IL Y A 65 ANS L’ARMÉE ROUGE LIBÉRAIT LE CAMP D’AUSCHWWITZ
Cu furent d ‘émouvantes cérémonies que nous avons pu voir à la télévision : Benjamin Netanyahou aux côtés du président et du Premier Ministre polonais. Et Shim’on Pérés à la tribune du Bundestag récitant en hébreu e t en araméen la prière des morts… Les choses passent si vite !
Dans la littérature juive traditionnelle, on déplore souvent l’oubli immérité dans lequel sombrent les morts. Ceux des persécutions, des
des épidémies etc… Plus d’un million de morts juifs à Auschwitz dans des souffrances atroces.
Comment faire pour que dans 65 ans , nous ne serons plus là, le souvenir de ces morts ne devienne pas purement livresque et muséal ? Certes, l’humanité se souvient aujourd’hui encore de catastrophes d’un très lointain passé dont il ne reste plus de survivants ni de personnes ayant connu des survivants ou des morts de leur familles…
On nous dit que les baraquements des déportés menacent ruine et l’Etat polonais, pauvre depuis toujours, n’a même pas les 120 millions d’Euros nécessaires au maintien en l’état. C’est absolument incroyable.
Je ne sais comment l’expliquer : mais c’est en prenant de l’âge que je me rends compte de cette affreuse ignominie, moi le germaniste, le grand connaisseur de la philosophie et de la littérature allemandes. Cela aussi est dur à porter.
Comment quelques dizaines de milliers de criminels patentés ont-il pu apprivoiser par la terreur et la violence extrême des millions d’hommes et de femmes parmi les plus avancés, les plus cultivés d’Europe ?
Je me souviens d’une phrase de l’écrivain russe dissident Soljenitsyne à la fin de son livre Août 14 ; parlant des zeks qui sont morts durant le transport, il écrivait : qu’ils reposent en paix, Seigneur, ceux qui ne sont pas arrivés ! Oui, qu ‘ils reposent tous en paix…