TERRORISME ET TRANSPORT AÉRIEN
J’ai suivi hier soir en direct le discours du président Obama qui présentait une partie de l’enquête sur les défaillances des services de renseignements US. Le compte-rendu était un peu confus car le président a retracé par le menu ce qui s’était passé. Mais ce n’est pas là l’essentiel. Ce qui m’a le plus impressionné, c’est que l’homme a enfin compris le tragique de l’Histoire. Il a bien saisi que les discours aux ans et aux autres ne sont pas ce qu’on lui demande. Il a enfin compris que les USA avaient des ennemis implacables, déterminés à faire du mal à son pays et à ses concitoyens.
C’est un grand pas en avant, mais gageons que, sous peu, on ne pourra plus faire le départ entre sa politique et celle de son prédécesseur immédiat qui, comme je l’écrivais hier, doit bien rire, calé dans son fauteuil devant sa télévision…
M. Obama a nettement expliqué qu’il comptait en finir avec le terrorisme d’al-Qaïda. Mais on peut se demander qu le terrorisme n’a pas déjà remporté une victoire car le transport aérien devient de plus en plus aléatoire. Vous rendez vous compte ? Une poignée de fanatiques, disséminés de par le monde, qui réussissent à retarder les déplacements de millions de citoyens ? Des aéroports sur le qui-vive, des forces de sécurité en alerte maximum, des sites qui doivent d’équiper du nec plus ultra de la technologie.. … Et tout ca, pourquoi ? Parce que des terroristes s’acharnent à semer la mort et la destruction au sein de religions et de cultures qui ne sont pas les leurs.
Alors, ont-ils déjà gagné ? Je ne sais. Mais quand je vois le luxe de précautions déployées un peu partout dans le monde, je me dis que bientôt nous passerons des heurs et des heures d’attente dans les aéroports plutôt qu’en l’air. Un trajet d’une heure de vol normal va alors prendre trois heures d’attente et de fouille dans les aéroports.
Plus grave encore : les terroristes cherchent soigneusement les régimes les plus faibles, les plus vulnérables pour s’établir sur place, suppléant ainsi à leur expulsion d’Afghanistan et d’Irak. Aujourd’hui, c’est le Yemen. Mais c’est déjà le Soudan et la Somalie… A qui le tour, demain ?
Dieu bénisse l’Amérique.