Pas de Calais, dans l’attente d’un hypothétique passage vers la Grande Bretagne. D’un côté, on favorise le progrès technique de la téléphonie (et qui pourrait se passer aujourd’hui du téléphone portable qui a aboli les distance et préservé l’anonymat ?) de l’autre, on semble compromettre la santé de nos concitoyens… D’un côté, on vante les mérites de la mondialisation, de l’autre on ne sait que faire de réfugiés, de sans papiers, de pauvres gens, ayant fui la misère et l’indignité dans leurs pays d’origine…
Je ne suis ni économiste ni sociologue, mais je me demande pour quelles raisons, nul ne songe à mettre un peu d’ordre dans ce vaste désordre mondial. Quand je vois les somptueuses ambassades de certains pays africains dans les plus beaux arrondissements de Paris, alors qu’un habitant sur trois des régimes ne dispose pas d’eau potable… Quand je vois que certains de ces chefs d’Etats disposent dans l’arrondissement de véritables petits Versailles…
Gœthe écrivait dans les Souffrances du jeune Werther, je sais que nous ne sommes pas égaux et que nous ne pourrons pas le devenir… C’est possible, mais il y a des limites à ne pas dépasser dans ce qui est déjà une outrance.