La burqa, suite.
Dans quelques heures, les parlementaires français auront remis leur rapport sur la burqa. Il semble que leurs préconisations s’acheminent vers une réglementation et une loi. Hier, des femmes, musulmanes pour la plupart, membres de l’association Ni putes ni soumises, ont manifesté devant les grilles du parti socialiste à rue de Soléfrino à Paris. Elles entendaient protester contre l’attitude à leurs yeux) irresponsable du PS qui s’est rétiré de la commission au lieu de voter en faveur de la libération de la femme.
Que pouvons nous dire sur toute cette affaire ?
a)Les femmes peuvent légitimement clamer leur indignation.
b)Les femmes qui veulent vraiment porter la burqa redoutent quelque chose : mais quoi au juste ? Si elles le disaient clairement, la force publique pourrait leur venir en aide.
c)La socio-culture européenne peut-elle s’accommoder d’une telle tenue vestimentaire ?
A cette dernière question, la réponse semble toute trouvée. Les gens interviewés ont répondu par la négative. L’homme et la femme sont rigoureusement égaux devant la loi. On ne demande pas aux hommes de se masquer, pourquoi demanderait-on aux femmes de le faire ?
J’ai un peu l’impression que cette affaire a quelque chose à voir avec l’attrait ou la tentation que la corps de la femme pourrait induire. Mais cela nous ramène au Moyen Age : la libération des mœurs interdit de telles ségrégations.
Mais s’il y avait une loi, comment serait-elle appliquée ? On voit mal des gants de la force publique interdisant l’accès de tel ou tel édifice public à une personne voilée de la tête aux pieds… Seul l’impératif de sécurité me paraît probant. C’est un bras de fer qui s’annonce. Soyons prudents et priviléions le dialogue.