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QUE SONT DEVENUES LES PROMESSES DU PRÉSIDENT OBAMA ?

QUE SONT DEVENUES LES PROMESSES DU PRÉSIDENT OBAMA ?
L’épreuve du temps est terrible, parfois même insurmontable. Je viens d’achever, aux premières lueurs de l’aube Normandie, la lecture d’extraits de discours de Barack Obama, publiés par le journal Le Monde en date du 4 novembre. Dois je rappeler que l’homme vient tout juste de passer sa première année à la Maison Blanche et que l’heure du bilan n’a pas encore sonné. Tout jugement définitif serait donc prématuré et infondé. Mais quelle disparité, quelle distance entre des principes sans cesse proclamés et les résultats effectifs ! Quelle divorce entre les faits et les discours. C’est, et je le regrette sincèrement, la première impression qui s’impose après la lecture attentive de ces quelques allocutions qui couvrent l’ensemble  des secteurs couverts par l’action du président américain.
Je dois ajouter qu’hier dans le Grand Journal de Canal + le journaliste connu de BFM Radio Jean-Jacques Bourdin a très opportunément mis l’accent sur l’absence de caractère, de fermeté du personnage : quand on lit des discours prononcés il y a tout juste quelques mois, que dis-je ? quelques semaines à peine, on a l’impression que ces allocutions  remontent à de nombreuses années D’ailleurs, même le journal Le Monde titre dans une : que reste-t-il des promesses de M. Obama ? C’est dire…


Mais venons en à l’analyse du contenu de ses discours : on sent l’esprit de ce messianisme sécularisé qui a fait le charme des présidents US depuis G. Washington, relayé par le président Wilson (notamment ses fameux 14 points, à la fin de la première guerre mondiale) et repris par M. Obama. Ces références me plaisent, je dois bien l’avouer, une nation grande et prospère, bénie et choisie par D-, une nation où doit régner la concorde entre le nord et le sud, les blancs et les noirs, les croyants et les athées, bref, un paradis sur terre, un jardin d’Eden grandeur nature…
Mais après cette pétition de principes, on ne voit rien qui puisse nous dire comment y parvenir. Ce messianisme politique agite les grands principes mais il n’a pas le souffle ardents des grands prophètes d’Israël, de la Bible dont se réclame M. Obama qui a souligné au Caire son appartenance à la religion chrétienne… Ceci me conduit naturellement à dire un mot du courageux discours prononcé à l’Université du Caire mais qui s’adressait en fait à la nation arabo-musulmane dans son ensemble. Il fallait tenir ce discours, il fallait le faire au cœur même de la nation islamique, mais il fallait se garder de faire de l’équilibrisme. Certes, le président américain a eu raison de laver l’islam originel de tout soupçon d’intolérance et de fanatisme congénitaux, mais  il fallait aussi un e très forte dose de naïveté pour croire qu’un tel discours, si sincère et si ouvert fût-il, suffirait à éliminer la haine anti-américaine qui habite le cœur et l’esprit de tant de gens.
Concernant l’humanisme du président, sa tentative d’étendre les soins médicaux à des millions d’Américains qui en sont privés, mérite tous nos éloge et notre soutien. Mais ici aussi, le courage ne saurait suppléer au manque de finesse politique. Quand on a des convictions, il ne suffit pas de les affirmer haut et fort dans l’espoir d’émouvoir, de toucher le cœur des gens. Il faut se mobiliser puissamment pour les défendre.
Sur la politique étrangère, la presse française, même celle qui avait été très obamolâtre, est unanime. C’est l’échec sur les plus grands dossiers : l’Iran auqle le président avait imprudemment tenu la main a continue de plus belle ses manœuvres dilatoires. Le monde arabo-musulman et les Palestiniens auxquels le président avait imprudemment promis l’arrêt des implantations juives, découvrent avec stupeur que le président avait fait des promesses de Gascon, ils se rebiffent et leur propre chef, M. Abbas annonce qu’il renonce à se représenter… au motif, justement, que les USA ne sont plus fiables. Mais c’est la catastrophe ! Il perd la confiance des uns sans regagnger le soutien des autres (en Israël, M. Obama a atteint un indice de popularité abyssale). Et nous laissons de côté  la Corée du nord, l’Afghanistan o le généralissime US désespère de recevoir des instructions claires alors que, comme les disent les soldats, we need them badly…
Aurait)on la cruauté de relire ces discours sur la crise financière et économique ? Ce sont pourtant les deux  seuls points où luit une infime lueur d’espoir… Mais enfin que faire ? Et encore, les journalistes ont évoqué hier soir le drame (au moins 10 morts et des dizaines de blessés) provoqué un major psychiatre de l’armée, d’origine palestinienne, qui se sentait harcelé par ses supérieurs et voulait quitter l’armée. Et voilà qu’il provoque un bain de sang en apprenant qu’on l’envoie lui, l’officier musulman, en affectation en Irak !
Tenons nous à ce qui précède et prions pour que l’homme qui avait promis monts et merveilles, impitoyablement critiqué son prédécesseur, fasse un tout petit mieux que lui. Et en tout cas que la divine Providence se penche enfin sur son action et la rende meilleure. L’idéalisme ne sprémunit pas contre une telle inexpérience.
C’est bien e que nous lui souhaitons du fond du cœur. Pour l’Amérique que nous aimons et pour la paix mondiale à laquelle nous tenons par dessus tout.

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